Le premier dictionnaire recensant les cent plus grands capitaines flibustiers français au XVIIe siècle. Un ouvrage sur l’histoire de la course et de la piraterie dans les Caraïbes. Christophe Colomb débarque dans les Caraïbes en 1492. Le Nouveau Monde est bientôt pillé par les Espagnols. Exclues du « partage », les autres puissances européennes tempêtent. En vain. Mais sur mer, des navires corsaires français, anglais et hollandais pointent bientôt leur étrave et leurs canons… Attirés par l’or et l’argent, de redoutables capitaines attaquent les caravelles puis les galions à leur approche des côtes européennes. Au XVIIe siècle, les aventuriers de ces trois nations s’enhardissent. Ils conquièrent bientôt certaines îles des Caraïbes et y installent des bases pour attaquer les navires de l’ennemi. Les flibustiers sont nés. Face à la toute-puissance de l’Empire espagnol, ils sont deux à trois milliers seulement. Mais leur intrépidité les mène d’exploit en exploit : abordages de galions à un contre cinq, attaques de forts et de ports. Maracaïbo, Carthagène, La Vera Cruz, Portobelo, Santiago de Cuba sont pillées… Munis de lettres de marque délivrées par les gouverneurs, les flibustiers français affaiblissent les colonies espagnoles et protègent les îles devenues françaises : Saint-Christophe, La Tortue, Côte ouest de Saint-Domingue, Martinique, Guadeloupe… Ils deviennent des héros célébrés par Exquemelin, tels François l’Olonnois et Grammont. Mais bien d’autres capitaines flibustiers, tour à tour corsaires ou pirates des Caraïbes, méritent d’entrer dans l’histoire de la flibuste. Jacques Gasser, au fil de ses recherches, en a recensé une centaine. Leur histoire fascine. Qui n’a pas rêvé d’avoir un ancêtre « aventurier » aux Amériques ?
Ce dictionnaire recense une centaine de flibustiers français ayant oeuvrés dans les Caraïbes au XVIIème siècle. Qui n’a jamais rêvé en lisant Stevenson ou d’autres encore faisant de la flibuste, cette activité dangereuse, un acte héroïque, que des Français ont pratiqué pendant quelques années, ou toute leur vie.
Au fil de l’ouvrage, nous découvrons la vie de ces flibustiers, partis pour la plupart de Bretagne ou de Normandie, et qui souvent, par un hasard déconcertant se retrouvent aux commandes d’un navire, et d’un équipage, pour la conquête de trésor, celui du pillage, ou dans la prise de villes et d’île, qui forment aujourd’hui les territoires dépendant toujours de notre pays.
On retiendra quelques noms qui ont marqué plus que d’autres cette épopée, cette vie dangereuse, le code qui est respecté, celui de l’honneur. Mais le plus frappant est le travail de l’auteur pour réunir ces éléments et nous le proposer, gigantesque, presque impossible parce qu’il y est arrivé et que nous tenons ce dictionnaire, titanesque.
Un ouvrage indispensable pour quiconque veut se mesurer à ces aventuriers légendaires et qu’un homme a réunit ensemble entre ces pages, plus qu’un dictionnaire, une encyclopédie sur la flibuste pendant cette période, une histoire façonnée par quelques hommes dont nous en conservons encore des traces.
Je remercie Babelio et Beaupré pour ce partenariat.