Demain est une autre nuit – Yann Queffélec

Trente neuf ans, c’est le temps qui aura fallu à deux frères pour se retrouver. Un sms, un malheureux sms, qui va faire venir le grand frère au chevet du petit frère, à l’hôpital. De cette rencontre qui dure la nuit va en sortir une sorte de procès contre le passé, ce que l’un attendait de l’autre, de la vie.

Le récit est celui de la nostalgie mal dégrossie, de la rancœur, et peut-être même du dégoût de soi, de son comportement, de son inactivité, son absence de motivation. Les deux frères se confrontent l’un dans son lit d’hôpital, ou de gisant, l’autre somnolant à ses côtés. L’un et l’autre s’accusant tour à tour. Mais que faire de ces retrouvailles presque quarante ans après. En réalité, pourquoi se retrouver. Sauf à reprendre sa vie à l’instant de la séparation.

Le roman est agaçant dans son esprit. C’est irritant et sans intérêt. C’est mielleux et bouffi de sentiments à l’eau de rose. La nostalgie est pompeuse. Nous lisons deux frères accrochés comme une moule sur le rocher de leur vingt ans, sans avoir l’impression d’avoir décollé à un moment ou à un autre, sur fonds de reproche. Le comportement est finalement synonyme d’une tristesse infinie, une pathologie de la nostalgie pauvre et une bassesse intellectuelle.

En revanche, l’écriture vous fait avaler ce roman aussi vite que vous l’oublierez. Le style est vraiment magnifique, dommage qu’il soit utilisé à mauvais escient pour le coup.

Je remercie Lecteurs.com et Calmann Levy pour ce partenariat.

Quatrième de couverture C’est par ce texto que le petit frère attire le grand à l’hôpital, chambre 49, un soir de neige.
Des retrouvailles? un piège? il ne se voient plus depuis des années. Le petit a une bonne raison d’en vouloir au grand – mais aucune allusion. Ils parlent de tout et de rien, du passé familial, des non-dits, du deuil de leur mère quand ils étaient enfants. L’opération? Tout va bien, fausse alerte. Une étrange infirmière va et vient.
Pour le grand frère, il est temps d’y aller – un dîner l’attend – Car le petit frère commence à poser des questions précises, à muscler leur dialogue, exigeant la vérité sur la dernière fois où ils se sont vus.
C’est alors que la nuit fait son entrée, que la neige prend son sens, et que la visite de courtoisie ne sait plus où elle va.

Le Grimoire du Petit Peuple 2. La Forêt – Pierre Dubois…

Ce deuxième album est la suite logique du premier album. Des contes illustrées avec des morales populaires. Mon avis reste identique à l’album précédent. Les graphismes sont bien réalisées et la succession de dessinateurs donne un sens différent à ces albums en nous proposant comme un conteur différent, une voix différente, le soir, devant une cheminée.

Quatrième de couverture Il était une fois un voyageur qui un jour entra dans la forêt des Contes… Que s’anime le feuillage, que vivent les bois, que s’ouvre le sentier ! Entrez, mais prenez garde aux êtres maléfiques qui peuplent cette forêt, aux divines créatures qui pourraient vous y retenir à jamais...

Le Fléau 12. Crépuscule – Stephen King, Aguirre-Sacasa, Perkins et Martin

Dernier épisode de cette magnifique adaptation d’un des meilleurs récits de Stephen King. C’est le dénouement de cette saga menée sur douze albums. L’histoire se termine ici ou n’est ce qu’un tour terminé pour un nouveau tour. En tout cas, cet album répond aux attentes du lecteur. Une réponse est apportée pour chacun des personnages rencontrés dans cette histoire.

Graphiquement, c’est moyen, et rien n’aura empêché les auteurs de proposer un album médiocre à ce niveau. Une superbe fin, ma servie graphiquement. Mais c’est ce qui ne m’aura pas plu dès le premier album.

Quatrième de couverture La population de la Terre a été décimée par un virus baptisé « Captain Trips » et développé par les militaires. Depuis la fin de la pandémie, les rares survivants tentent de se reconstruire. Ils se distinguent en deux groupes, chacun reflété à travers la personnalité de son leader : le Bien avec Mère Abigaïl et le Mal sous le visage de Randall Flagg, plus connu sous le nom de l’Homme en Noir. Le destin de l’Humanité dépend du choix que feront ceux qui restent. Si pour certains cela semble simple et évident, pour d’autres, la limite entre les deux est très ténue…

Opération Golgotha – Charles McCarry

Dans ce polar qui débute en Suisse, nous suivons un pseudo agent polonais, Miernik, qui serait à la solde d’après les personnes qui l’entourent tantôt des américains, tantôt des russes. Il se retrouve pour une histoire de permis de travail qui expire à partir jusqu’au Soudan en Cadillac. Qui est-il vraiment ?

L’auteur traite le roman au rythme des rapport des agents secrets qui travaillent à ses côtés, qui deviennent des amis, ou qui se cachent derrière l’apparence d’amis.

Le roman est construit assez bizarrement et ce côté froid, éloigné du roman habituel, est perturbant. Je n’ai pas accroché à ce genre très Guerre Froide où les uns s’imaginent sur les autres qui imaginent sur les uns, pour arriver au point final qu’il n’y avait rien, mais qui a tué malgré tout quelques gars en plein milieu de l’histoire. C’est même consternant, la bêtise sous couvert de raison d’état.

Une histoire un peu rocambolesque sans dénouement satisfaisant. Un style haché qui n’est pas plaisant à suivre.

Quatrième de couverture Opération Golgotha est le premier roman de Charles McCarry et la première apparition de son héros, Paul Christopher, le flegmatique agent secret américain. L’auteur, un ancien de la CIA, connaît admirablement le monde de l’espionnage, qu’il évoque, non sans humour : des agents doubles, voire triples, un univers cynique où personne n’est ce qu’il prétend être, des coups tordus de toutes sortes… Au travers des rapports, courriers d’agents de diverses nationalités, une question obsédante : qui est réellement Tadeusz Miernik, ce Polonais exilé ? Personne ne le sait. Ni Paul Christopher, ni l’Anglais Nigel Collins, ni le Soudanais Kalash el Khatar. Tout ce beau monde va s’embarquer à bord d’une Cadillac et se propulser de Suisse jusqu’au Soudan, chacun surveillant les autres…

Le Grimoire du Petit Peuple 1. Le Crépuscule – Pierre Dubois…

Un homme arrive à la porte d’une vieille maison. Il est accueilli assez sévèrement mais son hôte va faire ce que tout voyageur demande à chaque. Il va lui raconter les légendes d’autrefois, celles dans laquelle les elfes apparaissent.

Alors nous voici parti pour des histoires racontées par cet homme dans lesquelles à chaque fois il faut en retirer une morale.

Les différents récits sont sympathiques et certains ont un dénouement particulièrement intéressants.

Graphiquement, plusieurs dessinateurs se succèdent. Mais dans l’ensemble, le graphisme se prête plutôt bien à chacun des récit. Mais le crayon différent pourra malgré tout être perturbant pour les lecteurs.

Un ensemble plutôt réussi dans l’ensemble.

Quatrième de couverture Avez-vous nettoyé vos oreilles au chant de merle, écouté deux notes d’or du coucou, glissé  » l’herbe à recule  » au fond du soulier ? Alors vous êtes prêt à suivre l’elficologue jusqu’au Crépuscule, cette heure dangereuse où les Elfes sombres sortent des replis de l’ombre, où le meilleur du soir s’en va hanter les landes...