L’extinction des cougars – Françoise Le Mer

extinctionNathalie Nicette, professeur de Lettres Classiques à Quimper, est une femme de quarante-sept ans, apparemment sans histoires. Veuve depuis trois années, elle vit seule, recevant de temps à autre la visite de ses deux grands enfants. Son existence, douillette mais morne, va basculer le jour où, par hasard, elle retrouve Crista, sa meilleure amie de lycée. Tout semble les séparer. Crista est délurée, joyeuse et décomplexée. Elle va entraîner une Nathalie étonnée par sa liberté de penser dans le monde festif de la nuit et l’initier aux réseaux sociaux. Mais dans l’ombre sévit un prédateur, déterminé à parvenir à ses fins, quitte au passage à se débarrasser de quelques victimes collatérales… Pourquoi la sage Nathalie intéresse-t-elle autant cette bête tapie, qui peut changer de profil autant qu’elle le veut ?

Une professeur de lettres, veuve et célibataire, retrouve une amie d’enfance qui profite de la vie, en sortant en boîte, en draguant sur les réseaux sociaux. Mais tout bascule lorsqu’un soir, alors qu’elles sont en boîtes de nuit, en train de danser, l’une de leurs amies de soirée se fait assassiner.
Le roman démarre très lentement et prend même bien son temps pour rentrer dans le vif du sujet. Bien que l’écriture soit fluide et usant d’un style facile à lire, et même, assez intéressant, le récit tends malgré tout à s’enliser dès les premières pages. L’auteur, malgré les rebondissements, reste embourbée et n’arrive pas à lancer le lecteur dans une enquête passionnante.
Le dénouement, prévisible depuis le milieu du roman, ne laisse pas le lecteur sur ses fesses. En plus d’être prévisible il manque d’originalité.
Enfin,  nous sentons que l’auteur est passionnée de son terroir et nous l’assène à chaque occasion, usant et inutile.
Un roman qui manque d’envergure, de seconde zone…
Je remercie Babelio et Palémon Editions pour ce partenariat.

Nelson Lobster 3. L’oeil de Zaya – Corbeyran et Calvez

nelsonlobster3Excédée par les faux-fuyants de Nelson Lobster, la grande Blême invoque un démon des enfers. Elle lui intime l’ordre de mettre un terme à la trop longue vie du marin de légende. Celui-ci, en quête d’inspiration pour la suite du récit de ses aventures, se rend sur l’île-sans-nom, terre où il vînt au monde. Il compte bien y glaner des informations susceptibles de lui en apprendre davantage sur le mystère de sa naissance et de son abandon. Il profite alors de cette escale pour poursuivre l’évocation de ses souvenirs à la jeune mercenaire qui a désormais renoncé à l’assassiner. Il lui décrit par quel moyen il empêcha le mariage du roi tombé sous le charme envoûtant d’une énigmatique courtisane. C’est à l’issue de cet épisode que lui fut révélée l’origine de l’œil de Zaya trouvé à ses côtés lors de son sauvetage quand il n’était qu’un nourrisson.

Dernière album de la saga. Nelson nous raconte finalement les origines de son arrivée au monde et nous fait découvrir le mystère de ses parents. Le récit est mielleux, très décevant, et sans vraiment beaucoup d’intérêt. Très grosse déception. Le personnage d’Akane qui accompagne Nelson tout le long de cette aventure est bien plus intéressant et manque vraiment que l’auteur s’y attarde. L’histoire finit facilement.
Le graphisme toujours aussi sombre et d’un niveau très moyen. Tout aussi décevant.
Une saga qui démarre plutôt bien mais rapidement qui fléchit jusqu’à s’écraser mollement.

Nelson Lobster 2. Les enfants d’Orqueline – Corbeyran et Calvez

nelsonlobster2« Couche tes Mémoires par écrit et, lorsque tu auras terminé ton ouvrage, tu viendras librement à moi et je t’emporterai… » Tels sont – mot pour mot – les termes du contrat liant Nelson Lobster à la Grande Blême. Mais grâce à une vie bien remplie, jalonnée de voyages, de tumultes et d’aventures – et grâce aussi à une imagination débordante – Nelson Lobster repousse toujours plus loin le funeste moment, enrichissant à l’envi l’évocation des ses exploits. Lassée de cet habile stratagème, la Camarde finira par commanditer l’assassinat du vieil aventurier. Mais l’éloquence et le charme de Nelson Lobster séduisent la mystérieuse mercenaire chargée de l’éliminer. Après lui avoir conté les incroyables circonstances de son adoption et sa première mission sur l’île des Lestrygons, il lui dévoile les arcanes du plan qui lui permit de sauver la princesse Lilas prisonnière de la folie guerrière des enfants d’Orqueline…

Deuxième tome dans lequel nous découvrons un personnage encore plus malin et usant d’une grande intelligence. Nelson se joue d’un roi en allant chercher sa fille qui a fugué.
Le récit est très linéaire, sans grande prétention. Une histoire avec beaucoup de clichés, les rebondissements sont prévisibles et donne même l’impression de s’adresser à des adolescents ou des enfants. Corbeyran nous avait habitué à beaucoup mieux.
Le graphisme n’est toujours pas plaisant, peut-être une histoire de goût. Les expressions des visages sont assez fades, comme les couleurs, trop sombres.
Un deuxième album assez décevant.

Mémoire à vif d’un poilu de quinze ans – Arthur Ténor

memoireavifMaximilien, dit Max, a quinze ans quand la première guerre mondiale éclate. Après s’être juré de devenir un grand journaliste, le voilà parti de Paris, à bicyclette, en direction du front. Grâce à la protection de Gaston, un soldat français à qui il a sauvé la vie, Max parvient jusqu’aux tranchées. Il découvre alors le terrible quotidien des poilus, les privations, la saleté, et surtout la mort en direct. Comme tous ses frères d’armes, il subira cette guerre et se rebellera contre l’inacceptable.

Max est un adolescent passionné par le journalisme. Mais la guerre va changé sa vision, il veut devenir reporter de guerre et son ambition va le menée jusque dans les tranchées du front.
Roman destiné à un public de collégien, il présente avec des mots crus, parfois violemment, ce que la première guerre mondiale était pour les soldats.
Bien écrit et très fluide, le roman est assez court mais suffisant pour le public visé. Les descriptions sont assez réalistes. Le dénouement va même au-delà de nos attentes, avec finalement un enfant, Max, traumatisé par la violence des hommes. Le personnage est vraiment attachant et les jeunes lecteurs tenteront certainement de s’identifier à ce jeune garçon courageux.
Très beau témoignage qui permet pour le centenaire de la der des ders de s’imprégner de cette ambiance délétère dans les tranchées. Très beau roman, mais trop court.

Nelson Lobster 1. L’île des Lestrygons – Corbeyran et Calvez

lobster1Au fond d’une taverne enfumée, un vieux marin rédige ses mémoires de baroudeur des mers… Ses exploits furent nombreux, sa vie longue et mouvementée, et ses souvenirs sont extraordinaires. Cet homme s’appelle Nelson Lobster…
Trouvé dans une barrique à la dérive, Nelson n’est encore qu’un bébé lorsqu’il est recueilli par les pêcheurs du Bélouga. Quinze ans plus tard, grâce à son audace et à son ingéniosité, le jeune mousse sauve le navire et son équipage en affrontant seul le terrible Léviathan. Pour le récompenser, le roi lui propose sa fille en mariage. Mais avant d’épouser la princesse, il devra débarrasser l’île des Lestrygons des terribles créatures qui la peuplent. Nelson Lobster élève le défi et reprend la mer pour de périlleuses aventures !

Personne ne revient de l’île des Lestrygons ! Les mangeurs d’hommes qui y vivent terrifient depuis des dizaines d’années les marins les plus aguerris. Une seule personne peut se vanter d’avoir déjoué le mystère de cette île maudite : le légendaire Nelson Lobster. À l’automne de sa vie, cet aventurier, rescapé de mille morts, livre le souvenir de ses plus grands exploits.

Ce premier tome nous présente un personnage dont le destin fantastique lui permet de vivre une vie riche et longue. Nelson est découvert tel Moïse au milieu des eaux, sur une barque, enfermé dans un tonneau. Le récit définit les personnages principaux avec beaucoup de profondeur, mais laissant malgré tout des parts d’ombres, nous poussant à avancer pour toujours découvrir un peu plus sur la vie de ce Nelson Lobster. Une histoire bien construite et généreuse, un récit d’aventure. En revanche, le graphisme n’est pas à la hauteur. Bien que le dessin soit correct, bien que les personnages manquent de détails, la couleur n’est pas plaisante, sombre, et manquant de relief.
Un bon premier album dont le récit est intéressant.