Deuil interdit – Michael Connely

Becky, une jeune fille de 16 ans, est retrouvée morte, une balle tirée en pleine poitrine, sur une colline de Los Angeles. Il faut attendre dix-sept ans et les résultats d’une analyse ADN pour que l’affaire revienne sur le devant de la scène. L’enquête prend vite des allures de cauchemar. Drôle d’accueil pour l’inspecteur Harry Bosch, qui réintègre le LAPD après trois ans de retraite…

Je n’ai pas beaucoup l’habitude de lire des polars et l’envie était de plus en plus pressante. Je me remets donc avec un Connely. Ce roman commence par le retour de Bosch dans les services de police après une courte retraite de trois ans. Il est affecté aux « Cold Case », les vieilles affaires non résolues. Bosch se remet donc sur une histoire de dix-sept ans. Une jeune fille assassinée froidement sans explication. Les parents ravagés.
Difficile de s’y remettre après tant d’années, mais la ténacité et surtout l’esprit de déduction et l’analyse pessimiste et fataliste de l’enquêteur vont permettre de nous proposer un récit palpitant. Là où l’auteur réussit un tour de force, puisqu’il nous entraîne dans une histoire refroidie du siècle dernier pour nous décrire une enquête pleine de rythme et de rebondissements. Je ne connaissais pas le personnage de Bosch, un homme parfois un peu rude mais très attachant et professionnel. Les différents personnages sont décrits avec beaucoup de justesse.
L’auteur réussit à ne pas altérer le récit par des indices trop flagrants vous permettant de déceler dès la mi-parcours le meurtrier. C’est la surprise jusqu’au bout. L’écriture est fluide et le roman se lit avec empressement.
Un très bon polar qui me donne envie de continuer dans ma lancée tellement j’y ai pris du plaisir.

Seuls 5. Au cœur du Maelström – Gazzotti et Vehlmann

Dans une ville dont les habitants ont mystérieusement disparu, cinq enfants vont devoir apprendre à se débrouiller seuls. Mais le règne de la débrouille a fait place à celui de la survie ! Au fil des cinq albums, Dodji, Leïla, Camille, Yvan et Terry ont affronté des dangers toujours plus inquiétants et angoissants : les animaux échappés du cirque, l’adolescent attardé mental fan de couteaux, le jeune nazillon qui tyrannisait les enfants occupant un parc d’attractions, les singes kidnappeurs au comportement étrange et ultraviolent… Et pourtant, ils n’ont encore rien vu ! Suite à la mort de Dodji, leur leader naturel, les enfants décident de partir explorer la mystérieuse zone rouge. Mauvaise idée : tout se déglingue et le jeune Terry est poursuivi par Alexandre et Sélène, les deux jeunes redoutables archers qui, visiblement, ne lui veulent pas du bien.

Alors que l’album précédent finissait sur une touche de violence, les auteurs continuent à persécuter les enfants dans ce cinquième épisode, dans lequel nous découvrons un peu plus sur la cause de leur solitude. Alexande et Sélène sont des enfants mystérieux et vont dévoiler leur jeu, mais le doute est permis sur les vraies intentions de ces deux frères et soeurs. Nous comprenons un peu mieux ce qui est arrivé et la perspective d’avenir s’amenuise au fur et à mesure. La note finale est dévastatrice, impossible d’en dire plus. Graphiquement, c’est de mieux en mieux réalisé et le plaisir de lire cette bande dessinée grandit à chaque album. Très bon album, une histoire qui prend un virage ou plutôt qui nous fait voir un peu plus la route.

100 photos pour la liberté de la presse – Thomas Pesquet

Reporters sans frontières est fière de présenter le nouvel album de la collection 100 Photos pour la liberté de la presse consacré aux incroyables photos de Thomas Pesquet.
Une aventure qui donne la pêche aux français
Depuis son départ novembre 2016 à bord de la Station spatiale internationale (ISS), Thomas Pesquet, le plus jeune astronaute européen, fait rêver le France et l’Europe avec ses clichés spatiaux des quatre coins de la Terre.
Symbole d’une aventure optimiste, collective et porteuse d’espoir, les fans de Thomas Pesquet sont de plus en plus nombreux. Sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram) ils sont plus d’un million à suivre son compte et à attendre tous les jours un nouveau cliché depuis l’espace ; dans les médias, on compte au moins de 30 retombées presse quotidiennes.
Des photos à couper le souffle
Les photographies de Thomas Pesquet, qui seront publiées pour la première fois dans l’album 55 de Reporters sans frontières, sont à couper le souffle. Des villes bordant le Nil, aux sommets tranchants des Rocheuses et au fond du volcan Manau-Lao de Hawaï, ces images inédites emmènent le lecteur en voyage à bord de l’ISS pour y découvrir la vie quotidienne de ces hommes et femmes de l’espace et la Terre telle qu’ils la voient, dans toute sa beauté et sa fragilité.
Des textes inédits signés de grandes personnalités scientifiques et littéraires apportent un éclairage sur les extraordinaires images de Thomas Pesquet prises vingt mille lieues au dessus de la Terre, et des articles informés retracent l’actualité du combat de RSF pour la liberté de la presse.
Une exclusivité éditoriale, tirée à 150 000 exemplaires (premier tirage)
L’édition Pesquet, tirée à 150 000 exemplaires, est promise à un beau succès. En effet, Thomas Pesquet nous a réservé sa première publication, lui que l’on sait si courtisé par les éditeurs. Pourquoi ? Parce que les bénéfices des ventes permettront à RSF de financer ses missions en faveur de la liberté de la presse. Une cause à laquelle Thomas Pesquet est sensible.

Que dire, le résumé ci-dessus en dit tellement. Cet ouvrage est fait de photographies prises en partie de l’ISS. Elles sont magnifiques et présentent une infime partie de la diversité que propose la Terre, et que Thomas Pesquet veut nous montrer pour peut-être arriver à faire réagir. Le texte ici est rapide, concis, nous emporte rapidement avec lui dans sa mission, d’abord pendant les mois d’entrainement sur terre, puis dans l’espace, en orbite autour de la Terre. Des points de vue que peu de photographes ont la chance de pouvoir s’y installer pour faire les clichés qui reviennent de loin et si près en même temps. Alors même si les photos de cet ouvrage sont superbes, différentes, j’adore celle de couverture. Un véritable selfie spatial et ça c’est franchement pas permis à tout le monde.

The Police – Message in the box

De Full Out à Dont Stand So Close To Me ’86, Message In A Box contient sur 4 CD la totalité des chansons publiées par The Police entre 1977 et 1986, remasterisées avec une précision numérique sensationnelle. Cet ouvrage somptueux offre une biographie intéressante et souvent humoristique, une
chronologie, ainsi que des commentaires de Sting, Andy Summers et Stewart Copeland sur les morceaux les plus rares. Il contient également des chansons qui n’étaient sorties que sur des bandes originales de films. Message In A Box est un bel hommage à l’un des groupes les plus innovants de la new wave.

Cette biographie du groupe mythique Police propose en plus de l’histoire du groupe la discographie complète. L’histoire semble improbable tellement le groupe a eu du mal a finalement se constitué, mais lorsque les talentueux musiciens de l’époque se rencontrent, il en sort du bon, du très bon. Où l’on apprend le récit de chacun de ces musiciens qui ont une vision particulière de la musique et qui ont réussi à prendre leur destin en main en le provoquant. A rentrer un peu dans ce groupe, on en ressort avec une idée différente, une écoute aussi différente des titres. Agrémentée de photographiques, la biographie du groupe est complétée par la discographie qui permet ainsi d’écouter tous les titres et d’avoir un vrai aperçu de l’oeuvre de ce groupe. Ce livre se classe comme un artbook du groupe. Pour les amateurs du groupe, du rock, de la new wave, des années 80, des classiques de la musique contemporaine.
Un livre fantastique à offrir, à lire, à relire, à se faire offrir, mais surtout à écouter.

Chroniques de la Lune Noire 3. La marque des Démons – Ledroit et Froideval

Face à l’Oracle, Wismerhill se voit enfin révéler une part de son destin tumultueux. Alors que plane sur lui l’ombre des complots de Frater Sinister et Haazhel Thorn, il retrouve son compagnon d’armes favori, le brutal et bête Gorghor Bey, qui a miraculeusement échappé à la mort. A nouveau allié à cette force de la nature, Wismerhill va devoir affronter un péril à sa mesure, car dans les montagnes sauvages de l’Empire de Lhynn rôde le mal absolu, saura-t-il résister au charme diabolique de la Succube qui désire sa perte ? ou sera-t-il à tout jamais marqué du sceau de l’infamie, celui des démons ?

Wismerhill rencontre l’oracle. Son destin est tracé et il emmène derrière lui le groupe qui l’accompagne depuis le début. Mais le chemin est semé d’embûches. Alors que des complots se mettent en place dans les hautes sphères au niveau de nations entières, mais aussi sur un plan différent, petit à petit le récit se recentre sur Wismerhill et se dessine au fur et à mesure ce qui l’attendra dans les prochains volumes.
Le récit semble assez brouillon en soi, et il est parfois pas si simple de se repérer avec les nouveaux personnages qui apparaissent. Mais lentement, nous commençons à saisir. Il manque malgré tout de rebondissements pour avoir une lecture passionnante. Il semble que cet album soit toujours dans l’installation de la trame.
Graphiquement, c’est pas fantastique. Le dessin n’est pas fin, et les couleurs dominantes changent trop souvent pour appâter l’oeil. Je trouve l’album à ce niveau assez décevant.
Je reste assez mitigé sur cet album mais j’attends de lire la suite pour me laisser convaincre. On sent que le niveau peut largement grimper d’un cran facilement parce que tout est là pour le faire.

Seuls 4. Les cairns rouges – Gazzotti et Vehlmann

De retour en ville, Dodji, Leïla, Camille, Yvan et Terry ont décidé d’enquêter sur ce qui était arrivé aux parents d’Yvan. Mais la carcasse de la voiture familiale n’offre que peu d’indices. Retranchés dans un camp improvisé, les enfants renforcés par un certain nombre de membres du « Clan du Requin » accueillent un vieil ennemi : le maître des couteaux. Celui-ci, blessé, leur demande d’aller chercher Lucie, un bébé dont il avait la charge et qui a été kidnappé par des chimpanzés au comportement plutôt bizarre : ceux-ci passent leur temps à empiler des objets pour construire d’immenses cairns qu’ils inondent de peinture rouge ! Face à des ennemis aussi redoutables qu’imprévisibles, les enfants vont devoir faire preuve d’énormément d’imagination et d’audace pour récupérer le bébé…

Quatrième épisode de la saga Seuls. Les enfants reviennent en ville, leur ville, avec ce que cela implique. Refaire un endroit où il fait bon vivre, mais rapidement ils s’aperçoivent que quelque chose ne va pas. Des chimpanzés agressifs ont bâtis des cairns. Dans le même temps, Dodji se sépare du groupe et le maître des couteaux (deuxième album) vient leur demander de l’aide. Cet album est pour l’instant l’un des meilleurs de la série. Parce que les personnages sont en place et que nous comprenons comment fonctionne le groupe et surtout par le récit qui intensifie la tension qui peut exister dans la recherche de la vérité sur leur condition. Du début jusqu’au dénouement, assez tragique, cet album est dans un rythme assez tendu, mouvementé, sans répit. Le graphisme est toujours aussi bien réalisé avec une représentation de l’agressivité des animaux bien rendu, ce qui accentue d’autant plus le côté dramatique de l’album.
Un très bon album qui fait passer la saga à une vitesse supérieure.

Seuls 3. Le clan du requin – Gazzotti et Vehlmann

Après avoir constaté que leur cité, quoique complètement désertée, était encore remplie de dangers, Dodji, Leïla, Camille, Yvan et Terry ont quitté la ville à bord d’un vieux bus à impériale. Poursuivis par une meute de chiens errants, ils trouvent refuge dans un ancien parc d’attractions où vivent des dizaines d’enfants de leur âge, qui les accueillent chaleureusement. Mais à la tête de ce clan, il y a Saul : un obsédé de la loi du plus fort, admirateur éperdu du IIIe Reich, qui a décidé de reconstituer une mini-société basée sur des lois très autoritaires et très machistes. Et pour asseoir sa légitimité de chef, Saul n’hésite pas à rappeler son exploit : il est le seul à avoir osé traverser le gigantesque aquarium où nage un énorme requin blanc ! Pour les rebelles que sont Dodji et Leïla, les choses vont très vite se gâter et la vie paradisiaque tourner au cauchemar…

Ce troisième tome fait avancer un peu plus l’histoire. Les enfants quittent la ville et découvrent un site, un parc d’attraction habité par un groupe d’enfants dirigé par Saul, un gamin de onze ans. D’un groupe d’enfants au fonctionnement démocratique, nos petits découvrent une forme de dictature. Après quelques péripéties, le groupe arrive à s’en sortir mais avec quel impact psychologique. Dans cet épisode, alors que nous commençons à connaître un peu plus les petits héros, nous apprenons un peu plus en les laissant se dévoiler à cause des autres groupes qu’ils rencontrent. Il faut reconnaître que ça ressemble vaguement au concept post-apocalyptique de type Walking Dead, mais sans les zombies.
Le graphisme est toujours bien réalisé, avec encore une fois, une attention particulière sur certains détails.
Un très bon album, qui nous fait découvrir un univers intéressant, avec des personnages toujours aussi attachants.

Warhammer – Les chevaliers du Graal

Cet ouvrage est l’équivalent de Les Héritiers de Sigmar mais pour la Bretonnie : il s’agit donc d’un guide géographique et politique présentant ce royaume voisin de l’Empire et qui n’est pas sans rappeler la France médiévale sous certains aspects.

Après une courte introduction présentant l’ouvrage et son contenu, le premier chapitre Chapitre I : la Terre et son Peuple (8 Pages) comprend une description générale de la géographie de la Bretonnie. Il présente également l’unique race présente : les humains, dont la culture locale comprend un certain hédonisme et entraîne parfois un léger retard notamment technologique par rapport à l’Empire. Leur cuisine et leurs vins sont par ailleurs réputés dans tout le Vieux Monde, ainsi que leurs ordres de chevalerie. Un encart présente le chien truffier de Bretonnie, une créature bien laide même pour un chien, et dont l’odorat permet de débusquer les précieux champignons. Le chapitre contient également une carte pleine page de la Bretonnie.

Chapitre II : l’Histoire de la Bretonnie (7 pages) retrace 3500 ans d’histoire du pays, depuis son unification par Gilles le Breton jusqu’à nos jours, en 1544 selon le calendrier Bretonnien (2522 selon le calendrier Impérial), juste après la Tempête du Chaos. Il revient sur l’unification des tribus Bretonni et la grande guerre contre les peaux-vertes. Les périodes qui suivent sont ponctuées de guerres, contre des ennemis aussi variés que les skavens, ou les Arabes mais les plus fréquents restent les orques et les morts-vivants.

Chapitre III : Gouvernement et Affaires Etrangères (9 pages) présente rapidement la structure féodale de la Bretonnie et notamment la structure complexe de la noblesse. Celle-ci a pour vocation de gouverner et faire la guerre tandis que la paysannerie doit servir et travailler, dans la joie et l’imposition. Les commerçants tiennent également une place importante malgré la déconsidération de leur position dans « l’ordre des choses ». Ils en viennent parfois à s’organiser en associations, ce qui tend à les rapprocher de véritables mafias. Le chapitre se termine sur un bref exposé des relations avec les pays voisins : Empire, Estalis, Pays Perdu, Principautés Frontalières, Tilée.

Chapitre IV : Loi et Justice (6 pages) fait le point sur les différentes lois Bretonniennes, notamment celles pour la chevalerie et celles pour la paysannerie qui ne sont bien entendu pas les mêmes. Leur application et les sentences encourues sont parfois surprenantes et toujours différentes selon qu’il s’agit d’un noble, d’un commerçant ou d’un paysan. Une condamnation à mort peut parfois prendre la forme d’un ordre destiné à entraîner la mort de façon indirecte plutôt que d’une exécution en bonne et due forme. Par exemple : aller attaquer les orques sans arme ni armure. En outre, le chapitre propose également une description des lois somptuaires régissant l’habillement, et des lois locales qui peuvent parfois être surprenantes pour le voyageur. Il se termine sur une description des hors-la-loi et en particulier les Herrimaults, sorte de bandits à la Robin des Bois ou à la Thierry la Fronde, volant aux riches pour donner aux pauvres, réparant les injustices et suivant un code de l’honneur strict.

Chapitre V : Religions et Coutumes (7 pages) présente une foi unique dans le Vieux Monde : la Dame du Lac, directement inspirée des légendes Arthuriennes. Cette entité mystique n’a pas de religion institutionnelle mais reste la religion de fait des chevaliers et un ordre mystérieux « les damoiselles du graal » sert ses desseins et porte sa parole. Dans les rangs de la paysannerie, Shallya reste la divinité la plus vénérée, suivi par Tall et Rhya, Manaan, Morr, Myrmidia, Verena et dans une moindre mesure Ulric. Le folklore local a bien sûr ses jours fériés, et quelques croyances tournant autour des fées et du vol des enfants en particulier.

Chapitre VI : Voyage en Bretonnie (48 pages) représente le coeur de l’ouvrage. Il décrit tous les duchés de Bretonnie selon le même schéma. Chacun est présenté en détails ainsi que ses habitants, puis ses sites notables sont mis en avant. La section se conclut sur un exemple d’habitant avec son profil et quelques idées d’aventures développées en un paragraphe. Des petits encadrés fournissent également des expressions locales qui permettent d’illustrer la culture des gens du duché et on trouve également la représentation du blason de chaque duché. Sont ainsi décrites les régions de l’Anguille, l’Aquitanie, l’Artenois, la Bastogne, le Bordeleaux, la Brionne, la Couronne, la Gasconnie, le Gisoreux, le Lyonesse, le Montfort, le Moussillon, le Parravon et le Quenelles.

Chapitre VII : Personnages et Carrières (11 pages) propose des règles spécifiques pour la création d’un personnage Bretonnien. Les traits raciaux des Bretonniens sont fournis, soit de façon générale, soit pour chaque duché en particulier. Une table des prénoms Bretonniens est proposée, ainsi que 14 nouvelles carrières et des conseils pour adapter les carrières du livre de base à un personnage Bretonnien. Parmi les nouvelles carrières proposées, on trouvera l’ancien du village, le berger gasconnais, le chevalier de la quête, le chevalier du graal, le chevalier du royaume, le chevalier errant, le herrimault, l’homme d’armes, l’ingénieur de siège, le médiateur, le pèlerin exalté, le pèlerin du graal, le sans-visage (chef d’une bande de herrimault) et le yeoman (guerrier d’élite issu de la paysannerie).

Chapitre VIII : la Chevalerie (8 pages) décrit cet ordre composé exclusivement d’hommes issus de la noblesse sensé allier la vaillance, la loyauté et la courtoisie. Les chevaliers suivent une quête qui les obnubilera toute leur vie : la quête du graal et par là même celle de la Dame du Lac. Ceux qui y parviennent deviennent des saints et le Roy par exemple, ne saurait être Roy sans être chevalier du Graal. Le chevalier peut avoir ou pas un fief, mais il se doit d’avoir une monture, qu’il s’agisse d’un cheval de guerre, d’un pégase ou d’un hippogriffe. En outre, les chevaliers sont dotés de « vertus » qui sont représentées par autant de talents. Chaque vertu permet d’accéder à des pouvoirs bien particuliers lui étant liés. Par exemple, la vertu de la joute rend le chevalier plus habile à la lance. Seize vertus chevaleresques sont proposées, ainsi que quatorze vertus du graal aux pouvoirs plus puissants.

Chapitre IX : l’Anguille sous Roche (16 pages) est une aventure destiné à faire découvrir la Bretonnie à un groupe de joueurs débutants ou à des personnages venant de l’Empire. Suite à une inondation dans les quartiers populaires de l’Anguille, ils découvriront un temple impie et auront l’occasion de sauver des rescapés, de les ramener à leur village puis d’enquêter sur la secte à l’origine de leur enlèvement tout en s’acoquinant avec des herrimaults. L’aventure contient les profils des PNJ, ainsi que deux plans des lieux d’action. Elle se termine sur le profil de quatre personnages prétirés. Le livre se termine sur un index de deux pages.

Ce supplément sur la Bretonnie semble être très complet aux premiers abords. La description des régions permet aux meneurs de pouvoir facilement imprégner un groupe de joueurs dans cette région aux us et coutumes différentes. C’est en effet assez complet et quiconque souhaiterait réaliser non pas un scénario mais plutôt une campagne voire pourquoi pas une vie complète d’un personnage en Bretonnie pourrait largement le faire. Au point que si les joueurs s’attachent trop à cet univers, il serait même préférable de jouer à Pendragon qu’à Warhammer.
Au-delà de la description des régions, il y a un peu d’histoire comme d’habitude, mais surtout des carrières, des vertus et des personnages caractéristiques de chaque coin du royaume. Ce supplément est une vraie immersion dans ce coin pas si éloigné de l’Empire mais pourtant bien différent.
Le scénario est assez court mais aura le mérite de faire un rapide aperçu des conditions de vie et de l’aspect social des habitants de cette région. C’est un aperçu bien sûr mais suffisant pour partir battre la campagne et certainement jouer pourquoi pas une vraie campagne qui demandera un peu de travail au meneur mais ce supplément l’y aidera facilement.
Un très bon supplément qui donne une autre façon de jouer à Warhammer, même si le chaos n’est jamais très loin.

Seuls 2. Le maître des couteaux – Gazzotti et Vehlmann

Que se passe-t-il à Fortville ? Pourquoi tous les habitants ont-ils mystérieusement disparu ? Pourquoi Yvan, Leïla, Camille, Terry et Dodji ont-ils été épargnés et se retrouvent-ils seuls, livrés à eux-mêmes dans cette grande ville vide ? Mais sont-ils vraiment SEULS ? Des peluches désarticulées ou sauvagement attachées avec des barbelés sont découvertes. De mystérieux cliquetis se font entendre. Une silhouette brillant d’étranges éclats apparaît furtivement à une fenêtre. Vehlmann et Gazzotti nous livrent un second tome truffé d’angoisse et de mystère.

Dans ce deuxième album, nous retrouvons le groupe d’enfant qui arrive aujourd’hui à se débrouiller en ayant « réquisitionner » un hôtel. Mais rapidement, ils découvrent que la ville n’est pas si vide que ça. D’autres y survivent. Un sombre personnage tente de les tuer. Le récit est intéressant, il montre de quelle manière, du point des enfants, des adolescents, comment il est possible de se débrouiller dans un monde hostile. C’est avec beaucoup de chance que nous arrivons jusqu’au dénouement, mais ce n’est pas sans péripétie. Les personnages sont de plus en plus attachants et nous en découvrons un peu plus pour mieux les connaître.
Le graphisme est bien travaillé et certains éléments comme les armes sont bien réalisés. Les visages et leurs expressions sont particulièrement réussis. Un très bon deuxième album qui lance la série avec succès.

Le huitème sortilège – Terry Pratchett

Octogénaire, borgne, chauve et édenté, Cohen le Barbare, le plus grand héros de tous les temps, réussira-t-il à tirer Deuxfleurs et Rincevent des griffes de leurs poursuivants ?
Question capitale, car le tissu même du temps et de l’espace est sur le point de passer dans l’essoreuse. Une étoile rouge menace de percuter le Disque-Monde et la survie de celui-ci est entre les mains du sorcier calamiteux : dans son esprit (très) brumeux se tapit en effet le… huitième sortilège !
La suite de l’épopée la plus démente de la fantasy, avec, dans les seconds rôles, une distribution prestigieuse : le Bagage, l’In-Octavo, Herrena la harpie, Kwartz le troll, Trymon l’enchanteur maléfique et, naturellement, la Mort…

Dans ce deuxième épisode des annales du Disque-Monde, nous retrouvons Rincevent, le magicien raté possédé par un sortilège, et Deuxfleurs, le touriste accompagné d’un coffre doué d’intelligence. Le destin du monde est entre les mains de ces deux personnages qui vont pour cela être assisté par Cohen le Barbare, un octogénaire, une légende vivante, rouillée mais vivante.
Un récit avec des rebondissements dans chaque chapitre et surtout les premiers pavés de la fantasy humoristique réussie avec succès. Nombre de ces « blagues » auront été utilisés par les fans de ce genre, et que vous retrouvez dans le même genre chez l’auteur de Naheulbeuk. Un humour qui fait mouche.
Les personnages sont caricaturés comme il faut, pas trop, mais suffisamment pour qu’on se plaise presque à les singer. Ce deuxième roman est plus abouti que le premier et se lit avec encore plus de plaisir. Il ne laisse pas indifférent, vous souriez des « conneries » à chaque page. Très bon roman, dans un univers qui devient malgré qu’il soit bien structuré soit complètement loufoque.