Indomptables – Antoine Delouhans

Avant de commencer, je remercie l’auteur pour cet envoi dédicacé.

Les romances, ce n’est pas mon truc. J’adhère pas, et donc mon avis sera peut-être différent d’une personne qui a l’habitude de lire ce genre de romans. L’histoire est assez simple. Un homme vend ses services à des femmes ou des hommes, et s’aperçoit après quelques années qu’il eut avoir des sentiments. La femme qui lui a procuré des gargouillis dans le ventre, ce n’autre que sa patronne. Mais ce n’est pas simple de concilier le travail, l’amour, les sentiments et les révélations qui arrivent plus tard.

Bien que le style est assez fluide, même agréable à lire, le récit quant à lui est truffés de clichés, de bons sentiments mielleux, sirupeux. Je pensais en le commençant que l’originalité serait d’arriver à écrire un roman de ce type sans scène érotique, mais non, on y a droit. Voilà, je vous l’avais dit, je ne suis pas le meilleur conseil dans ce genre de lecture.

Quatrième de couverture David travaille en tant qu’Escort dans une entreprise de luxe, tenue par la bienveillante Ève. Un soir, pour satisfaire un client exigeant, ils se retrouvent à travailler ensemble. Cette nuit particulière va les lier, plus qu’ils ne l’auraient imaginé, et les perdre dans les méandres d’une histoire d’amour complexe. L’amour signifie-t-il exclusivité? Doit-il être vécu selon les diktats de notre société ou, au contraire, être l’expression d’une liberté qui sert à l’épanouissement de ceux qui le vivent? Tant de questions que leur aventure les poussera à se poser.

Les Druides 6. Crépuscule – Istin, Jigourel et Lamontagne

Ce sixième tome est le dernier du cycle. Les Druides vont chercher des réponses de l’autre côté de l’atlantique. Cet album est une succession de rebondissements et de retournements. Il y a des révélations importantes qui éclairent d’une lumière crue les premiers albums et finalement se termine plutôt comme les lecteurs l’espèrent, en corrigeant les méchants de l’histoire. Autant le récit est très intéressant, le voyage jusqu’en Amérique, le dénouement, est vraiment osé mais en même temps bien écrit, en revanche, les personnages sont caricaturaux à souhait. Je les trouve finalement pathétique. Ce cycle terminé, je me demande si ça vaut le coût de continuer cette saga des Druides.

Les graphismes sont toujours beaux et l’attention particulière aux personnages et aux expressions est intéressantes. Le travail est bien réalisé et la bande dessinée se regarde avec plaisir.

Il y a toujours ce côté ésotérique que l’on retrouve un peu partout ailleurs sur l’extinction de la flamme druidique, de leur monde, à cause des croyances qui se perdent. L’approche est survolée et aurait pu faire l’objet d’un peu plus de travail sur cette saga.

Quatrième de couverture Il est temps… Temps de faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé en Letavia. Des moines décapités, des corps empalés par un pieu sur lequel sont gravés des mots secrets, des oghams ; l’écriture sacrée des druides. Des moines qui s’avèrent être les traducteurs de récits anciens liés à un chaudron et une lance. Le chaudron et la lance de Dieux païens. La lumière doit être faite et c’est à Gwenc’hlan l’érudit et à Taran son apprenti, d’enquêter. Des recherches qui les mèneront au bord de l’ancien monde, vers la terre des jeunes, là où ils trouveront les responsables de ces meurtres. Ceux qui avancent masqués… Dans l’ombre…

Les Druides 5. La pierre de destinée – Istin, Jigourel et Lamontagne

Dans ce cinquième album de la saga, l’enquête pose clairement qui sont ceux qui oeuvrent à l’anéantissement des druides. On ressent clairement la colonisation religieuse des chrétiens dans les régions tenues par différents peuples, pour diviser, régner, et éliminer définitivement les plus récalcitrants. Alors que dans les précédents épisodes le parti pris contre le christianisme est assez flagrant, ici nous sommes plutôt dans un retour plus historique, avec plus de recul. Malgré tout, il reste néanmoins ce détachement avec les personnages principaux qui nous poussent à ne pas nous identifier, les aimer, s’y attarder. Alors que nous sommes déjà au cinquième opus, le travail sur les personnages est toujours aussi médiocre.

Le graphisme est quant à lui toujours aussi bien travaillé sur les visages, les expressions. Mais le dessinateur préfère clairement faire de beaux druides et des chrétiens vraiment moches, qui portent sur eux leur caractère mauvais.

Le récit est bien entendu très intéressant et ce jusqu’au dénouement, avec des rebondissements qui tiennent en haleine le lecteur malgré les défauts cités plus haut.

En somme, un très bon album avec une saga qui tend très clairement vers une nette amélioration.

Quatrième de couverture Mon maître, celui vers qui se tournent toutes mes pensées maintenant, à l’heure où il me tarde de le rejoindre dans l’autre monde, là-bas, par-delà les brumes… Nous, druides, pensions à raison .que l’écriture ne devait pas figer nos sciences, que nous devions les enseigner par. la parole et non par l’encre.. Mais vint le crépuscule des druides, et maintenant que nombre d’entre-nous se sont convertis à la religion du dieu unique et que les autres ont disparu, il nous faut. consigner par écrit ce qui sera perdu faute. de bouche pour initier… Il apparaît dont- fort louable que ceux qui restent, et dont je fais partie. transcrivent notre mémoire sur ce papier, si éphémère, mais qui demeure en ce jour notre seule possibilité de perdurer au travers des époques à venir… Mes souvenirs étreignent mon coeur, se changent en larmes et mes larmes se mêlent à l’encre…

Les minots – Romain Capdepon

Marseille, le soleil, le mistral, les cités et la drogue. Ce livre est le récit très chirurgical d’un journaliste sur la mort d’un jeune homme et sur un rescapé d’une fusillade alors qu’il n’avait que neuf ans. Le livre est un accumulation de chiffres, de statistiques. J’imaginais que l’auteur aurait écrit son enquête d’une manière plus romancée, mais il n’en est rien. Nous avons l’impression de lire des coupures de presse les unes après les autres, dans lesquelles le journaliste masque le drame derrière une série de données souvent tragiques. De la mort de ce Michou, on retiendra les informations qui font de sa mort une probabilité devenue une statistique. Lenny, quant à lui, à la chance de survivre à sa blessure, mais à quel prix.

Mais finalement, qui sont les responsables ? Les dealers qui mettent en place des réseaux et qui se livrent une bataille de tranchée entre eux, les politiques qui tournent le dos à ce jeu de massacre pour une paix sociale acquise sur le sang de gamins, les parents qui manquent cruellement de poigne, qui par peur de l’inconnu, préfère rester dans leur petit appartement miteux au lieu de déménager un peu plus loin, dans un quartier certes un peu plus cher, mais tellement plus calme et loin du tumulte de la cité, ou alors ceux qui viennent acheter pour consommer.

Cette enquête fait réfléchir sur l’inaction des parents, clairement, des politiques, élus par les citoyens, des consommateurs, pitoyables.

Le style est froid, sans âme, propre, trop même. Trop de recul même si l’auteur essaye faussement de nous faire croire à une empathie mal simulée. C’est tout simplement une enquête très journalistique sur Marseille et son trafic permanent. C’est encore ce qui fait de Marseille, du sud de la France, des clichés pour les bien-penseurs hypocrites, qui condamnent d’avance les jeunes de ces cités.

Je remercie Lecteurs.com et JC Lattès pour ce partenariat dans le partenariat du Cercle Livresque.

Quatrième de couverture Le 19 novembre 2010, Jean-Michel, 16 ans, est assassiné au pied d’un immeuble du Clos la Rose, une des cités emblématiques de Marseille. Lenny, 11 ans, est grièvement blessé. Michou, comme on le surnommait, était un «  guetteur  », l’un de ces centaines de petits soldats au service des narcotrafiquants.
Romain Capdepon a retrouvé la trace de la famille de Jean-Michel, et rencontré aussi Lenny, le rescapé, aujourd’hui majeur. Il s’est entretenu avec plusieurs minots, dealers de rue parfois dès l’âge de 12 ans, avec des acteurs sociaux de ces quartiers, des habitants victimes de l’emprise des Réseaux, des policiers, des agents de la protection judiciaire de la jeunesse… Il dessine la toile de fond de cette scène de guerre jamais vue auparavant en France et montre comment, depuis plusieurs années, l’avenir de ces minots, baignés dans une violence inouïe, est broyé par l’engrenage du trafic de drogue.

Fantazmë – Nicko Tackian

D’étranges meurtres sont perpétrés dans Paris, avec une rare violence, les victimes sont torturées. L’enquête est confiée à Tomar, flic excellent mais souvent à la limite. Son équipe se rend vite compte que des meurtres similaires ont eu lieu un peu partout en Europe. Mais personne à ce jour n’est arrivé à mettre la main sur ce tueur volatile, invisible, un fantôme.

Le récit est assez court, et l’histoire est assez crédible. Outre le fait que le personnage principal est en fait un peu cinglé et que sa crédibilité sur le long terme est assez douteuse, il n’en reste pas moins que l’auteur tente de nous faire découvrir une certaine forme de banditisme, mais il va trop loin, il en rajoute toujours un peu plus. Alors commençons par des clichés, puis d’autres, on saupoudre un peu de personnages caricaturaux, on tente d’y ajouter de la poudre de perlinpinpin pour le côté fantastique, et on se retrouve avec un roman très largement bâclé. Le récit est pauvre, l’enquête n’a pas le temps de piétiner puisque tout est servi sur un plateau en argent, les personnages sont affligeants, impossible de s’attacher à l’un des personnages, ils sont agaçants. Et les personnages secondaires sont à un niveau de standardisation, l’auteur est allé dans la facilité. Il faut attendre les trente dernières pages pour avoir quelque chose à se mettre sous la dent d’intéressant. Grosse déception alors que l’idée aurait pu rendre un roman plus incisif, plus impliqué.

L’effort de l’auteur pour ce roman est sommaire. Le style est fluide, un peu dynamique mais l’ensemble reste médiocre. Pas de frisson, rien à la lecture de ce roman assez court. C’est le deuxième roman que je lis de cet auteur, et c’est la deuxième déception. Il manque quelque chose, ça ne fait pas vibrer.

Je remercie Lecteurs.com et Le Livre de Poche pour la lecture de ce roman dans le cadre du Cercle Livresque.

Quatrième de couverture Janvier 2017, Paris, XVIIIe arrondissement. Le corps d’un homme atrocement mutilé est retrouvé dans une cave. Le commandant Tomar Khan pense d’abord à un règlement de comptes. Le genre d’affaire qui reste en suspens pendant des années, se dit-il. Mais voilà, l’ADN relevé sur les lieux a déjà été découvert sur le corps d’un dealer, battu à mort dans une cave lui aussi. Et bientôt une rumeur court dans les quartiers chauds de Paris, celle d’un tueur insaisissable, un Fantazmë, un « spectre » en albanais, qui s’en prend à la pègre.

Avec cette enquête troublante, Tomar Khan plonge dans des zones d’ombre où s’affronteront inévitablement son devoir de policier et ses sentiments d’être humain.

Les Druides 4. La Ronde des Géants – Istin, Jigourel et Lamontagne

La cité a disparu. Les druides sont arrivés à s’enfuir. Ils repartent dans leur enquête. Les enjeux politique de l’église se font plus entendre dans cet album. L’esprit des chrétiens encore plus. Personnellement, j’ai toujours trouvé de discordance entre l’esprit de la bible et ce dont il est enseigné, et la pratique, c’est à dire ce que les chrétiens vont imposer aux autres pour le principe biblique alors qu’eux mêmes sont dans le péchés perpétuels. Encore une fois, le parti est bien pris dans cet album, même si certaines fois, c’est légèrement masqué, mais les auteurs nous posent de manière très claire la bêtise même de la religion.
Graphiquement, j’ai adoré les visages travaillés, on ressent la crasse de l’époque, même si encore une fois, les jolis beaux gosses sont les druides et les moches sont les chrétiens.

Je continue la saga des druides, pour ce mélange entre histoire et fantastique, ce parti pris assumé.

Quatrième de couverture Gwenc’hlan… Mon maître, celui vers qui se tournent toutes mes pensées maintenant, à l’heure où il me tarde de le rejoindre dans l’autre monde, là-bas, par-delà les brumes… Nous, druides, pensions à raison que l’écriture ne devait pas figer nos sciences, que nous devions les enseigner par la parole et non par l’encre. Mais vint le crépuscule des druides, et maintenant que nombre d’entre nous se sont convertis à la religion du dieu unique et que les autres ont disparu, il nous faut enseigner par écrit ce qui sera perdu faute de bouche pour initier… il apparaît donc fort louable que ceux qui restent, et dont je fais partie, transcrivent notre mémoire sur ce papier, si éphémère, mais qui demeure en ce jour notre seule possibilité de perdurer au travers des époques à venir… Mes souvenirs étreignent mon coeur, se changent en larmes et mes larmes se mêlent à l’encre… Gwenc’hlan… Mon maître…

Elfes 3. Elfe blanc, coeur noir – Peru et Bileau

Nouveau tome, nouvelle histoire. Nous sommes aux côtés de Fall, chasseur de dragon. Sa quête, un dragon blanc qui se meurt. Le récit se fait d’une traque, accompagné d’un humain. Mais Fall est un elfe adopté. Pourquoi ? Alors que ce peuple se pense supérieur, il tend à disparaître, comme le dragon que le traqueur tente de capturer. La morale de cet album est vraiment intéressante, le récit a un dénouement perturbant. L’histoire est bien travaillée pour arriver sur un final qui s’apprécie pour sa violence psychologique. J’ai beaucoup aimé cet album et une nouvelle fois, le travail sur ce peuple est toujours intéressant à lire.
Graphiquement, je reste sur le graphisme du premier album, même si celui-ci est bien réalisé. C’est aussi un avantage de se renouveler autant à chaque fois.

En somme, très bon album, un récit époustouflant.

Quatrième de couverture Immortels et sages, les Elfes blancs vivent sur leurs îles, loin des hommes et des autres Elfes. Ils se considèrent comme les gardiens du monde et s’efforcent de protéger tout ce qui doit un jour disparaître : des livres, des armes, des oeuvres d’arts et parfois même des créatures vivantes. Aussi, quand le dernier dragon blanc est aperçu sur la terre des hommes, les elfes n’ont d’autre choix que de le prendre en chasse pour le ramener sur leurs îles. Ils envoient deux de leurs meilleurs pisteurs après le monstre. Elfes blancs, dragon blanc. La traque commence…

Elfes 2. L’honneur des Elfes Sylvains – Jarry, Maconi et Saito

Ce deuxième opus présente une nouvelle histoire qui nous fait découvrir un peu plus le peuple des elfes. Ce qui semble intéressant, c’est la vision qui est éloignée des connaissances populaires et se rapproche plus des romans ou jeux de rôles de fantasy sombres comme Warhammer par exemple, avec des elfes très complexes. Cet album nous parle d’un peuple hautain, sanguinaire en réalité mais par procuration. Mais le récit est plus compliqué. Une cité humaine est assiégée et envoie es émissaires pour aller demander de l’aide aux elfes. Le chemin est semé d’embûches. Sans vouloir raconter le dénouement, il y a une certaine similitude entre les deux premiers albums, et nous pouvons présager le pourquoi de l’extinction de ce peuple millénaire. Le graphisme est différent, avec un dessinateur différent. Je préfère le dessin du premier album, mais cela se joue à quelques détails. Les scènes d’action sont un peu brouillons mais les décors sont bien réalisés.

En somme, c’est un bon album avec un récit très intéressant, au dénouement très moralisateur, qui annonce malheureusement un dénouement pour ce peuple magnifique tragique.

Quatrième de couverture La cité de Eysine est assiégée par des mercenaires Orcs. La situation est désespérée. La fille du roi décide, contre lavis de tous, daller demander laide des Elfes sylvains. Alors que, pourchassée par les Orcs, elle s’enfonce toujours plus profondément dans la forêt elle trouve refuge dans une citadelle en ruine, un sanctuaire jalousement préservé par les Elfes. L’ancien pouvoir qui hante les lieux reconnaîtra la jeune femme comme la dernière descendante des druides… Ce qui aurait pu sauver son peuple sera pour elle la plus terrible des malédictions !

Le miroir des âmes – Nicolas Feuz

Suisse, Neuchâtel, un attentat sur la place de la ville. Le procureur se trouvait sur la place à cet instant. Il se réveille quelques jours plus tard à l’hôpital, amnésique. La police enquête et n’exclut pas que le procureur était la cible, que c’est peut-être le Vénitien, un tueur en série qui fait de ses meurtres une oeuvre artistique douteuse.

J’avoue avoir été désarçonné par le fait que ce roman se déroule en Suisse, dans des coins qui jusqu’alors nous ne pouvions imaginer qu’un attentat s’y déroule. Un détail très perturbant même, le nom de l’équipe de football locale, les Xamax. Dépassé ce premier stade, nous nous retrouvons aux côtés du procureur qui essaye au quotidien de retracer son parcours, tout en suivant les traces d’une prostituée liée à un réseau, tout en se plaçant du côté des enquêteurs. Il faut reconnaître qu’un autre détail perturbant sont les termes des organisations judiciaires, alors que nous avons l’habitude grâce aux polars ou aux séries télévisées aux dénominations françaises ou américaines des différents services de police.

L’enquête m’aura paru un peu lente, comme si nous avions pris un peu trop de recul, et l’immersion dans le roman aux côtés du procureur ne s’est pas faite. Entre deux lectures, il n’y avait pas cette impatience de retrouver des personnages attachants auxquels nous nous identifions.

Le dénouement est même assez décevant non pas parce qu’il n’est pas cohérent, mais parce qu’il m’a semblé un peu bâclé. Alors que l’écriture est fluide et que le roman se lit avec une grande aisance.

En somme, ce roman manquait d’énergie.

Je remercie Slatkine et Lecteurs.com pour ce partenariat au Cercle Livresque.

Quatrième de couverture Lorsque le procureur Kramer se réveille à l’hôpital, il ne lui reste que quelques bribes de souvenirs : la terrasse d’un café, des visages souriants, la fête des vendanges de Neuchâtel, puis l’explosion. Ensuite, le trou noir.

Deux flics, Mollier et Jemsen se lancent sur les traces du Vénitien, un tueur sans pitié qui vient de faire parler de lui en abattant un policier.