Dimanche dernier on a décidé d’être heureux, on tressaille de joie, nos sourires affolés gâchent la journée des gens qui ont perdu à jamais leur innocence. On a récupéré notre virginité en fracassant l’indifférence des portes fermées. On passe de l’autre côté de la rue pour fermer les yeux de la laideur avec nos mains crasseuses d’amour après son dernier soupir. J’échange la moitié de mon sang contre la moitié du tien. L’équilibre est atteint, la laideur peut crever.
Cet ouvrage est en réalité un recueil de nouvelles poétiques. Des nouvelles très courtes, deux à trois pages seulement, avec un thème important qui revient de manière récurrente, l’amour. L’amour d’une femme pour un homme, l’amour pour la vie, et bien sûr, tout ce qu’engendre l’amour. L’écriture est d’une grande fluidité et certaines phrases sont d’une grande beauté, comme « Je voudrais que mon âme soit follement grande pour te laisser partir et que ma mémoire soit courte pour t’oublier… mais mon amour pèse plus que la volonté ».
L’auteur propose ici ses réflexions avec des tournures poétiques, qui alanguissent le lecteur, et donnent un rythme, doux mais soutenu au contexte.
Un recueil rempli malgré tout de tristesse et de passion. Je reconnais que ce n’est pas le genre habituel de lecture que j’affectionne mais l’ouvrage est sincèrement intéressant et nous pose finalement des questions sur nous, nos relations. C’est bien écrit, bien pensé, et ça se lit avec un réel plaisir. Un recueil sur une certaine philosophie des relations, ou alors je suis complètement passé à côté.
Je remercie Rue des Promenades pour ce partenariat.