Les Profs 8. Fenêtre sur cours – Pica et Erroc

Suivez le prof d’histoire débutant, le prof de gym sur-vitaminé, la prof de français sexy, le prof de philo blasé et la prof d’anglais peau de vache dans leur croisade contre l’ignorance et le poil dans la main !

Plus forts que Zorro, plus courageux qu’Indiana Jones et bien moins payés que James Bond, ils pénètrent dans la jungle étouffante des lycées pour affronter les tribus d’élèves hostiles. Puis, épuisés, ils se réfugient dans leur oasis : la salle des profs ! Là, entre la machine à café en panne et les 150 copies à corriger pour demain, ils refont le monde de l’éducation et des plans pour les vacances.

Ce huitième tome des Profs reste dans la même veine des albums précédents : une tentative d’humour sur les clichés du monde de l’enseignement, mais les auteurs s’adressent à un public encore scolarisé ou scolarisé au moins quinze ans. C’est dire que ces situations sont vécues et sont pathétiques. Les profs dans cet album sont fidèles à certains profs, heureusement pas tous, mais quelques-uns. Ce qui malheureusement ne me fait pas rire, car ces gens dépressifs, mauvais… devraient changer de job pour nous éviter, nous qui cotisons pour eux, pour respecter les élèves et les contribuables.

Un chant de Noël – Charles Dickens

La veille de Noël. tous s’affairent aux préparatifs. Mais, préférant la solitude à ces fêtes joyeuses, Ebenezer Scrooge refuse les invitations. Pour ce vieux grincheux que tous prennent soin d’éviter, Noël se résume à un simple mot : « Sottise ! » Il n’y voit qu’un prétexte pour cacher la misère de cette société et jamais ne s’associera à cette vaste fumisterie. Mais ce soir-là, les esprits de Noël en décident autrement. Plongé malgré lui entre passé, présent et futur, le vieux grippe-sou reçoit une leçon de vie.

Cette nouvelle, un classique de la littérature, et pourquoi pas de la littérature jeunesse, nous fait découvrir un homme acariâtre, avare, Scrooge, qui le soir de Noël reçoit la visite d’un fantôme. Rêve ou réalité, ce fantôme va lui faire vivre des morceaux de vie de ses proches, mais surtout lui faire revivre des moments de sa propre vie. Scrooge reçoit alors une leçon qu’il ne risque pas d’oublier.
Un style parfois très lourd pour les conditions sociales du personnage principal, cette nouvelle détient une morale, celle de la réconciliation avant tout, mais aussi celle d’un homme, un personnage, qui ne suscite pas l’envie de s’y attarder. Un personnage qui n’aime personne, égoïste, se voit offrir une nouvelle chance. Malheureusement, il aurait été préférable malgré tout plus de réalisme, car le temps ne se rattrape pas.
Une nouvelle qui est trop classique, avec un morale mielleuse et un dénouement sans aucune surprise.

Lou ! 6. L’âge de cristal – Julien Neel

Tout change, tout reste pareil…

Un beau jour, de grands cristaux roses transpercent anarchiquement le coeur de la ville. Depuis, Lou partage son temps entre un programme de collecte de données scientifiques pour le gouvernement, la garde d’un petit frère obnubilé par les dinosaures et les sorties en boîte de nuit. Elle se dit quand même que c’est un peu n’importe quoi, mais pas désagréable. Cette sensation ouateuse, ce flottement incertain… Est-ce que c’est ça, devenir adulte ? Les questionnements aussi fondamentaux qu’universels de Lou font de cette série un petit joyau de la bande dessinée jeunesse.

Ce nouvel album marque une nette transition tant au niveau du récit qu’au niveau du graphisme. Le personnage de Lou est devenue un adolescente à part entière. Elle a grandi, elle a un petit frère. Le récit semble vouloir tendre vers une science-fiction, mais assez déroutant. C’est dans ce nouveau style que la transition s’opère de manière assez frappante. L’histoire s’essouffle faisant de cet album une déception par rapport aux précédents albums qui étaient vraiment amusants. Le graphisme aussi change. Le coup de crayon est différent, plus léger et les couleurs plus… pastel. Cela change par rapport aux précédents épisodes, ce n’est pas inintéressant mais encore une fois très perturbant, comme si nous changions de dessinateur dans cet album.
En somme, cet album ne semble pas être au rendez-vous. L’auteur a un personnage qui grandi, qui s’émancipe, et surtout qui devient incontrôlable, parce que Lou a pris trop d’ampleur. Cet album est décevant.

Titeuf 14. Bienvenue en adolescence – Zep

Grandis un peu, Titeuf !

La vie de Titeuf est bien bousculée ! Lui qui avait jusqu ici l’habitude de se prendre des baffes avec les filles doit maintenant choisir entre deux prétendantes : Nadia ou Ramatou. Une situation à s’arracher les cheveux ! À moins que… et s’il avait 2 amoureuses à mi-temps, comme fait le papa de François avec ses 2 emplois ? Mais il n’y a que les gamins pour penser à ce genre de solutions. Il est temps de grandir un peu, de passer à l’étape supérieure… l’adolescence : ce moment bizarre où l’on commence à embrasser les filles sur la bouche. Il paraît même qu’on a le corps qui se transforme… un peu comme Hulk, quoi ! Sauf que devenir ado, ça ne se commande pas. Un beau jour, ça vous tombe dessus, comme ça, sur le coin de la mèche ! Il doit quand même bien y avoir un moyen d’accélérer les choses, non ? Il n’existe pas des pilules pour ça ?…

Enième épisode de Titeuf, dans lequel nous sommes censés nous amuser du petit garçon chétif, un peu bêta et pourtant ayant beaucoup de succès avec ses camarades. Clairement, le personnage n’évolue pas au fil des albums. Lire Titeuf me fait saigner des yeux et des oreilles. Le récit est assez pauvre comme d’habitude et le succès de Titeuf reste un mystère pour ma part. Le graphisme est le même d’un album sur l’autre. Le décor est vide et seuls les personnages sont réalisés avec un minimum d’attention. Un album en somme assez décevant.

La planète des singes – Pierre Boulle

Y a-t-il des êtres humains ailleurs que dans notre galaxie ? C’est la question que se posent le professeur Antelle, Arthur Levain, son second, et le journaliste Ulysse Mérou, lorsque, de leur vaisseau spatial, ils observent le paysage d’une planète proche de Bételgeuse : on aperçoit des villes, des routes curieusement semblables à celles de notre Terre. Après s’y être posés, les trois hommes découvrent que la planète est habitée par des singes. Ceux-ci s’emparent d’Ulysse Mérou et se livrent sur lui à des expériences. Il faudra que le journaliste fasse, devant les singes, la preuve de son humanité…

Qui ne connaît pas La planète des Singes. Au moins avons-nous vu un épisode de la série ou même un film. Un récit de science-fiction passionnant dans lequel un groupe de chercheurs parti à la conquête de l’espace découvre une planète habitable. Ils y découvrent que la planète est habitée par des hommes et des femmes, mais aussi que la planète est dominée par des singes pourvus de la parole. Rapidement, ils se rendent compte que les hommes et les femmes sont des proies faciles pour ces singes intelligents qui mènent sur ces cobayes des expériences.
Ce roman est une histoire fantastique qui vous mène dans une science-fiction visionnaire dans lequel l’homme est victime de son avancée sur les animaux. Et la confrontation entre les deux espèces intelligentes est une approche menée par l’auteur très intéressante, qui si le roman est lu au deuxième degré nous pousse à la réflexion.
Les personnages sont intéressants et complexes. L’attention est particulièrement poussée par l’auteur sur Zira et le professeur détenu, mais aussi sur un des personnages secondaires comme Nova. C’est parfois même dérangeant de découvrir des animaux avec des caractères et des expressions identiques à ceux d’un humain, mais c’est l’attrait de cette peur… primale.
Le style est typique des années d’après-guerre, ce qui pourrait en rebuter quelques-uns, mais la lecture se fait facilement avec beaucoup de plaisir. Le roman n’est pas très long et se lit très rapidement. Un roman qu’il faut au moins avoir lu une fois. Un très bon roman, une fantastique histoire sur l’homme et sa liaison avec l’animal.

Orcs 2. La légion du tonnerre – Stan Nicholls

Mon nom est Stryke. Longtemps, il fut synonyme de mort et de désolation. Fier d’être né orc, j’ai mené mes guerriers à la victoire, portant haut la bannière de Jennesta, et j’ai tué trop d’humains pour me souvenir de tous ! Aujourd’hui, je sais qu’il y a une autre voie. En rêve, j’ai vu un monde harmonieux où les orcs, les elfes, les nains et même les humains peuvent vivre en paix. Ce songe doit devenir réalité ! Poursuivi par les sbires de Jennesta, traqué par des chasseurs de primes, maudit par toutes les races ; je vaincrai ! Je vaincrai ou la guerre qui éclatera nous balaiera tous ! Dans la tourmente à venir, vous serez avec moi ou contre moi. Et sachez que la pitié est un luxe que je ne pourrai plus me permettre !

Ce deuxième tome d’Orcs poursuit l’aventure déjà commencée dans le premier épisode, dans lequel une troupe d’Orcs partis à la recherche de reliques se retrouvent au milieu de graves ennuis. Dans la continuité du premier tome, Orcs est récit violent avec une dimension différente, une vision derrière les monstres verts, ou le degré de compréhension devient important. Toujours dans la même veine, nous découvrons un peuple violent mais respectueux de leur environnement. Le récit est malgré tout assez linéaire, sans beaucoup de surprises malheureusement. Autant la première partie nous avait transporté dans un univers différent, avec un oeil différent, nous donnant l’espoir d’une deuxième partie palpitante, mais le récit a eu tendance à freiner, à s’écrouler de lui-même. L’auteur n’a pas réussi à conservé cette fibre de magie. Ce n’est pas un mauvais roman, mais il déçoit quant à l’espérance que le premier épisode nous avait donné.

Chi, une vie de chat tome 2 – Kanata Konami

Que faire quand on est un mignon petit chaton dans une maison qu’on ne connaît pas ? Pleurer ? Ne rien faire ? Attendre ? Non, il y a plus drôle que ça : découvrir le monde ! Du bac à sable aux crayons, du chat d’à côté au bain, des serviettes aux légumes… la vie de chat est pleine de joies et de surprises. Et avec Chi, elle l’est encore plus ! Miaaaa…

Ce deuxième tome nous fait rentrer un peu plus dans la vie quotidienne du petit chat. Le récit tend plus à s’enliser. Nous sommes bien sûr passé par la découverte du premier épisode, qui était surprenant, et dans cet album, nous peinons à prendre de la vitesse. Alors peut-être que nous avons un niveau d’exigence différent des petites lectrices de Chi, mais le coup de coeur n’est pas au rendez-vous. Dès ce deuxième épisode, nous ne sommes pas loin de l’ennui. Et c’est pour éviter d’en arriver à ce stade, que nous en terminerons avec Chi, même si l’idée semble malgré tout originale et surtout appréhendé d’une manière pleine de poésie. Le graphisme, assez épuré, répond parfaitement au style voulu. Les expressions du petit chat sont attendrissantes, mais malheureusement très répétitives.
En somme, un deuxième album qui ne fait pas décoller cette série originale sur la vie d’un chaton.

Les nombrils 6. Un été trop mortel – Delaf et Dubuc

Pour Vicky, l’été s’annonce plutôt bien : vacances, soleil et plage. Mais surtout, surtout, elle a un nouveau voisin hyper-canon. Et pour une fois, elle sent qu’elle a sa chance. Elle en oublierait presque que Jenny lui fait toujours autant d’ombre quand il s’agit de draguer des surfeurs musclés ou que Karine est bien trop occupée à répéter avec le groupe de musique d’Albin pour passer du temps avec elle… Et puis, catastrophe : dénoncée pour tricherie par un camarade de classe, Vicky se voit obligée par son père d’intégrer un camp d’anglais. Elle laisse ainsi le champ libre à Rebecca, sa grande soeur, qui s’intéresse également de très près au beau James. Vicky va passer d’atroces semaines dans ce camp où la seule fille de son âge est la soeur de James, Mégane, une insupportable peste gothique. Pour sa première grande histoire d’amour, Vicky pouvait rêver mieux. Sans compter qu’un tueur en série rôde toujours dans la chaleur de la nuit…

Dans ce sixième tome des Nombrils, nous poursuivons le fil conducteur du tome précédent et nous apprenons surtout à connaître un peu mieux les trois jeunes filles. Dans cet épisode, elles apprennent toutes à découvrir ce qu’est l’amour, à leur manière bien sûr, mais surtout loin de la façon dont on pourrait se l’imaginer. Face à ce groupe d’adolescentes aux caractères différents, le plaisir de cette lecture réside dans les surprises qu’offre la vie. Un récit assez intéressant qui se lit facilement et avec envie. Le graphisme est fidèle aux albums précédents, les auteurs étant les mêmes et surfant sur le succès de la série, il n’y a aucune raison de changer. En somme, un album assez important dans la série qui nous fait découvrir certaines faiblesses chez les personnages mais aussi de la force dans l’amitié qu’elles ont l’une envers l’autre. Un très bon album, qui relance complètement la bande dessinée.

La pierre du trouveur 3. Le chant des saurials – Jeff Grubb et Kate Novak

Troisième tome de la trilogie sur l’éperon de Wiverne dans lequel nous retrouvons les personnages de cette quête face à une divinité. Le récit, bien qu’écrit d’un style assez fluide, est pauvre, mêlant beaucoup de combats, des dialogues un peu mielleux, et surtout un dénouement très moyen et complètement irréel, manquant de réalisme, malgré le fait que nous soyons dans un univers fantasy. Les personnages sont toujours aussi… vides, manquant d’âme et de caractère, sauf à être dans le cliché Donjons et Dragons. Un troisième épisode qui malheureusement n’amène pas grand chose à l’aventure et qui décrédibilise l’univers. Un roman très décevant en somme…