Sept pirates – Bertho et McBurnie

septpiratesHéros de l’Île au trésor, le jeune Jim Hawkins est devenu négociant, mais peine à régler les dettes qui s’accumulent. Une convocation à un mystérieux rendez-vous vient bouleverser sa vie et lui rappeler de lointains souvenirs. Jim et ses anciens compagnons de fortune, le docteur Livesey, Benn Gunn, Dick et Chien Noir, sont en effet chargés par un commanditaire anonyme de retourner sur les lieux de leurs aventures afin de récupérer la deuxième partie du trésor de Flint le Pirate.

Cette bande dessinée comme son titre l’indique a pour thème la piraterie, mais c’est avant tout un hommage à Stevenson et son oeuvre L’ile au trésor. En effet, le récit se déroule quelques années après les aventures de Jim Hawkins et fait revivre les personnages de ce magnifique roman encore une fois pour notre plus grand plaisir. C’est une histoire d’aventures, de pirates,  mais aussi d’amitiés entre ces pirates de fortune.
L’histoire est vraiment intéressante et pleine de rebondissements avec des clins d’oeil à l’histoire d’origine. Le graphisme est vraiment beau, avec des coup de crayon mélangeant l’approche aventure pour les enfants mais aussi pour les adultes. Les couleurs sont d’une grande douceur malgré quelques scènes un peu violentes. L’ensemble donne une réalisation belle et bien travaillée.
Un très bon album qui confirme que cette série « Sept » est d’un très bon niveau.

Dead Letters 1. Mission existencielle – Sebela et Visions

deadletters1Il est amnésique, mais eux ne l’ont pas oublié.
Sam se réveille dans un motel miteux, les bras bandés et un revolver sur son bureau. Comment est-il arrivé ici ? Où est-il ? Qui est-il ? Il n’en a pas la moindre idée… Mais les types armés qui frappent à sa porte, eux, oui. Pris pour cible, Sam va devoir très vite se rappeler toutes les astuces de son répertoire oublié de gangster pour déjouer leur vigilance et se frayer un chemin dans cet univers fait de guerres de gangs, de femmes fatales et de secrets fracassants. Un chemin sombre et tortueux qui le conduira là où nul ne s’y attend…

Au réveil, plus aucun souvenir, Sam se retrouve entre la mort et le paradis, au service de gangs qui se sont appropriés les lieux. Mais Sam n’était pas un ange avant de mourir et les réflexes reviennent rapidement malgré lui.
Un premier épisode au scénario très incisif où se mêlent trahison, enquête et action. Sam est un personnage particulier pour lequel l’histoire n’a pas beaucoup d’importance, seul le caractère prime et ce qu’il va faire. L’originalité est perturbante mais finalement donne une profondeur intéressante au récit.
Le graphisme est dans le thème, des coups de crayons rapides, des cases rythmées, et des personnages légèrement anguleux. Un résultat assez intéressant qui ne laisse pas indifférent lors de la lecture.
Un premier épisode mystérieux qui pousse à vouloir connaitre la suite.

Les héros périmés – Ksénia Lukyanova

herosperimesDimanche dernier on a décidé d’être heureux, on tressaille de joie, nos sourires affolés gâchent la journée des gens qui ont perdu à jamais leur innocence. On a récupéré notre virginité en fracassant l’indifférence des portes fermées. On passe de l’autre côté de la rue pour fermer les yeux de la laideur avec nos mains crasseuses d’amour après son dernier soupir. J’échange la moitié de mon sang contre la moitié du tien. L’équilibre est atteint, la laideur peut crever.

Cet ouvrage est en réalité un recueil de nouvelles poétiques. Des nouvelles très courtes, deux à trois pages seulement, avec un thème important qui revient de manière récurrente, l’amour. L’amour d’une femme pour un homme, l’amour pour la vie, et bien sûr, tout ce qu’engendre l’amour. L’écriture est d’une grande fluidité et certaines phrases sont d’une grande beauté, comme « Je voudrais que mon âme soit follement grande pour te laisser partir et que ma mémoire soit courte pour t’oublier… mais mon amour pèse plus que la volonté ».
L’auteur propose ici ses réflexions avec des tournures poétiques, qui alanguissent le lecteur, et donnent un rythme, doux mais soutenu au contexte.
Un recueil rempli malgré tout de tristesse et de passion. Je reconnais que ce n’est pas le genre habituel de lecture que j’affectionne mais l’ouvrage est sincèrement intéressant et nous pose finalement des questions sur nous, nos relations. C’est bien écrit, bien pensé, et ça se lit avec un réel plaisir. Un recueil sur une certaine philosophie des relations, ou alors je suis complètement passé à côté.
Je remercie Rue des Promenades pour ce partenariat.

Thorgal 3. Les 3 vieillards du Pays d’Aran – Rosinski et Van Hamme

thorgal3Follement épris l’un de l’autre, le valeureux viking et la fille de Gandalf sont unis pour le meilleur et pour le pire. Mais, contre son gré, Aaricia vient d’être sacrée reine par « les trois vieillards du pays d’Aran » et son époux ne peut dès lors plus l’approcher !

Ce troisième épisode nous permet de retrouver Thorgal et sa bien aimée fraîchement épousée. Il tombe sur un petit être mais malgré la crainte de le suivre, Thorgal succombe à l’envie de sa femme et le suivent dans une aventure assez épique.
Le scénario démarre sur un caprice d’une belle blonde pour terminer sur la mise en valeur des principes de Thorgal, son intelligence, sa vaillance et sa force. Bien écrit, le scénario est surtout bien mis en scène par des cases particulièrement bien rythmées.
Le graphisme est pour l’époque vraiment intéressant et le dessinateur prend plaisir à dessiner les personnages en combat, avec des expressions, mais aussi de belles femmes.
Un très bon album qui permet de comprendre le succès de Thorgal dès ses débuts.

Holmes 3. L’ombre du doute – Cecil et Brunschwig

holmes34 mars 1891. Sherlock Holmes disparaît aux chutes de Reichenbach, entraînant avec lui dans la mort son plus grand ennemi, le professeur Moriarty. Effondré, le docteur Watson ignore alors qu’il va se lancer dans une incroyable enquête, qui va tout lui révéler de son ami le détective et de sa famille.

Troisième épisode de cette quête sur le décès de Sherlock Holmes mené autant par Watson que par Wiggins. Album bien plus généreux que les précédents albums, ce qui permet aux auteurs de proposer un récit plus complet, avec des points d’attache plus présents.
Le récit est bien construit et nous découvrons toujours un peu plus de mystères de la part de ce détective réputé. Graphiquement, c’est identique aux deux premiers albums avec quand même un bon point sur les scènes d’émeutes dans Londres qui sont particulièrement bien rythmées.
Un très bon troisième opus de cette saga qui commence à devenir vraiment très intéressante.

Holmes 2. Les liens du sang – Cecil et Brunschwig

holmes24 mai 1891, Sherlock Holmes disparaît en Suisse aux Chutes de Reichenbach, entraînant avec lui dans la mort son plus grand ennemi, le professeur Moriarty. Quelques jours plus tard, l’appartement du détective au 221 b Baker Street est mis à sac par des hommes de main envoyés par Mycroft Holmes, le propre frère de Sherlock. Mycroft tente ainsi de détruire toutes les preuves de la folie de son frère, qu’il accuse de s’être abandonné à la cocaïne. Pour lui, la mort de Holmes est le suicide déguisé d un d’homme qui ne pouvait se résoudre à voir son cerveau détruit par la drogue. Malgré les preuves apportées par Mycroft Holmes, le docteur Watson se refuse à croire cette version des faits. Il se lance à travers toute l’Europe dans une incroyable enquête qui va tout lui révéler de l’histoire de Sherlock Holmes et de sa famille. Chez les parents d’Holmes, le mystère s’épaissit. Watson fait de bien mystérieuses découvertes en fouillant dans la chambre d’enfance de son ami. Quelle influence a bien pu avoir Mycroft Holmes sur son frère Sherlock ? Comment interpréter les propos de Mycroft qui affirme que l’ennemi mortel d’Holmes, le professeur Moriarty, n’a jamais existé ?

Deuxième opus de cette saga sur la recherche de la mort de Sherlock Holmes. Séparé en deux chapitres, la bande dessinée nous propose de suivre la vie du père de l’enquêteur lorsqu’il fonde sa famille, puis en 1891 lorsque Watson par à la recherche d’indices et particulièrement auprès de cette famille.
Le récit est bien construit et permet de suivre ce qu’était la face cachée de Holmes, sa jeunesse. Et l’histoire nous annonce des éléments assez impressionnants.
Le graphisme est identique au premier tome mais chaque partie utilise un noir et blanc avec une couleur dominante pour séparer la jeunesse de Holmes et le contemporain. Le sépia utilisé pour la période antérieure aurait été plus souhaitable pour l’époque contemporaine, car le noir et blanc est plus propice à un temps ancien.
Dans l’ensemble, hormis le choix graphique, l’histoire présente un côté assez glauque du personnage. Le récit reste encore une fois très court.

Holmes 1. L’adieu à Baker Street – Cecil et Brunschwig

holmes14 mai 1891, Sherlock Holmes disparaît en Suisse aux Chutes de Reichenbach, entraînant avec lui dans la mort son plus grand ennemi, le professeur Moriarty. Quelques jours plus tard, l’appartement du détective au 221 b Baker Street est mis à sac par des hommes de main envoyés par Mycroft Holmes, le propre frère de Sherlock. Mycroft tente ainsi de détruire toutes les preuves de la folie de son frère, qu’il accuse de s’être abandonné à la cocaïne. Pour lui, la mort de Holmes est le suicide déguisé d’un homme qui ne pouvait se résoudre à voir son cerveau détruit par la drogue. Malgré les preuves apportées par Mycroft, Watson se refuse à croire cette version des faits. Il se lance à travers toute l’Europe dans une incroyable enquête qui va tout lui révéler de l’histoire de Sherlock Holmes et de sa famille.

Dans ce premier épisode, nous découvrons que Sherlock Holmes vient de disparaître et son ami, le Docteur Watson décide d’élucider ce mystère car le corps n’a pas été retrouvé.
Ce premier épisode installe les personnages principaux et l’histoire peut commencer. Bien que peu généreux, avec seulement une trentaine de planches, le récit est bien construit et permet de s’immerger immédiatement, mais cela reste malgré tout trop court.
Heureusement que l’album possède quelques pages descriptives du mythe de Sherlock Holmes qui survit toujours à son créateur.
Le graphisme est bien réalisé, très beau avec un gros travail sur les personnages et leurs expressions, c’est un atout indéniable. Le choix d’une couleur dominante pour ce noir et blanc est assez judicieux et donne un aspect vieillot à l’histoire se déroulant en 1891. Espérons que ce choix se justifiera réellement dans les prochains albums, parce qu’un vrai noir et blanc aurait mieux venu.
Dans l’ensemble, un bon album, trop court.

Le noeud de vipères – François Mauriac

noeudviperesVieil avare qui veut se venger des siens en les déshéritant, Louis se justifie dans une sorte de confession qu’il destine à sa femme : elle le précède dans la mort. Dépossédé de sa haine et détaché de ses biens, cet anticlérical sera touché par la lumière in articulo mortis.
Chronique d’une famille bordelaise entre l’affaire Dreyfus et le krach de Wall Street, Le Nœud de vipères offre les coups de théâtre, les surprises d’un vrai roman. La satire et la poésie y coexistent miraculeusement. C’est le chef-d’œuvre de Mauriac, et l’un des grands romans du XXè siècle.

C’est l’histoire d’un homme de soixante huit ans, arrivé au terme de sa vie et qui décide d’écrire une longue lettre à sa femme et ses enfants pour finalement raconter sa vie, montrer ses vrais sentiments et se jouer d’eux concernant l’héritage. Personnage contre la religion, vénal et matérialiste, travailleur, besogneux, aimé de sa mère, mal-aimé de ses pairs, de sa femme, de ses enfants, le récit nous délivre un caractère complet et complexe où se côtoient la haine comme l’amour. La lettre de confidence passe par des sentiments variés et des sensations contraires.
Ce personnage se fait haïr par le lecteur, mais parfois se fait comprendre et son point de vue relance la lecture, un personnage dont on aura des pensées mitigées. Compliqué et parfait.
Le style est fin, écrit avec une plume parfaite, ce roman est un pur chef-d’oeuvre qui se lit rapidement, trop peut-être, mais il faut reconnaître qu’une beauté littéraire est rare, et forcément trop vite lue.

Star Wars Episode I. La menace fantôme – Henry Gilroy, George Lucas et Rodolfo Damaggio

starwarsILa Galaxie est en émoi, et la République en pleine confusion. La Fédération du Commerce aux ordres des Séparatistes a mis sous embargo la petite planète Naboo. Pendant que le Sénat de la République discute sans fin de la situation, le Chancelier Suprême a secrètement dépêché deux Jedi, garants de la paix et de la justice galactiques, pour tenter de mettre un terme au conflit.

Cette adaptation du premier épisode de Star Wars reprend presque mot pour mot le film avec des scènes vues mais pas corrigées. Le scénario de ce premier opus était déjà très décevant et la bande dessinée n’arrange pas le rendu final. Le graphisme est bien réalisé, mais il semble trop informatisé, aux couleurs trop marquées. L’album est bien plus beau que les albums des quatrième au sixième épisodes mais celui-ci n’est pas malgré tout à la hauteur.

Vercingétorix – Adam, Convard, Vignaux et Bourdin

vercingétorixÀ l âge de cinq ans, Vercingétorix vit son père condamné au bucher par les siens pour avoir osé se prétendre roi des peuples gaulois. Nourri de la même ambition, le jeune Arverne apprend la discipline militaire en réalisant ses classes auprès de la puissante armée romaine. De retour en Gaule, il déploie son talent militaire et son éloquence pour unir les tribus gauloises et repousser l envahisseur romain. Fier, courageux, discipliné et ingénieux, Vercingétorix est pour les célèbres légions l un de ses plus terribles adversaires. Mais, sans cesse, il est confronté à un stratège plus redoutable encore : Jules César… Découvrez les campagnes de ce premier héros mythique de l Histoire de France dont la Guerre des Gaules, récit de propagande à la gloire de César, est la seule source écrite existante.

Voici une bande dessinée intelligemment pensée. Faisant partie d’une collection basée sur des personnages importants de l’Histoire avec un grand H et plus particulièrement l’histoire française, cet album traite d’un héros gaulois mythique, le chef de guerre Vercingétorix.
Retraçant la vie de ce noble gaulois, grâce à des écrits historiques, nous en apprenons encore plus sur ce personnage que n’importe quel livre d’histoire que nous avons potassé étant collégien.
Le récit est bien construit alliant des passages politiques, et d’autres plus épiques, permettant au lecteur de s’immerger dans le contexte historique contemporain de l’époque.
Dans cette période cruelle et brutale, la guerre, nous découvrons un peuple, une façon de pensée, un héros de guerre.
Le graphisme est la force de cet album, avec des personnages bien détaillés et des scènes d’une réalisme époustouflant. La fluidité des mouvements, nous permet d’accompagner le geste du bras assénant un coup d’épée, fracassant ainsi le bouclier de ce romain, ou encore la tête de ce gaulois.
Une bande dessinée fascinante.