Ce personnage immortel parcourt depuis 1947 l’histoire de l’ouest américain. Il y a rencontré des personnages célèbres (Jesse James, Calamity Jane, Billy the Kid, Sarah Bernhardt…). Lucky Luke est l’homme des missions impossibles, le défenseur des pauvres, des veuves et des orphelins, bref le parfait héros ! Son cheval, Jolly Jumper, est un parfait compagnon de ce « poor lonesome cowboy ». Les frères Dalton se dressent perpétuellement sur le chemin de Lucky Luke ce qui permet à ce dernier de les poursuivre continuellement et de les confier à la justice.
La Diligence est un album qui montre un Lucky Luke toujours prêt à redresser les torts. Dans cet épisode, il accepte d’accompagner une diligence transportant de l’or qui doit traverser le Far-West. Bien sûr, les rencontres en cours de route se multiplient. Des bandits de grand chemin aux indiens, la diligence passe ces obstacles avec humour et parfois un peu de chance.
Les auteurs s’amusent à caricaturer les personnages comme les voyageurs. On retrouve un joueur de cartes qui est un tricheur, un couple dont la femme castratrice humilie son mari, un prêtre voulant prêcher la bonne parole aux peaux rouges, un vieux chercheur d’or qui préfère mourir que de laisser son trésor.
Du début jusqu’à la fin, les auteurs s’amusent avec les situations et les scènes sont bien réalisées au niveau de la mise en page et des couleurs pour donner du rythme. Au départ, les habitants forment un couloir, chapeau bas, en mémoire des prochaines victimes des bandits, tellement le chemin sera périlleux. Les paris que se font les voyageurs entre eux à la moindre occasion sont hilarants.
Ce qui est appréciable, c’est la recherche documentaire des auteurs pour réaliser tel ou tel album. Dans cet opus, il s’agit du chemin employé par la diligence ainsi que l’un des bandits rencontrés. Nous sommes dans une bande dessinée comique destinée aux plus jeunes et pourtant nous continuons à apprendre sur cet univers qu’est la conquête de l’ouest.
Je me demande parfois si Lucky Luke est vraiment destiné aux enfants car j’ai trouvé un humour cynique, noir de temps en temps. Mais cet album a le mérite de faire partie des meilleurs albums des deux compères que sont Morris et Goscinny.