Murena 4. Ceux qui vont mourir… – Dufaux et Delaby

Dans ce quatrième tome, dernier du premier cycle, nous poursuivons la montée en puissance de Néron et la fin tragique de sa mère, femme manipulatrice. Le récit est bien construit. Nous sommes pris entre les sentiments des personnages, la trahison pour le pouvoir et le meurtre. C’était une période trouble, et les auteurs arrivent avec succès à proposer dans ce premier cycle l’ambiance malsaine de cette Rome antique. Bien sûr, certains écarts sont pris avec la réalité, mais c’est pour mieux servir l’histoire finalement, parce que cette bande dessinée force la curiosité.

Accompagné d’un graphisme hors norme, les visages sont réalistes, expressifs, les décors sont sublimes, les corps sont beaux, en somme, il y a un vrai plaisir à découvrir chacune des pages. Ce premier cycle se termine, sans trop en dévoiler je peux dire que Néron affirme son pouvoir en tant qu’Empereur et homme politique.

Un premier cycle très réussi, magnifique. A lire absolument…

Quatrième de couverture Rome, an 58. L’ombre des crucifiés s’étend sur l’empire tandis que tout Rome bruisse de rumeurs. Néron, le nouvel empereur aurait fait empoisonner son demi-frère, Britannicus. Agrippine, pour rentrer en faveur auprès de son fils serait prête à lui ouvrir sa couche. Néron n’aurait de pensées que pour Acté, la belle prostituée qu’il a arrachée à Pallas l’affranchi. Au palais justement, Néron charge Acté d’annoncer à Murena qu’il est pardonné et que rien ne s’oppose à son retour à Rome. Murena ne demande que ça, mais exige de son souverain la tête de Draxus, l’assassin de sa mère. Draxus qui a commis ce meurtre à la demande d’Agrippine… Néron imagine alors un plan machiavélique qui doit aboutir à la mort d’Agrippine. Il propose à sa mère de faire combattre Draxus contre un gladiateur choisi par Murena. Si Draxus gagne, la garde prétorienne qui veille jour et nuit sur la mère de l’empereur sera doublée. Si Draxus perd, la garde prétorienne sera supprimée.  » La meilleure des mères  » sent un piège implacable se refermer sur elle. Fidèle aux récits des plus grands historiens (seul le personnage de Murena est fictif), cette saga qui fait revivre l’évolution – moins manichéenne qu’on le croit souvent – du règne de Néron accumule les lauriers.  » Une leçon d’histoire à la mesure de la folie humaine. »

Le Fléau 8. Les tueurs – King, Aguirre-Sacasa, Perkins, Martin

Dans cet épisode, nous sommes à Boulder où Mère Abigail et le groupe du Bien se réunissent. Mais dans cet album, l’histoire est plus centré sur Harold Lauder. Le récit est toujours aussi intéressant, prenant. Les personnages montrent toujours plus leur ambiguïté et leur complexité.

Déjà huit albums et toujours autant de plaisir à découvrir et lire cette adaptation très réussie du roman de Stephen King.

Le récit installe petit à petit tous les éléments, lentement, pour arriver au terme de cette histoire à un dénouement titanesque. Mais les auteurs de cette bande dessinée le font bien.

Graphiquement, je n’aime pas en revanche le style, très américain, très comics, pas du tout adapté à ce genre d’histoire.

Vivement le neuf…

Quatrième de couverture La population de la Terre a été décimée par un virus baptisé « Captain Trips » et développé par les militaires. Depuis la fin de la pandémie, les rares  survivants tentent de se reconstruire. Ils se distinguent en deux groupes, chacun reflété à travers la personnalité de son leader : le Bien avec Mère Abigaïl et le Mal sous le visage de Randall Flagg, plus connu sous le nom de l’Homme en Noir. Le destin de l’Humanité dépend du choix que feront ceux qui restent. Si pour certains cela semble simple et évident, pour d’autres, la limite entre les deux est très ténue…

In Nomine Satanis / Magna Veritas – Le livre des règles

Un jeu de rôle qui dans sa deuxième édition sort au milieu des années 90. C’est un jeu de rôle qui a eu du succès mais pas assez d’après mois puisque les années 90 ont été les années d’inquisition pour le jeu de rôle en général.

INS/MV donne la possibilité de jouer soit un ange, soit un démon, dans la peau d’un homme ou d’une femme. C’est assez original. Le background est assez intéressant, et Croc son concepteur a la particularité de créer des jeux sérieux avec un peu de dérision, permettant de faire passer certaines critiques plus facilement.

Les régles sont d’une simplicité enfantine, et le D666 est ingénieux, j’adore.

Mais ce qui permet à cette deuxième édition de sortir du lot, ce sont les différentes nouvelles qui parsèment le livre et qui donne plus de profondeur à l’ensemble.

Un très bon de jeu de rôle qui aurait du connaître un succès plus important.

Quatrième de couverture Cette seconde édition du jeu a choisi de mettre à plat tout le background publié par morceaux dans les nombreux suppléments du jeu. Cela devenait nécessaire, puisque, outre les Anges et les Démons, des Vikings, des Vaudous, le Temps et des Psionistes avaient commencé à mettre leur grain de sel dans le monde d’INS/MV.

Le livre s’ouvre sur une refonte du background du jeu à travers tous les livres sortis dans la gamme, y compris Stella Inquisitorus. Cela prend 15 pages, et contient même un rapide topo sur les Marches Intermédiaires.

Puis, le système de jeu est expliqué en profondeur dans le chapitre éponyme, sur 13 pages. Et c’est là que l’on trouve les deux chapitres essentiels du jeu : Création des Anges (31 pages) et Création des Démons (41 pages). Chacun de ces deux chapitres suit la même structure : création des serviteurs (Familiers/Soldats de Dieu), puis des êtres eux-mêmes, liste des pouvoirs disponibles pour le camp concerné, la hiérarchie, les pouvoirs « généraux », les très importants Principes et les Supérieurs. Ceux-ci bénéficient d’une présentation similaire à celle du fameux Scriptarium Veritas : d’abord une nouvelle pour le camp concerné, puis les caractéristiques techniques.

Le chapitre suivant, le Guide des Pouvoirs (46 pages), est, comme son nom l’indique, la liste exhaustive des pouvoirs avec leurs effets, classés par ordre alphabétique.

Enfin, les scenarii :

  • Une de perdue, tu l’as dans le c.. ! ou Une femme disparaît est un scénario d’enquête pour Anges où les joueurs vont devoir retrouver la femme d’un ami Ange à eux.
  • Les contes d’apéro est un scénario MV où il va falloir récupérer un objet avant le camp d’en face…
  • Subway, encore un scénario pour Anges où ils devront faire le Bien dans une sorte de concours organisé par leur hiérarchie.
  • Faut pas être Mickey à Eurodisney ou Mickey, sa petite queue et ses grandes oreilles est le dernier scénario pour MV du livre, où il faudra retrouver un serial killer au sein du parc…
  • Boum Boum La Guerre ! ou Aujourd’hui je veux mes pâtes au gaz est un scénario fin et subtil pour démons qui vont infiltrer un monastère paumé en Lozère…
  • Les esquimaux vont au cinéma pour se faire sucer ou Tu l’as vu mon gros Miko ? est un scénario d’ambiance pour INS où il faudra retrouver un démon Grade 3 d’Andromalius.
  • C’est en smurfant qu’on devient schtroumpferon apprend l’humilité aux possesseurs d’armes intelligentes.
  • Cette mission, si vous l’acceptez… est le dernier scénario du livre et demande aux personnages de nettoyer leurs services des Anges qui y sont infiltrés.

Enfin, on trouve en fin d’ouvrage une feuille de personnage vierge et les crédits.

Janua Vera – Jean-Philippe Jaworski

Ce livre regroupe plusieurs nouvelles dans un monde médiéval-fantastique. Les différents récits se lient par les lieux que vous reconnaîtrez forcément. Ce livre permet à l’auteur, qui a une plume intéressante, souple et rythmée, de proposer différentes vues dans son univers en étant tantôt dans un voleur, tantôt dans un guerrier.

Les nouvelles sont plus ou moins longues et parfois nous quittons les personnages avec un peu de réticences tellement leur récit est passionnant, et eux attachants.

Le décor est malgré tout violent, avec des mentalités typiques du moyen-âge. Le niveau global est très bon, mais l’auteur a fait ses armes grâce aux jeux de rôles, il y a certainement joué, beaucoup, mais surtout, il a écrit des jeux de rôle dans ce genre d’univers.

Un ensemble très bon qui fait plaisir, des nouvelles non pas fantasy, mais médiévales-fantastiques, ce n’est pas si souvent que ça, et ça fait plaisir.

Quatrième de couverture Né du rêve d’un conquérant, le vieux royaume n’est plus que le souvenir de sa grandeur passée… Une poussière de fiefs, de bourgs et de cités a fleuri parmi ses ruines, une société féodale et chamarrée où des héros nobles ou humbles, brutaux ou érudits, se dressent contre leur destin. Ainsi Benvenuto l’assassin trempe dans un complot dont il risque d’être la première victime, Ædan le chevalier défend l’honneur des dames, Cecht le guerrier affronte ses fantômes au milieu des tueries… Ils plongent dans les intrigues, les cultes et les guerres du Vieux Royaume. Et dans ses mystères, dont les clefs se nichent au plus profond du cœur humain…

Le Fléau 7. Durs à cuire – King, Aguirre-Sacasa, Perkins et Martin

Dans ce septième épisode, l’accent est mis sur Poubelle, le personnage pyromane qui est accueilli par la communauté dont la souveraineté est détenue par le personnage s’opposant à Mère Abigail. Poubelle est alors un personnage important, atypique et intéressant.

Le récit reste toujours aussi passionnant, les personnages sont à chaque fois destinés à réaliser des faits importants. J’aime la manière dont les personnages secondaires influencent l’histoire pour ensuite disparaître.

En revanche, le graphisme ne me plaît pas et j’ai trouvé cet album d’une qualité moins bonne que les albums précédents.

C’est une saga à suivre pour son récit bien adapté d’un roman de Stephen King devenu un classique.

Le Fléau 6.Mère Abigail – Aguirre-Sacasa, Perkins, Martin

Ce sixième épisode est consacrée à Mère Abigail comme le titre le laisse supposer. C’est l’un des personnages importants de cette histoire, et c’était un personnage marquant qui m’avait laissé une douce impression il y a vingt ans, cette bande dessinée essaye de faire honneur au roman, même si je laisse moyennement satisfait du rendu, mais néanmoins, la bande dessinée reste fidèle au roman et l’adaptation est réussie.

Le récit est toujours aussi passionnant à suivre mais les auteurs ont une tendance à suivre assez scrupuleusement le roman d’origine.

Mais pour ma part, je suis et reste déçu par le graphisme qui reste parfois pour certaines cases, très décevant, et pour le reste d’un niveau très moyen. Je n’aime pas le style et ce n’est pour la réussite de l’adaptation que je continue à lire ces bandes dessinées.

Quatrième de couverture Les survivants commencent à prendre conscience de la réalité de leurs rêves collectifs. Alors qu’ils se regroupent à travers le continent américain, les camps se forment. Entre la crainte inspirée par Randall Flagg ou la sérénité de Mère Abigail, il faudra choisir…

Sisco 1. Ne tirez que sur ordre ! – Legrain et Benec

Dans ce premier épisode, nous faisons la découverte des services secrets qui oeuvrent pour la raison d’Etat. Sisco en fait partie. Sa mission, dézinguer un homme politique. Mais un témoin a tout vu, un témoin innocent mais gênant. Voilà pour le début…

Rien de bien transcendant. Le récit est assez linéaire. Pas de rebondissement. Pas grand chose à découvrir sauf le cliché habituel. Les services secrets sont là pour le ménage derrière les politiques. Oui, d’accord, mais pourquoi, à cause de quoi. On n’en sera pas plus.

Le personnage de Sisco est tout sauf sympa. Il a l’air d’être un gros c.. imbu de sa personne. Et bien sûr, comme tout gros c.., il séduit, et emballe facile, comme si les secrétaires des hommes politiques étaient toutes des « marie couche toi là ».

Un premier album très décevant sauf pour le dessin, qui est beau, réaliste, bien adapté au type de récit.

Quatrième de couverture Certains meurtres resteront à jamais impunis, étouffés au nom de la raison d’État. Sisco fait partie de ces hommes de l’ombre qui huilent les rouages de la politique à coups de 9 mm. Il est un des meilleurs dans sa spécialité. Son dernier ordre en date: réduire au silence un conseiller qui s’apprête à témoigner dans une affaire embarrassante. La routine, en somme … Mais, un témoin inopiné et une jeune journaliste ambitieuse viennent compliquer la situation… Ils vont découvrir ce qu’il en coûte de s’attaquer au Président … et à Sisco.