Etre accusé d’une bavure alors qu’on a tiré en l’air, ça énerve. Alors on quitte la P.J. et on devient un privé. Même si le milieu n’est plus ce qu’il était. Même si Marseille a oublié Pagnol. Même si on a dans les pattes un tonton loufoque. Etre flic, c’est comme manger des cacahuètes : c’est dur d’arrêter.
Ce sixième album est pour moi une découverte. Ce personnage des années 90 que je ne connaissais pas nous emmène de Marseille à Nice dans une enquête sur la mafia italienne et ses ramifications sur la côte d’azur. Leo Loden est un détective privé dont la petite amie travaille dans la police et affublé d’un oncle débrouillard.
Le récit est assez basique et linéaire avec beaucoup de clichés sur les mafieux, les marseillais, mais c’est un peu l’essence de cette bande dessinée : rire des clichés dans un univers contemporain, c’est un peu l’enquêteur du dimanche.
Le graphisme, très adapté au genre, est bien réalisé, mais sans non plus être fantastique. Rappelons que cette album date des années 90, donc forcément, rien à voir avec aujourd’hui.
Le récit est sans beaucoup de rebondissements et surtout très annoncé, sans beaucoup de suspense, et au dénouement simple et efficace. Un album mitigé très simple, tant au niveau du scénario que graphiquement, qui plaira difficilement aux moins jeunes.