La Fleur de Dieu – Jean-Michel Ré

Dans un futur lointain, très très lointain, l’homme a colonisé l’espace, se déplace à la vitesse subluminique, mais ne se bat à coup de sabre laser. Nous sommes dans un space opera comme Star Wars, sans les batailles de vaisseaux spatiaux.

Sur une planète éloignée, presque aux confins de l’espace, pousse une plante exceptionnelle, capable de tout, la Fleur de Dieu. Sa formule est analysée, puis volée, dans le même temps, un enfant ingurgite l’une de ses plantes et semble être pourvu de pouvoirs « divins ». Qui a volé la formule, que peut faire l’Empereur contre le coup d’état que tout le monde semble sentir venir, mais sans pouvoir faire quelque chose. Qui est cet enfant, que veut-il.

Le roman démarre difficilement. L’auteur pour s’imprégner d’un univers totalement différent utilise des termes difficile à retenir malgré son petit dictionnaire à la fin du roman. Mais après quelques dizaines de pages avec des quantités de nouveaux mots, le reste du roman est beaucoup plus léger sur ce point et rentre plus dans le récit. C’est assez notable pour ressentir vraiment cette différence entre le placement du décor puis l’histoire qui débute.

Il y a une multitude de personnages sans que vraiment une bande de héros en ressortent. Il est donc difficile de s’attacher à l’un ou l’autre. J’ai malgré tout apprécié le seigneur de la guerre qui est en avance d’un coup à chaque fois et dont l’intelligence qui ressort du lot le fait apprécier.

Un premier tome un peu poussif, fourni, mais qui se termine sur un dénouement étonnant que le second tome, espérons le saura sortir la saga du lot des romans habituels de space opera.

Je remercie Babelio et Albin Michel pour ce partenariat.

Quatrième de couverture An 10996.
L’Empire s’étend sur dix-huit mille mondes habités. Au-delà de ses frontières, vit une diaspora humaine dont on ignore tout. Dans les déserts suspendus de la planète sacré,  Sor’Ivanya, pousse la Fleur de Dieu. Ce remède à de nombreux maux est aussi un vecteur privilégié pour accéder au divin. Grâce à la Fleur de Dieu, l’Homme sait désormais ce qui advient de la mémoire après la mort.
Alors qu’un impitoyable seigneur de la guerre fomente un coup d’état, la formule chimique de la Fleur de Dieu est dérobée par une organisation anarchiste paradoxalement très organisée. Au même moment, l’apparition sur  Sor’Ivanyia d’un enfant aux pouvoirs extraordinaires bouleverse toutes les certitudes scientifiques et religieuses de l’Empire. Qui est cet enfant ? Est-il seulement humain ? Est-il ce Messie que certaines religions ont cessé d’attendre ?

Warhammer – Les Maîtres de la Nuit

Voici le supplément consacré aux Vampires dans l’univers de Warhammer. Alors qu’il n’y a pas de vrais suppléments sur les peaux vertes et les hommes bêtes qui sont les principaux ennemis des personnages, nous avons un supplément complet sur les vampires. Alors voyons voir.

Le livre est suffisamment généreux et présente le vampire dans Warhammer de sa naissance jusqu’à aujourd’hui. L’histoire du vampire est complexe mais bien expliquée, les différentes familles sont détaillées, les pouvoirs et quelques carrières aussi, mais ce intéresse c’est aussi la partie dominée par les vampires dans l’Empire, la Sylvanie.

Le background est costaud, mais l’utilité l’est moins. Quel intérêt de jouer des vampires dans Warhammer : aucun. Quel intérêt de jouer une campagne contre des vampires dans Warhammer, sauf pour se faire une boucherie de personnages : aucun.

A utiliser pour ce faire de temps en temps un gros scénario avec comme boss final un vampire mais à utiliser avec parcimonie. L’abus de vampires nuit à la santé.

Je ne trouve pas finalement très utile ce supplément. En tant que MJ ou joueur, la lecture des romans suffisent à découvrir le background chargé. Un supplément qui va vite dormir dans la bibliothèque et qu’on réveillera peut-être dans un siècle ou deux.

Quatrième de couverture Un guide sur les vampires du Vieux Monde, cet ouvrage s’intéresse non seulement aux vampires et aux autres morts-vivants de leur suite, mais aussi à leur place forte la plus connue : la Sylvanie, province de l’est de l’Empire, dominée par la lignée des comtes-vampires Von Carstein.

Après une courte introduction et un bref chapitre sur les connaissances des mortels concernant les vampires et les groupes qui les pourchassent, le livre entre dans le vif du sujet avec Une parodie de vie (13 pages), recueil de textes érudits sur les origines et les lignées de vampires.

Le chapitre Chronique des immortels (13 pages) relate l’histoire des vampires depuis les temps de l’ancienne Nehekhara, 1650 ans avant la fondation de l’Empire. Trahisons et affrontements se succèdent jusqu’à nos jours. Un tableau chronologique permet de s’y retrouver.

La nature de la bête (8 pages) se consacre aux caractéristiques de ces créatures, exposant leurs forces et faiblesses, réelles ou supposées. Pas de mécanique de règles ici.

Les lignées vampiriques (39 pages) est le gros morceau : cinq lignées sont ainsi détaillées, avec leur histoire, leurs stratégies, leurs modes de non-vie, quelques grandes figures, et pour finir des idées d’aventures expédiées en quelques paragraphes. Ces lignées sont :
– les Dragons de Sang, chevaliers nocturnes et solitaires à la recherche de la perfection martiale.
– les Lahmianes, lignée féminine d’ambitieuses intrigantes, infiltrées dans toutes les cours.
– les Nécrarques, érudits nécromanciens atteints de délire paranoïaque et obsédés par des prophéties de victoire ultime.
– les Stryges, bestiaux d’apparence et parfois d’esprit, mais d’une force immense et vénérés par les nomades strigany.
– les Von Carstein, aristocrates arrogants qui dominent la Sylvanie depuis près de mille ans, flamboyants seigneurs féodaux et stratèges d’une inhumaine patience.

Terre natale, la Sylvanie présente en 8 pages l’histoire et la géographie de cette province sous domination vampirique, ainsi que quelques exemples d’habitants.

Les règles de la nuit est l’autre gros morceau de l’ouvrage, avec 33 pages de règles sur les chasseurs de vampires et leurs proies, leurs capacités spéciales, leurs faiblesses, leurs carrières et les magies spécifiques, en particulier la redoutable nécromancie majeure. Les autres serviteurs morts-vivants qui emplissent leurs armées sont également là : spectres, goules, revenants, zombies.

Enfin, deux brefs chapitres, Une campagne vampirique (7 pages) et Créatures de la nuit (6 pages), viennent terminer l’ouvrage. Le premier présente la manière de jouer une campagne vampirique, soit avec des personnages vampires soit avec des personnages humains, le second décrit quelques nouvelles créatures, de l’herbe sépulcrale au dragon zombie.

Exterminateur 17 – Dionnet et Bilal

Paru la première fois en 1979, les auteurs nous présentent un concept futuriste, visionnaire, mêlé d’ésotérisme, de religion. Dans un futur lointain, les guerres sont menés par des androïdes. Suite à un pacte de paix signé, les commanditaires ont l’obligation de déconnecter définitivement les androïdes concernés par le conflit. Mais ils retrouvent le premier, celui qui était parfait. Son concepteur, vieux, a trouvé comment au moment de sa mort de se ressusciter, dans son androïde.

Une question se pose, devons nous laisser la vie dans un androïde alors qu’il ne doit être qu’une machine aux ordres des hommes, peut-il avoir une conscience, apprendre…

Une bande dessinée comme Bilal a l’habitude de proposer, dans laquelle la réflexion sur l’avenir, la technologie qui se mêle à l’homme, prend son contrôle.

Graphiquement, c’est simple mais efficace, pourvu de cases assez grosses, les auteurs arrivent de manière succincte textuellement à faire passer le message.

Une bonne dessinée très intéressante, dont l’apport philosophie reste à mon sens important.

Quatrième de couverture Les androïdes ont-ils une âme ?

Dix petits nègres – Agatha Christie

Dix personnes sont invités dans une demeure en pleine mer, sur un île, l’île du Nègre. Mais leur hôte est absent et rapidement une première victime meurt dans d’étranges circonstances.

Et comment le meurtrier, introuvable, arrive à respecter une comptine pour se débarrasser de ces gens.

Le roman est assez court, d’une écriture très fluide, idéal pour une lecture d’adolescent, mais de là à en faire le meilleur polar de tous les temps, il y a un écart. Certes c’est bien écrit, et l’intrigue est prenante, mais vous n’avez pas le temps de vous attacher aux personnages qui sont des stéréotypes chacun dans leur genre.

De plus, concernant la manière dont les meurtres sont perpétrés est assez simple à découvrir et rapidement par déduction vous hésitez entre deux personnages.

En somme, je suis assez déçu par ce roman qui se veut être un classique, tellement facile, simple, sans l’espoir d’un dénouement qui vous mettra par terre. Dommage…

Quatrième de couverture Il se passe quelque chose d’anormal. Les dix personnes conviées sur l’ïle du Nègre en ont la certitude. Pourquoi leur hôte est-il absent? Soudain, une voix s’élève, accusant d’un crime chaque invité. Commence alors une ronde mortelle, rythmée par les couplets d’une étrange comptine…

Aliens Dead Orbit Perdition – Stokoe

Voici un comics dont les héros sont les aliens. Les monstres des films d’horreur dont la saga débuta dans les années 80 sont dans ce premier album à l’honneur. Dans les confins de l’espace, un vaisseau spatial intercepte un autre vaisseau qui a tout l’air d’être abandonné. Mais à l’intérieur l’équipage y découvre trois personnes cryogénisées.

L’atout de cette série comme l’auteur nous l’explique est qu’elle peut être lue dans le désordre, chaque histoire étant indépendante des autres, mais toutes ayant un lien malgré tout avec les autres. Nous voici avec un récit assez basique, assez fidèle même au film dans lequel un vaisseau transportant le monstre est découvert. C’est assez simple mais c’est super efficace. Il y a en réalité pas d’histoire avec des rebondissements et nous n’avons pas trop le temps de s’attacher aux personnages. Le récit est carré, presque sans surprise. Et même, dès le début, le vaisseau abandonné, la récupération de l’ancien équipage, nous destine immédiatement dans un huis clos meurtrier dans lequel le grand gagnant est l’alien.

Le graphisme est fidèle aux comics. Rapide, dans l’action, sans fioriture, sans trop de détails souvent, toujours de l’action. Cela se prête bien au style, mais j’aurais préféré un peu plus de travail malgré tout pour au moins faire une série de grande qualité, mais ce n’est pas l’objectif finalement.

Nous sommes dans un comics typiquement, avec ses qualités et ses défauts, mais surtout avec l’envie de faire découvrir une vision de la saga Aliens grâce à ce premier album.

Je remercie Babelio et Vestron pour cette découverte.

Quatrième de couverture Les derniers instants de la vie de l’officier Wascylewski, membre d’une équipe ayant intercepté un vaisseau en perdition au fin fond de la galaxie… et témoin du drame qui s’en est suivi.

Aliénor La légende Noire tome 1 – Delalande, Mogavino et Gomez

Le récit commence sur la prise de Vitry et le massacre des civils par l’Armée du Roi. Mais ce jeune Roi de France arrivé sur le trône quelques années plus tôt en est arrivé là. Son accession au pouvoir, son mariage avec Aliénor d’Aquitaine, tout est est imbriqué dans les manipulations intelligentes de son épouse qui n’a qu’un seul objectif, régner sans partage.

L’histoire est assez bien réalisé, nous sommes rapidement pris dans les différents stratagèmes que met en place cette reine sanguinaire et qui n’hésite pas à utiliser de tous les atouts pour arriver à ses fins.

Un récit très intéressant qui donne envie de continuer sur le prochain tome.

Le graphisme est tout aussi réussi. La couverture est attrayante et présente un personnage imposant, non pas grâce à son physique mais par sa prestance Les personnages sont assez bien réussis ainsi que les expressions des visages très réalistes. Les décors sont bien réalisés avec beaucoup de détails sans malgré tout faire brouillon. L’album est dans son ensemble très réussi, très intéressant, et nous propose une tranche de l’Histoire de France sous les couleurs et les illustrations d’une bande dessinée bien réalisée.

Quatrième de couverture 1137. Aliénor, duchesse d’Aquitaine, âgée d’une quinzaine d’années, devient reine de France. Humiliée en public par sa belle-mère, traitée comme une enfant par le conseiller du roi, tenue à l’écart des affaires du royaume, la jeune femme fait le serment de prendre la place qui lui revient. Femme politique, intrigante, amoureuse perfide ou sublime, elle décidera du cours de l’Histoire.

Elfes 4. L’élu des semi-Elfes – Corbeyran et Bordier

Dans cet album les semi-elfes sont sur le devant de la scène. Résultat de viols ou d’un amour interdit, ces êtres considérés comme des bâtards, ils sont rejetés par les humains comme par les elfes. Mais un jour, un meneur les réunit tous pour fonder une nation.

Ce n’est franchement pas le meilleur des albums et le fait de traiter d’une minorité dans les premiers albums de cette saga me paraît un peu prématuré alors qu’il y a quantité de choses qu’il est possible d’aborder sur cette race fantastique que sont les elfes.

Le récit ne m’a pas emballé, j’ai même été un peu déçu par cette approche qui se veut différente. Le graphisme m’a même paru un peu léger, les scènes d’actions comme les batailles semblent bâclées. Bref, cet album est une grosse déception.

Quatrième de couverture Les semi-Elfes n’ont ni pays, ni patrie, ni roi, ni unité. Ce sont des bâtards dégénérés, fruits des ébats interdits entre Elfes et Humains. Détestés par les races « pures », ils sont persécutés, chassés, bannis, emprisonnés, lorsqu’ils ne sont pas purement et simplement éliminés à la naissance. Certains se regroupent en tribus, d’autres vivent éparpillés, tous tentent de survivre dans le monde des Hommes. Mais les temps changent et le récit d’une ancienne prophétie se fait entendre. L’annonciation d’une marque, d’un élu, d’un renouveau. Leur sort semblait scellé, leur destin infortuné. En réalité, leur histoire ne fait que commencer.

Risque Zéro – Olga Lossky

Risque Zéro est un roman dans le même genre que la série Black Mirror. Je m’explique. Dans un futur proche, une société du nom de Providence propose à ses adhérents une puce sous-cutanée qui permet de relever tous les indicateurs nécessaires pour vous conseiller et vous pousser à systématiquement être dans une santé optimale. Mais l’épouse d’un des concepteurs travaille toujours dans un hôpital à l’ancienne avec des patients n’ayant pas les moyens de s’équiper de ce service. Mais une patiente équipée meurt dans l’hôpital. Le roman traite alors la différence de traitement entre les patients, le risque limité pour les patients, mais aussi pour les docteurs et chirurgiens qui ne se fient qu’à des chiffres et non à l’intuition, qui perdent ce rapport humain au bénéfice de données « fiables ».

Je ne classerai pas ce roman dans les polars mais plutôt dans un thriller dans lequel un couple aux idées assez opposées se trouvent au centre d’un scandale. Le choix cornélien s’impose de lui-même, qui doit-on favoriser : le mari et la technologie, la femme et la relation sociale, humaine avec les patients. Avec des personnages un peu caricaturaux dans leur mode de pensée, on suit l’histoire avec une envie toujours renouvelée pour découvrir comment dans le chapitre suivant le problème posé sera résolu. Ce mélange de nouvelles technologiques de philosophie de la vie est une approche assez réussie de l’auteur qui pose ici les jalons pour se poser les bonnes questions de l’avenir qui nous attend, de celui que nous voulons et de celui que nous aurons.

C’est dans l’ensemble un roman intéressant et l’auteur aurait pu approfondir certains thèmes abordés, avec un travail plus profond sur les personnages, le roman serait devenu un très bon roman de thriller visionnaire.

Je remercie Lecteurs.com et Denoël pour cette lecture dans le cadre du Cercle Livresque.

Quatrième de couverture Au milieu du XXIe siècle, Providence a révolutionné le suivi médical grâce à la « plume d’ange », une puce sous-cutanée qui contrôle la santé et l’environnement de ses adhérents en temps réel. Son objectif : le risque zéro. Agnès Carmini vit dans ce monde millimétré, où repas et temps de sommeil sont dictés par les logiciels. Victorien, son mari, a beau être l’un des concepteurs du projet, elle ne parvient pas à se satisfaire pleinement de ce système, dont la régularité apaise pourtant ses angoisses. Agnès continue d’exercer comme anesthésiste à l’hôpital public, un des derniers bastions à refuser la médecine numérique, et se ressource dans la hutte en paille de ses grands-parents, qui ont choisi un mode de vie autarcique. Tout bascule le jour où une adhérente Providence meurt au bloc. Agnès est accusée de négligence tandis que l’opinion publique s’émeut. Le risque zéro ne serait-il qu’un mythe ou, pire, un simple argument de vente ? Que fait donc l’épouse d’un dirigeant de Providence dans ce service de médecine traditionnelle, loin des innovations prônées par la prestigieuse entreprise ? La tornade médiatique va contraindre Agnès à faire voler en éclats les contours de son existence programmée.