Crépuscule d’acier – Charles Stross

crepusculeacierAu 21e siècle, deux évènements ont bouleversé la vie sur Terre : la découverte du voyage supra-luminique, et la création de l’Eschaton, une puissante intelligence artificielle qui surveille la galaxie. 400 ans plus tard, les colonies humaines sont éparpillées sur 3000 années dans le temps et des milliers de kilomètres dans l’espace.
Planète-Rochard est une de ces colonies. Sous le joug d’un empire rétrograde, elle refuse la technologie et fonctionne en autarcie. Le Festival, au contraire, est une civilisation humaine qui s’est intégralement transférée dans des programmes. Elle n’existe qu’à l’état d’informations. Elle se promène, de système en système, pour se nourrir d’informations.
Un jour, le Festival débarque sur Planète-Rochard. Cette dernière réagit et envoie une flotte pour résister…

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier Livraddict et Le Livre de Poche pour ce partenariat.

Ce roman de Science-fiction est différent par rapport aux autres romans habituels que vous pouvez lire. Je dirais même qu’il est assez éloigné de l’œuvre d’Isaac Asimov par exemple. L’auteur veut nous surprendre par un thème original.

Le Festival se déplace dans la galaxie pour apprendre et répertorier les savoirs auprès des civilisations d’origine terrienne. Et cette entité s’attaque à une civilisation basée sur la monarchie, arriérée technologiquement. En changeant la vision de l’avenir des autochtones par des technologies nouvelles facilitant leur vie quotidienne ou leur permettant de se soulever contre les despotes, le Festival sème une sacrée pagaille. Mais qui est le Festival ? Comment le combat-on ? Telles sont les questions que se posent les dirigeants épaulés par un ingénieur et une représentante de l’ONU.

Le roman nous propulse dans un univers régit par l’Eschaton, une sorte de divinité interdisant le déplacement dans le temps, afin qu’il ne soit pas remis en cause. L’auteur nous donne des explications qui semblent foireuses et sans aucune crédibilité sur les déplacements d’un système à un autre, sur le voyage dans le temps. Cumulées à des passages décalés lorsque nous nous retrouvons à bord du vaisseau, aux côtés de son capitaine recevant les informations de ses subalternes, nous avons la réelle sensation d’être dans un univers surréaliste.

Le roman, malgré les réticences qu’il pourra engendrer auprès des lecteurs ennuyés par ce genre un peu différent, se lit très facilement. L’écriture est rapide même si parfois les trop longues descriptions du pourquoi et comment ça fonctionne le voyage dans le temps et les conséquences sont incompréhensibles à cause du nombre important de termes techniques.

Un roman qui s’apprécie tout de même pour son histoire travaillée et son univers intéressant mais qui peu avoir tendance à nous agacer quelque peu à cause des dérapages de l’auteur un peu longs et répétitifs.

Je remercie Livraddict et Le Livre de Poche.

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Magasin sexuel tome 1 – Turf

magasinsexuelBienvenue aux Bombinettes. C’est par un joli dimanche de mai que ce paisible village est troublé par l’arrivée d’une échoppe ambulante. Au volant : Amandine, qui a repris la boutique familiale « La Maison du caoutchouc » jusqu’alors spécialisée dans la vente de bottes et de tuyaux d’arrosage. Mais afin de la moderniser, Amandine a réorienté la vente vers des produits bien plus ludiques… des sex-toys !

C’est un thème original et loin de mes lectures habituelles que j’ai eu l’occasion de découvrir avec cette bande dessinée. Un achat qui n’était pas de mon initiative et que j’ai parcouru avec curiosité mais sans grande envie. Mais quelle surprise ! Tout d’abord, le dessin est très bien réalisé et les couleurs sont magnifiques. C’est très contemporain. Les décors sont superbes et vous en prenez plein les yeux. Ensuite, quant au scénario, original, est plaisant et vous laisse sur votre faim lorsque vous arrivez à la dernière page. Un deuxième tome qui va savoir se faire attendre avec impatience.

La salle de bain d’Hortense – Janine Teisson

hortenseLa rencontre improbable entre Patricia, une jeune fille en rupture poursuivie par «Trois types en cuir noir et crânes rasés», et Hortense, une très vieille dame qui a plus d’un tour dans son sac, va déclencher une série d’événements dangereux, drôles ou touchants. Entourée de personnages truculents, ces deux héroïnes attachantes vont apprendre à s’apprivoiser, se connaître et s’aimer.
Une aventure incroyable qui nous fera voyager de paris à Ouagadougou avec une multitude de personnages drôles et touchants.
Un superbe roman à rebondissements qu’il est difficile de quitter !

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier Babelio et les Editions Chèvre feuille étoilée.

L’histoire de ces deux femmes, de deux générations complètement opposées, Hortense est une vieille dame, et Patricia est une jeune femme, de deux univers différents, Hortense a vécu la première guerre mondiale, et Patricia un junkie du nom de Raoul. Chacune se raconte à l’autre avec retenue et beaucoup d’émotions. Puis vient le voyage en Afrique et la découverte des racines pour la jeune fille, et du passé nostalgique de la vieille dame. Un roman chargé de sentiments qui se termine en sanglots, autant pour les personnages que pour le lecteur.

Les dialogues sont succulents, et l’écriture est fluide. Par contre, la couverture est sacrément moche et ne donnera pas envie au client d’une librairie.

Un bout de culpabilité a même pointé le bout de son nez lorsque je l’ai terminé. J’ai littéralement dévoré ce roman en deux heures, alors que l’auteure y aura travaillé certainement pendant des jours et des jours.

Un magnifique roman sur l’amitié entre deux femmes, une belle découverte.

Je remercie Babelio et les Editions Chèvre feuille étoilée.

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Petit ours brun est grognon – Marie Aubinais et Danièle Bour

petitoursgrognonUne petite histoire très amusante et surtout très proche de la réalité. Je l’ai lu à ma fille, et ce Petit Ours Brun nous a fait rigoler tous les deux. Nous avions l’impression de lire une histoire sur son petit frère. Toujours en train d’être grognon, de râler, de vouloir tel verre ou telle cuillère pour boire ou manger. Une histoire qui nous a fait sourire, facile à lire et à comprendre par l’enfant. Un vrai plaisir même si c’était trop court.

La science tout autour de toi – Valentine Palfrey et Jenna Rosenthal

lascienceDe l’heure du réveil à celle du coucher, une série de petites aventures ponctue ta journée. Chacune à sa manière peut être riche en surprises scientifiques. Loin des ordinateurs et des tubes à essai, les informations et les activités proposées dans ce livre te feront découvrir l’univers fascinant de cette science qui t’accompagne matin, midi et soir !

Ce livre relié au format carré s’adresse principalement à des enfants de primaires, curieux du monde qui les entoure. Il permet à chaque enfant qui s’intéresse à son univers de découvrir des quantités de choses, phénomènes, expériences, grâce à ce livre. Chaque partie du livre utilise un thème de la journée, comme le matin lorsque vous vous réveillez, ou quand vous jouez pendant la récréation. Chaque moment de la journée est épluché, décortiqué, pour nous faire voir de manière très pédagogique l’attrait de la science à chaque instant et finalement s’endormir le soir avec une chose en plus en tête.
Le livre est séparé par chapitre, mais chaque chapitre est bien construit nous présentant les éléments simplement avec des mots d’enfants, mais tout en restant suffisamment explicite, puis nous fait découvrir de quelle façon ces éléments entrent en action… L’intérêt est que le livre peut se lire dans tous les sens, il est inutile de le lire de la première page jusqu’à la dernière dans cet ordre précis, mais il faut l’ouvrir presque au hasard et lire ce qu’il nous propose avec ses annonces et ses expériences.
Père de trois enfants dont deux encore à l’école primaire, le livre a été lu et apprécié. La découverte se fait seul ou en famille, les enfants se sentent immédiatement impliqués dans l’expérience. Ce livre est à recommander en cadeau forcément ou même lorsque les vacances approchent pour partir en famille à la découverte de belles journées bourrées d’expériences à entreprendre.
Je remercie Babelio et Casterman pour ce partenariat.

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Et pourquoi ? – Michel Van Zeveren

etpourquoiL’auteur revisite le conte du chaperon rouge. Une nouvelle version qui va finir par réellement leur faire penser qu’il n’y a pas un chaperon rouge mais trente-six. Donc, comme le titre le dit, le petit chaperon n’est pas effrayée par le loup, qui ne sait plus quoi répondre à son « Et pourquoi ? » répétitif qu’elle assène à chaque réponse qu’il veut bien lui donner. Dans cette courte histoire, c’est le loup qui agacé d’entendre un « Et pourquoi ? » venir de son ventre qu’il s’ouvre l’abdomen pour laisser sortir la petite fille mangée précédemment, ce qui n’aura pas plu à mes deux derniers à qui j’ai lu ce livre, car le loup meurt assez violemment. Malgré tout, le dessin est bien réalisé même si la fin est décevante et peut choquer un petit.

La vie est courte 2. Jusqu’à présent… – Thiriet et Larcenet

lavieestcourteRaison de plus pour rire, vite, de tout (mais pas de n’importe quoi) : des nouveaux feux rouges solaires les jours de pluie, des vitraux en béton, des chiens gratuitement méchants, des femmes de ménage héliportées pour tapis volants, de Landru et des micro-ondes, des tapettes à bateaux-mouches…
Dans un feu d’artifices de cartoons, qu’éclatent les sourires et les rires !

C’est une succession de gags, qui ne se suivent pas bien sûr, mais savent rigoler de tout. Certains sont hilarants, d’autres moins, mais vous trouverez sur chaque page le gag qui vous convient, celui qui saura vous faire rire. Avec un dessin sans fioriture, parfois très épuré, mais efficace, ce tome saura vous ravir. A découvrir ou à redécouvrir…

Là-haut, tout est calme – Gerbrand Bakker

lahautHelmer van Wonderen vit depuis trente-cinq ans dans la ferme familiale, malgré lui. C’est Henk, son frère jumeau, qui aurait dû reprendre l’affaire. Mais il a disparu dans un tragique accident, à l’âge de vingt ans. Alors Helmer travaille, accomplissant les mêmes gestes, invariablement, machinalement. Un jour, sans raison apparente, il décide d’installer son vieux père au premier étage, de changer de meubles, de refaire la décoration de la maison. Le besoin de rompre la monotonie de sa vie et l’envie de mettre fin à ce face-à-face presque silencieux avec un homme devenu grabataire le font agir, plein de colère retenue. Les choses s’accélèrent le jour où il reçoit une lettre de Riet lui demandant de l’aide : Riet était la fiancée de son frère. Elle fut aussi à l’origine de son accident mortel…
En se mettant dans les pas d’un paysan du nord de la Hollande qui, à cinquante-cinq ans, comprend qu’il n’est pas trop tard pour combler ce manque qui le ronge, l’écrivain néerlandais évoque avec une grande force le désir humain de maîtriser sa vie et d’accéder à une forme de vérité intérieure. À la fois précise et poétique, l’écriture de Là-haut, tout est calme entraîne le lecteur dans une inoubliable quête de bonheur.

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier BoB et les éditions Folio pour ce partenariat.

« Là-haut, tout est calme » est l’histoire d’Helmer, un éleveur des Pays-Bas d’une cinquantaine d’années, vivant avec son père, un vieil homme grabataire, dans la ferme familiale. Helmer s’occupe des animaux et de son père, avec un certain fatalisme, comme s’il se sentait obligé de le faire alors qu’il souhaiterait inconsciemment faire autre chose. Mais il ne se plaint pas, ne se sent pas malheureux non plus.

Un jour, il décide de dépoussiérer cette vie qui s’enlise dans l’ennui. Il change les meubles de place, rafraîchit les murs avec une peinture bleue, change sa literie sur les conseils de sa voisine, puis arrive une lettre. Une lettre qui refait revenir Helmer plus trente ans plus tôt, à la mort de son frère jumeau.

Gerbrand Bakker nous offre une histoire avec beaucoup de poésie. On ressent dés les premières pages ce calme routinier, quotidien, d’une vie ennuyeuse au travail, rythmée uniquement par les saisons. Le poids familial est important aussi, la mort du frère, le père malade, pèse sur les épaules du personnage principal. De cette lassitude, seul ce coin perdu des Pays-Bas le vit car l’auteur nous emmène lentement dans la peau d’Helmer, avec une belle écriture, avec fluidité, et sans ennui. Des souvenirs d’enfance nous racontent son passé, pour mieux comprendre son présent, mené dans une tranquillité patiente. Un paysan dans une quête du bonheur. Un roman paisible, magnifique. A lire absolument…

Je remercie BoB et Folio pour ce partenariat.

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Comme ton ombre – Elizabeth Haynes

commetonombreImaginez qu’avant de pouvoir rentrer chez vous, vous soyez obligé de faire le tour du bâtiment afin de vérifier que tout est normal.
Imaginez qu’une fois dans le hall de votre immeuble, vous deviez vérifier six fois que la porte d’entrée est bien fermée. Une, deux, trois, quatre, cinq, six. Et que si vous êtes interrompu en plein rituel, il faille tout recommencer.
Imaginez que, arrivé dans votre appartement, vous tourniez la poignée de votre porte six fois dans un sens, puis six fois dans l’autre pour vous assurer d’être en sécurité. Que vous restiez plusieurs minutes derrière votre porte, à l’affût du moindre bruit dans la cage d’escalier. Et que, tous ces contrôles effectués, vous commenciez une ronde chez vous. Fenêtres, rideaux, tiroirs, tout doit passer au crible de votre attention.
Imaginez aussi que vous ne puissiez faire les courses que les jours pairs et pratiquer un sport les jours impairs, mais à condition que le ciel soit nuageux ou qu’il pleuve.
Bienvenue dans l’univers paranoïaque de Cathy, une jeune Anglaise à qui la vie souriait jusqu’à ce qu’un soir elle fasse une mauvaise rencontre…

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier BoB et Presses de la Cité pour ce partenariat. Ce partenariat est particulier car j’ai eu la chance de pouvoir lire ce roman avant sa sortie officielle. Merci beaucoup à l’éditeur.

Tout au long du roman, le lecteur alterne entre la Cathy d’avant le drame, et la Cathy d’après le drame. La Cathy d’avant est une femme qui croque la vie à pleine dents, un peu trop à mon goût, elle se consume entre fêtes, alcool et relations d’un soir, une vie que je trouve pathétique mais qui présente le personnage. La Cathy d’après est une femme malade mentalement, qui a des TOCs, une maladie éprouvante, épuisante, suite à un événement dramatique et traumatisant.

Nous suivons la descente aux enfers de cette Cathy qui tentait le diable et qui l’a invité dans son lit. Bien entendu, rien ne justifie les violences subies. Mais nous suivons aussi la Cathy de maintenant qui tente de vivre tout simplement, puis de refaire surface, de combattre sa maladie.

L’auteure nous offre un thriller psychologique, en alternant la descente, les symptômes de la dépression jusqu’à la maladie qui s’installe, et la cette maladie qui est vécu au jour le jour, puis la guérison. Au début, nous découvrons deux personnages, la Cathy insouciante, et la Cathy enfermée dans son univers. Puis au fil des pages, l’insouciance fait place à la folie, et la folie fait place à la rage de survivre.

Le personnage de Lee est bien travaillé, et sa technique de manipulation est excellemment bien détaillée. Car le problème qui est relaté sans dire les mots qui y correspondent c’est la violence conjugale. L’auteure propose une vision assez intéressante de la manière comment s’installe la violence dans un couple, comment est perçue la victime par ses relations et la justice, et comment au niveau psychologique se retrouve la victime pendant et après des violences.

Un thriller passionnant, haletant, qui se lit très facilement. Un thriller qui, je n’en doute pas, fera parler de lui. Un premier roman très réussi. Une auteure à suivre…

Je remercie BoB et Presses de la Cité.

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Polynie – Mélanie Vincelette

polynieOn a retrouvé le corps sans vie de Rosaire Nicolet dans une chambre d’hôtel de la ville d’Iqaluit, une toute petite bourgade près du cercle polaire. Qu’est-il arrivé ? Tout le monde aimait Rosaire, cet ardent défenseur de la cause des Inuits, ce robuste gaillard toujours joyeux, ce beau parleur qui racontait aux dames de si jolies histoires. Quand il apprend cette mort, Léandre est bouleversé. Il part à Iqaluit reconnaître le corps de son frère. Mais une fois sur place les certitudes de Léandre fondent comme neige au soleil. Sans être un parfait salaud, Rosaire n’était pas un ange non plus. Sa mort demeure étrange…

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier Livraddict et Robert Laffont pour ce partenariat.

Dans le grand nord canadien, un homme apprend que son frère vient de mourir, certainement assassiné. Il relate ses souvenirs qu’il a avec son défunt frère, sa timidité avec les femmes, et cette carte volée par un ancêtre dont la victime aura laissé un indice sur son bras.

L’auteure nous fait découvrir une région, l’île de Baffin, où se déroule le roman avec des anecdotes, la beauté des paysages mais aussi la vie des autochtones.

Ses réminiscences nous permettent de comprendre et d’apprécier Ambroise, le personnage principal, et Rosaire, le frère décédé, et s’accaparent la première moitié du roman.

L’enquête débute réellement, alors qu’il s’interroge déjà sur le mobile du meurtre, lorsqu’il rencontre une journaliste qui lui fait visionner une vidéo concernant l’interrogatoire du suspect qui n’est d’autre que la petite amie.

Le roman de deux frères au caractère opposé. L’enfance, l’adolescence, les relations avec les femmes, le travail, tout y passe, Ambroise raconte sans pudeur, sans se cacher quoi que ce soit, son amour fraternel pour ce frère meneur, à qui la vie souriait, mais qui finit refroidi dans une chambre d’hôtel, et il se raconte, lui, l’éternel suiveur.

Polynie, c’est aussi la vie chez les peuples arctiques. La profondeur du blanc des neiges qui ne fondent jamais, des jours qui n’en finissent, et des nuits longues de plusieurs mois. C’est aussi la faune dangereuse, mythique, avec ces licornes des mers ou ces ours polaires au pelage immaculé.

Ce roman, c’est aussi beaucoup de réflexion de la part de l’auteure sur la vie et l’objectif que chacun veut lui donner. J’ai eu beaucoup de plaisir à la découvrir en lisant ces pages, à les recopier aussi.

Un roman à l’écriture belle et soignée, facile à lire, qui se dévore littéralement.

Je remercie Livraddict et Robert Laffont pour ce partenariat.

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