Chicago, ses gratte-ciel, ses gangsters, ses dancings… On a beau être flic, français, et parler trois mots d’amerloque, au fond, ce n’est pas un patelin bien sorcier. Quand le vocabulaire vient à manquer, il suffit de faire parler la poudre. Quant aux dames, San-Antonio a développé un langage bien à lui. Tout à fait l’homme qu’il faut pour débrouiller une vilaine affaire de meurtres en série : une demi-douzaine de taxi-girls zigouillées jusqu’ici par un sadique soi-disant français… Bah voyons ! Et la galanterie, bordel ?
Avant tout, c’est un découverte pour moi de lire un San-Antonio, détective que l’on trouve dans toutes les bibliothèques des centres commerciaux, ou librairies de quartier.
Dans cet épisode, car San-Antonio c’est quand même 175 romans d’un auteur prolifique, Frédéric Dard, le commissaire est demandé à Chicago, aux Etats-Unis, pour mener une enquête sur un tueur se prétendant être français. Très rapidement, malgré la barrière de la langue, le commissaire prend ses marques et donne de son corps auprès de la gente féminine.
Le récit est assez bien construit, et bien que l’enquête soit rapide, cela reste plaisant à lire. C’est typiquement un roman de gare ou de plage qui se lit vite, facilement, avec une pointe d’humour.
Malgré tout, l’argot du commissaire me paraît lourd à force, mais au final, c’est quand même lui qui a raison et qui délie les noeuds de l’enquête.
C’est un moment de détente avec un court roman policier à la française. Le personnage est attachant, mais un peu plus d’informations locales n’auraient pas été superflues, Chicago est une ville assez grande pour nous raconter quelques anecdotes bien sympathiques.
Je remercie Lecteurs.com et Pocket pour ce partenariat.