Paladin 1. Le tournoi de Crevemaraud – Le Fab, Torres, Vigneau et Zaz

paladin1Dans les Baronnies, où une noblesse oubliée tente de reprendre le pouvoir, Lyxo, jeune orphelin, rêve de devenir paladin et de prouver que les héros existent encore. Aidé de compagnons rencontrés par hasard à la porte d’un tournoi, il croise la route du vieux mage Falafel, qui semble détenir la clé de sa gloire future, car le mal est de retour et les Cinq Epées qui ont jadis plongées le monde dans la guerre également. Ainsi aidé de Greuh le barbare qui se croit magicien, de Piroueth l’elfe noire maladroite et de Julie la naine coquette, Lyxo et Falafel vont devoir combattre l’infâme sorcière Xiara et son sbire, le chevalier porteur de l’Epée de Sang, annonciateur du retour des Epées maudites. Lyxo ignore cependant bien des choses que le mage alcoolique tente de dissimuler : son lien avec Xiara, la destinée du Paladin blanc qui sauva le monde des Epées lors de la dernière guerre, ainsi que la filiation même de Lyxo.

Cette bande dessinée a été acquise à un très petit prix, neuve, ce qui pourrait être synonyme de mauvaise qualité. Elle se déroule dans un univers fantasy, un mélange entre Naheulbeuk et le SdA. C’est humoristique en somme. Il est facile de s’écrier que la plagiat de Naheulbeuk est flagrant mais il n’en est rien. Autant, le côté rôliste de John Lang se ressent énormément dans le scénario de ses bandes dessinées, ici dans Paladin, l’humour est différent.

Un groupe est constitué par un vieux mage, adepte des grosses poitrines, d’un écuyer, d’un mage barbare, d’une elfe noire (race aux teint pâle habituellement) et d’une naine. Ils participent à un tournoi et usent d’une chance phénoménale pour le gagner.
Le scénario est simple mais efficace. Il y a de l’action, et très peu de temps mort. L’humour est très présent et se destine plus un public adolescent ou adulte que pour des jeunes lecteurs. Le graphisme est vraiment propre, assez bien dessinée, très énergique et coloré. En somme, ce premier tome est loin d’être décevant, le style est léger mais convaincant, et le prix de la bande dessinée très attractif est un atout aussi non négligeable. A poursuivre bien sûr…

Walking Dead 12. Un monde parfait – Robert Kirkman et Charlie Adlard

walking12Washington enfin ! Le voyage aura été long, semé d’embûches et de drames. Avant la conclusion de ce périple, l’un des compagnons de Rick se révélera être autre chose que celui qu’il prétendait être. Une fois la colère passée, l’espoir renaît néanmoins avec l’apparition providentielle d’une communauté visiblement épargnée par le fléau qui ravagea l’humanité voici un an déjà. Une étape décisive !

Ce douzième épisode est l’un des plus intéressants depuis les quatre ou cinq derniers albums de la saga. Le groupe qui s’est agrandi récemment tombe sur une nouvelle communauté prête à faire les efforts nécessaires pour les intégrer. Bien sûr, Rick et ses compagnons ont toujours la crainte de découvrir la face cachée de ces villageois, le souvenir du gouverneur étant encore très présent.

Dans cet album, la majeure partie de l’histoire se déroule dans la communauté et l’intégration du groupe de Rick se fait par palier. Bien que nous pouvons comprendre la peur du groupe de découvrir qu’ils font face encore une fois à un gouverneur, Rick et ses amis ont aussi bien changé. Nous sommes loin du gentil flic et du méchant mais plutôt dans un compromis assez gênant. Les dernières pages sont assez déroutantes et même inquiétantes. Cela faisait plusieurs épisodes que s’installait progressivement une sorte de lassitude, et cet album donne un sérieux coup de fouet. Espérons que celui-ci permettra de relancer la série encore plus en avant et non pas comme les quelques derniers rebondissements qui ne rebondissaient malheureusement pas très loin.
Le graphisme quant à lui est assez loin du niveau du scénario. Encore une fois, il y a de quoi être déçu par le dessin, assez bâclé, avec des détails parfois inexistants sur certaines pages. C’est même assez frustrant de découvrir un scénario aussi bien mouvementé agrémenté de dessins aussi… moches.
Un épisode très intéressant qui donne franchement envie de continuer malgré le dessin qui ne semble pas être une priorité pour les auteurs.

Elric à la fin des temps – Michael Moorcock

elricfindestempsVous voulez suivre Elric dans sa quête éternellement recommencée à la pointe de Stormbringer, son infidèle épée ? C’est l’occasion : le voici englouti dans une fracture du continuum, affrontant les habitants de la fin des temps… ou les derniers Danseurs, qui sont assez puissants pour changer leur univers à volonté (ce qui peut devenir lassant)… ou même les Seigneurs du Chaos qui, raillant les lois de la vérité, mettent les intrus au défi de les distraire par leur bons mots. Car au terme du temps, au bout de l’univers, au-delà des plus lointaines limites, il y a la dérision ! Elle vous suivra jusqu’à une courte aventure que l’empereur déchu, porteur d’une épée affamée, n’aurait jamais osé illustrer : ce héros bien composite sera-t-il capable de donner le bonheur à sa dulcinée par la force de tous ses membres ? Et vous refermerez le volume, marqué à jamais par la Chose de Pierre.

Ce dernier roman de la saga d’Elric est un recueil de quelques nouvelles se situant dans l’univers d’Elric ou dans un univers similaire.
La première nouvelle consiste plutôt à traiter Elric comme sortant de l’esprit de personnes, Elric étant finalement le fruit de l’imagination débordante. Ce personnage qui l’imagine essaye de lui fournir une histoire, un quête, un but dans la vie.
La deuxième nouvelle se déroule dans un univers dont le héros se nomme Sojan. Un mercenaire qui traverse les continents pour découvrir le monde et le sauver à sa manière. Ses découvertes sur les origines de l’homme sont la suite logique que nous pouvons donner à Elric. La dernière nouvelle, qui ne fait que quelques pages, se termine sur une chute humoristique.
L’ écriture de Michael Moorcock est devenu au fil de ses romans de plus en plus accomplie. En revanche, ces nouvelles sont assez décevantes. En toute honnêteté, elles ne méritaient pas une édition, encore moins une proposition de leur auteur. Elle sont sans intérêt et n’apporte rien de plus à la saga d’Elric, sauf à montrer son créateur s’en moquer ouvertement.

La Geste des Chevaliers Dragons 18. Arsalam – Ange et Vax

lageste18C’est la fin. Le Dragon indestructible, ravageant les terres. L’Empire qui tombe, les barbares aux portes de Messara. La fin de la civilisation, de la loyauté et de la loi. Et, pour les Chevaliers, c’est aussi la fin… La fin de la foi aveugle en l’Ordre des Chevaliers Dragon. La fin de l’obéissance. Les prémices de la révolte. Quand tout est perdu… ne faut-il pas tout réinventer ?

Ce deuxième épisode du diptyque de la Guerre des Sardes nous fait comprendre un peu plus et surtout complète à merveille des questions qui se posaient au fil des épisodes précédents.
Malgré des scènes épiques et héroïques, cet album traite de politique, de trahison et de sacrifice. Nous retrouvons l’ambassadeur de l’Empire proposant un marché complètement fou pour rétablir la paix, et dans le même temps, les chevaliers sur place déclarent leur indépendance. Un épisode très mouvementé qui permet aux lecteurs de découvrir la face cachée de mystères persistants dans la saga.
Le récit est très bien réalisé et termine parfaitement ce chapitre des Sardes au milieu de la saga. L’attrait politique est de taille et permet de se faire une idée bien plus précise des acteurs en place et de leurs ambitions.
Le graphisme est comme l’album précédent, ni plus ni moins. Parfois un peu décevant au niveau des expressions des visages, mais l’ensemble reste bien sûr au-dessus de la moyenne.
L’album est très bon et rehausse aussi bien ce chapitre sur les Sardes que la saga.

Paladin 2. La geste de Glovis – Le Fab, Torres, Vigneau et Zaz

paladin1« Pour contrer la maléfique Epée de Sang, Falafel se voit contraint de réveiller les autres Epées contenant les forces, dans l’espoir de pouvoir recréer un Paladin Blanc et stopper les agissements de sa disciple corrompue. Un nouveau récit épique ? C’est à voir, car Lyxo et sa bande de compagnons improbables sont bien décidés à rester dans la course pour sauver le monde avec le vieux mage alcoolique. Poursuivis par Xiara et son champion, porteur de l’Epée de Sang, ils espèrent trouver de l’aide auprès du porteur de l’Epée Terrestre… qui se révèle être un meunier de belle prestance mais au langage plutôt paysan, pour ne pas dire bouseux. Vous cherchiez des héros ? Dommage… »
 
Dans ce deuxième album de Paladin, nos héros partent à la recherche des épées et découvrent Glovis, un villageois, porteur d’une des épées. Leur mission dans un premier est d’arriver à le convaincre de quitter son village alors qu’il a un succès auprès de toutes les filles du coin.
Ce second opus est toujours aussi humoristique que le précédent album, avec des situations toujours aussi hilarantes. Le seul point négatif de cet album est son scénario un peu léger et presque bâclé. Les personnages sont toujours aussi attachants, et nous apprenons que la méchante de l’histoire n’a été qu’autre l’assistante, jolie d’ailleurs, du vieux mage pervers.
Le graphisme est toujours aussi sympathique mais semble avoir été réalisé plus rapidement, trop de cases avec des fonds peu travaillés.
Cet album est un peu décevant et ne continue pas dans la lancée du premier épisode qui avait été réellement plaisant à tous les niveaux. C’est dommage…

De peur que les ténèbres ne tombent – Charles Maclean

depeurquelesMartin Gregory mène une vie banale dans une banlieue new-yorkaise, entre sa femme et ses deux chiens qu’il adore. Un jour, il commet un acte atroce et inexcusable qui n’a cette fois rien de banal. Après ce coup de folie, Martin accepte, à la demande de sa femme, de se soumettre à une analyse. Celle-ci dévoile petit à petit que Martin n’est pas la personne ordinaire qu’il croyait être. Son crime sanglant a indiscutablement été commis sous l’empire d’un dédoublement de la personnalité. Lors des séances d’hypnose du Dr Somerville, Martin va découvrir qu’il est un autre et même plusieurs autres qui manœuvrent diaboliquement sa vie à son insu.

Martin est un cadre respecté et voué à progresser au sein de son entreprise. Il est très amoureux de sa femme et adore ses deux chiens. Pour l’anniversaire de son épouse, il prévoit de beaux cadeaux. Mais le soir de l’événement, il égorge ses chiens et les met dans une boîte qu’il offre à sa femme. Il est alors suivi par un psychiatre, Sommerville, qui l’hypnotise pour refaire surgir un passé douloureux.
Ce roman débute assez mal. Le personnage principal est agaçant, et c’est énervant d’appeler constamment ses chiens par le terme « garçons » comme s’il s’agissait d’enfants. Mais passé le premier chapitre et l’événement sanglant, le roman devient vite intéressant et addictif. Nous suivons Martin qui tient son journal et qui relate ses journées et ses découvertes, entrecoupé des séances d’hypnose régressive où nous découvrons l’autre facette de Martin. Il arrive parfois pendant la lecture de ne plus savoir qui dit la vérité.
La quête de Martin et son suivi psychologique par Sommerville, le psychiatre, vont crescendo jusqu’au dénouement qui ne laisse plus de place au doute.
Ce roman avait déjà été publié précédemment il y a près de trente ans sous un autre titre qui paraît mieux se concilier avec l’histoire que le nouveau titre.
L’écriture de l’auteur est fluide et les différents chapitres, tantôt le journal, tantôt les retranscriptions des séances… sont parfaitement maîtrisés. Le récit est progressif et permet de suivre l’état de Martin dès le début jusqu’à la fin sans accroc.
L’auteur propose ici un thriller psychologique intelligent et intéressant, sans dénigrer les personnes atteintes de troubles ni en faire l’apologie. Un très bon roman.

La boîte à idées photographique – Kevin Meredith

boiteideephotoCet ouvrage va donner un sérieux coup de pouce à votre créativité photographique. Plus de 50 pistes originales et inventives vous sont proposées, accompagnées d’explications simples et de conseils pratiques pour booster votre inspiration, quel que soit votre niveau.

La Boîte à idées photographique regorge de clichés dynamiques qui offrent un autre point de vue sur le monde, décalé et novateur. À feuilleter cet ouvrage, vous n’aurez plus qu’une envie : saisir votre appareil, compact ou Reflex dernier cri, et partir à l’aventure photographique !

Dans cet ouvrage sont regroupés 52 idées pour vous aider à monter comme une exposition photographique sur un thème. Ces différents thèmes sont agrémentés d’explications textuelles et de quelques photographies comme exemple. Plusieurs photographes se sont prêtés au jeu et proposent leurs idées.
Beaucoup d’idées ne sont liées qu’ à l’équipement utilisé et malheureusement cela enlève un certain atout à ce livre qui fait que beaucoup moins de thèmes sont exploitables avec un appareil reflex standard. D’autant qu’il n’y a aucun intérêt à réaliser une exposition pour la famille ou des amis en prétextant avoir pris des photos avec un appareil argentique des années 80. L’ouvrage n’est pas à la hauteur des attentes du photographes amateurs qui vient déjà de s’équiper et recherche des sources d’inspiration. En revanche, certaines idées sont praticables, intéressantes et peuvent donner un résultat satisfaisant à quiconque aura un peu d’imagination.
Dans l’ensemble, ce livre est assez décevant et n’est pas à la hauteur de ce qu’il prétend proposer.

La Geste des Chevaliers Dragons 17. Amarelle – Ange et Vax

lageste17Quand les dragons apparaissent, le chaos les suit et ravage les régions alentour. Un chaos que seules les jeunes vierges peuvent traverser indemnes…

Ce dix-septième tome est la première partie d’un diptyque dans la saga concernant la guerre contre les sardes, que nous avions pressenti dans le précédent album. Nous retrouvons ainsi les Chevaliers Dragons défendant l’Empire de l’invasion de barbares. Tenant tête lors de batailles violentes, les Chevaliers s’éloignent ainsi de leur première mission. Nous découvrons aussi ce que la politique et les corruptions peuvent mener à faire sur le dénouement de ce premier épisode.
Au niveau du graphisme, c’est assez bien fait, mais les visages sont trop ressemblants et manquent parfois d’expressivité. Les postures et les scènes sont assez rythmées.
Dans l’ensemble, l’album est plutôt bon, et l’histoire mène le lecteur avec beaucoup de plaisir.

Excalibur 2. Cernunnos – Istin et Brion

cernunnosUther Pendragon est mort. Ygerne est enceinte et Merlin prend soin d’elle et de sa petite-fille Morgane. Ensemble, ils se réfugient dans le Castel du roi Erin. Mais le père Patricius veut en finir avec le vieux druide. Il engage des mercenaires pictes pour assassiner Merlin et Ygerne. Afin que l’enfant ne vienne pas au monde et que la prophétie d’un nouveau roi ne prenne pas chair. Le castel est assiégé en plein hiver. Les Pictes sont repoussés mais Ygerne meurt, laissant son fils, Arthur, à Merlin qui devant faire un choix, décide d’abandonner Morgane au chef picte qui l’a enlevée. Morgane est emmené dans les Highland. Là, elle grandit, sous l’influence du chef picte qui attise sa haine envers Merlin. Merlin, quant à lui, la cherche désespérément pendant que Viviane s’occupe d’Arthur, à Avalon…

Dans ce deuxième album de la saga d’Excalibur, Ygerne, enceinte de Uther met au monde son fils lors d’un siège de Pictes. Merlin se retrouve à choisir entre donner le bébé en échange de Morgane, la grande soeur du bébé, fille d’Ygerne. Dans le même temps, Patricius lance une croisade contre les femmes d’Avalon pour satisfaire son Dieu.

Ce deuxième tome est nettement supérieur au premier épisode au niveau scénaristique. Sur fonds de guerre religieuse entre Avalon et la légende, le mythe, et le christianisme grandissant, les Pictes sous les ordres de Cernunnos enlève Morgane pour en faire une reine. Beaucoup de symboles égrènent cet album au graphisme irréprochable et à l’ambiance celtique, installant dans le même temps un fonds de personnages tels des bubons qui dans les prochains albums seront sans doute amèneront la peste au sein du royaume breton.
Le scénario est soigné et bien travaillé, ne laissant aucun répit au lecteur. Il faut noter aussi un atout intéressant que sont la soixantaine de pages de l’album, une quinzaine de pages de plus que les albums standards. Enfin, le graphisme est beau et les décors empreints d’un calme et d’une sérénité mystiques.

Les Gendarmes 2. Procès vert pâle ! – Jenfevre et Sulpice

gendarmes2Plus délirants que ceux de Saint-Tropez, plus efficaces que le GIGN, ils vont vous en faire voir de toutes les couleurs ! Gendarmes, maîtres chien, motards, maritimes ou de haute montagne… personne n’est épargné par l’avalanche de gags – inspirés de faits réels ou tout droit sortis de l’imagination débordante des auteurs – qui débaroule au fil des albums.
Ceux qui ont parfois tendance à nous faire trembler vont cette fois nous faire mourir de rire. Alors profitons-en !
 
Dans ce deuxième tome des Gendarmes, qui date des années 90, le thème principal est le contrôle routier avec quelques gags qui utilisent les clichés de métier. Les gags qui égrènent cet album sont comiques, bien pensés, et bien que certains sont assez légers, l’ensemble est assez convaincant. Beaucoup de clichés sont utilisés pour ces gags et quelques-uns sont vraiment bien traités sans vouloir se moquer mais plutôt pour s’en amuser. La manière dont c’est scénarisé montre un respect des auteurs pour ce métier (comme pour les autres séries de cet éditeur) et un esprit bon enfant.
En revanche, le graphisme me paraît très simple et trop aéré. Certaines cases sont parfois « économiques » dans le crayon et la couleur. Est-ce une volonté de l’éditeur pour réduire le coût ?
En somme, un album sympathique, qui ne casse pas des briques mais qui permettra aux enfants comme aux adultes de passer un moment agréable.