Pariz – Rodolphe Casso

parizDans un Paris ravagé par l’apocalypse zombie, trois clochards tentent de survivre, tapis dans les souterrains d’une station de métro. La Goutte, vieillard alcoolique au dernier degré, a déjà un pied dans la tombe. La Gâchette, originaire du Mozambique, est un ex-enfant soldat. Quant à La Gobe, jeune teufeur frappé de débilité, il ne doit son salut qu’à Goa, son chien d’attaque et cerveau auxiliaire.

Dans les entrailles de la cité, ils rencontreront deux membres de la Restauration Française, en mission suicide pour un colonel putschiste qui a fait main basse sur l’Assemblée nationale. Si cette paire de nazillons s’imagine pouvoir sauver la Ville Lumière, les vagabonds poursuivent un objectif plus modeste : renflouer leur stock d’alcool.

Voici la version romancé et française de Walking Dead. Cela se déroule dans Paris, aujourd’hui, le même virus frappe les hommes, les femmes, les enfants, vieux, riches, pauvres, beaux, moches. Nous sommes dans le sillage d’un groupe de clochards vivant sous Paris, dans le métro et ses couloirs bruyants, illuminés, ou sombres et dégueulasses. Ils vont tenter le tout pour le tout pour s’en sortir et sortir au grand jour. Ils vont participer malgré eux au nettoyage des rues de la capitale.
Le récit est très linéaire et sans beaucoup de rebondissements. Rien ne semble surprenant. Nous sommes dans un roman d’horreur, avec beaucoup de ses clichés habituels. Une histoire assez pauvre qui nous entraîne des sous-sols de la cité jusqu’au plus grand hôtel. Les personnages, quant à eux, sont attachants, mais ils restent trop de distance avec eux malgré tout. Nous voulons en savoir plus, les chérir et les haïr, mais non… trop superficiels finalement.
J’imaginais un roman nouveau, innovateur, fracassant, horrible… j’ai lu un récit n’étant qu’un pâle reflet de la bande dessinée et de son adaptation.
De plus, les pages sont remplies de coquilles, alors que l’éditeur nous avait habitué à mieux.
En somme, un roman tapageur qui déçoit. Vraiment dommage…
Je remercie Babelio et Critic pour ce partenariat.

World War Z – Max Brooks

worldwarzLa guerre des zombies a eu lieu, et elle a failli éradiquer l’ensemble de l’humanité. L’auteur, en mission pour l’ONU – ou ce qu’il en reste – et poussé par l’urgence de préserver les témoignages directs des survivants de ces années apocalyptiques, a voyagé dans le monde entier pour les rencontrer, des cités en ruine qui jadis abritaient des millions d’âmes jusqu’aux coins les plus inhospitaliers de la planète. Jamais auparavant nous n’avions eu accès à un document de première main aussi saisissant sur la réalité de l’existence – de la survivance – humaine au cours de ces années maudites. Prendre connaissance de ces comptes rendus parfois à la limite du supportable demandera un certain courage au lecteur. Mais l’effort en vaut la peine, car rien ne dit que la Ze Guerre mondiale sera la dernière.

Le livre n’est pas un roman, mais un récit de témoignages recueillis par un survivant auprès d’autres survivants pendant l’épidémie, la guerre qui s’ensuivit contre Zack, les zombies, puis la reconstruction.

Le récit s’étale dans l’ordre chronologique de l’histoire. Du début de l’épidémie, jusqu’à la fin de la guerre, quand l’humanité est sauvée. L’auteur prétend avoir voyagé dans le monde entier pour recueillir ces témoignages de gens qui ont combattu et survécu à l’épidémie.

On y trouve des moments forts, où l’homme, la femme, l’enfant, se sacrifie pour d’autres, mais aussi des moments de tous les jours et surtout, les erreurs qui ont été faites, pour apprendre au début, par bétise parfois.

Le récit est intéressant, mais finalement, il y a trop de témoignages pour pouvoir retenir les témoignages les plus poignants et les plus marquants. C’est dommage parce que l’auteur s’évertue tout de même à proposer énormément de possibilités.

En somme, c’est bien écrit, fluide, très rafraîchissant, dans le sens « évasion dans un monde post-apocalyptique », avec de l’action, des moments où des abrutis font le B-A et quelques instants d’émotion. C’est bien, mais c’est trop long. Dommage.

Guide de survie en territoire zombie – Max Brooks

guidedesurvieNe prenez pas à la légère votre bien le plus précieux : votre vie. Ce livre contient toutes les clés pour survivre aux hordes de morts-vivants qui s’approchent de vous en ce moment même. Proposant des exemples précis et des astuces reconnues par des experts de renommée internationale, le Guide de survie en territoire zombie vous donne la conduite à tenir en toutes circonstances pour vous tirer d’affaire, vous et vos proches.

Ce récit n’est pas un roman mais plutôt un manuel de survie dans un monde envahi par les zombies. Il est réparti en plusieurs chapitres. Le premier vous permettra de reconnaître un zombie d’un humain non atteint par le virus. Le deuxième est consacré aux techniques de combat et les armes à employer afin de s’en débarrasser. Le troisième est destiné à votre lieu de villégiature en cas d’attaque massive de zombies. La quatrième chapitre traite des moyens de déplacements et des zones géographiques à traverser. Enfin, le dernier répertorie les cas « officiels » d’attaques de zombies depuis la nuit des temps jusqu’à nos jours.

Autant vous dire que ce manuel est totalement inutile et futile et qu’il s’agit d’un manuel complétement adapté à ceux qui veulent s’imprégner d’un univers où l’homme est une proie pour les hordes de zombies. Commercialement, l’auteur a voulu aussi créer des goodies, celui-ci est un manuel, pour agrémenter son roman World war Z.

Il faut avouer que seuls deux chapitres ont retenu mon attention, c’est le premier et le dernier. Les autres chapitres ne sont d’aucune aide sauf pour les amoureux d’un Grandeur Nature où ils devront fuir et éviter des zombies.

En somme, ce manuel est d’un niveau assez moyen et paraît un peu trop long à lire pour ce qu’il a à proposer.

Zombie Story 3. Zombie Planet – David Wellington

zombieplanetDouze ans se sont écoulés depuis que les morts-vivants, après avoir envahi Manhattan, puis les Etats-Unis, se sont emparés de la quasi-totalité de la planète en dévorant ses habitants. Une rescapée, Sarah, décide de sauver son ancien protecteur, le Somalien Ayaan, des griffes du tsarévitch, le plus puissant des maîtres zombies qui brigue la domination mondiale. Mais les humains sont de moins en moins nombreux. Les vivants ont connu l’enfer et pourtant le pire reste à venir. Parviendront-ils à survivre sur cette planète désolée après tant d’épreuves ?

Dans ce dernier et troisième tome de Zombie Story, nous retrouvons les personnages du premier opus, douze ans après. Sarah a grandi et accompagne Ayaan dans des missions dangereuses pour la sauvegarde des survivants en Afrique.

Mais un événement vient bouleverser les habitudes. Un russe, le tsarévitch, une liche puissante aux pouvoirs impressionnants, tente de dominer le monde dans le but d’en recréer un meilleur.

Le niveau, comme dans le deuxième épisode, est en chute libre. Bien que nous soyons dans un registre fantastique, l’histoire paraît être tirée par les cheveux, mais vous me direz -on s’en fout, on est mort.

L’univers est chaotique et complètement incohérent. Les vivants côtoient des morts et sont heureux de le faire. Les morts ne tentent plus de manger les vivants, et le russe boit le sang par petites gorgées à une vivante. C’est quoi ce mélange. En tout cas, il ne prend pas. C’est ennuyeux. L’auteur veut nous proposer de l’horreur, de l’action, des sentiments, mais la mise en place du scénario qui à la base est un peu brinquebalant, est difficile. On souffle tout le long comme si ce roman faisait partie des derniers kilomètres d’un marathon non préparé.

Heureusement que l’écriture est fluide et permet de rapidement passer sur des longs, longs, longs passages sans queue ni tête.

Cette trilogie avait plutôt bien débuté, l’idée étant assez intéressante, mais si elle n’est pas innovante, mais l’auteur a poussé le vice trop loin. Deux cent pages auraient largement suffi, on en a mille deux cent en tout. Quel calvaire !

Zombie Story 2. Zombie Nation – David Wellington

zombienationUn jour les morts se sont relevés…
Une vague de terreur et de cannibalisme se répand aux Etats-Unis. Bannerman Clark, capitaine de la Garde nationale, est chargé d’une mission capitale: découvrir l’origine de ce désastre et l’empêcher de gagner Los Angeles. Son enquête le mène en Californie où une femme détiendrait le secret de l’Epidémie. Mais elle est frappée d’amnésie. Et pour la protéger, Bannerman doit venir à bout de zombies de plus en plus nombreux, invisibles ou dotés de pouvoirs dignes de super-héros.
Apprenez comment l’horreur a commencé…

Ce deuxième épisode de Zombie Story nous fait suivre une jeune femme devenue une morte-vivante qui essaye de remonter jusqu’aux origines de l’épidémie. Dans le même temps, Clark, un militaire expérimenté et efficace doit enrayer une invasion de zombies à Denver puis dans les états voisins pour finalement se rendre compte que la nation entière est infestée par des morts-vivants avides de chairs fraîches.

Un deuxième épisode qui, malheureusement, est moins convaincant que son prédécesseur. Pensant retrouver les personnages du premier tome, nous nous lançons dans une nouvelle aventure qui ne s’étend plus seulement à une grande ville mais à un pays tout entier. Voici le scénario catastrophe par excellence. Entre un militaire engoncé dans son caractère de fidèle chien de la nation et une zombie plus humaine que jamais mais atteinte d’amnésie quant à sa vie d’avant, ce roman s’enfonce dans le ridicule progressivement jusqu’au dénouement, où les bornes sont largement dépassées. Les scènes d’action – les soldats se battant comme des forcenés face à une marée lente et obstinée – et d’horreur – des personnes aux lambeaux de peaux nécrosées laissant apparaître les os, dévorant des gens terrifiés -, se succèdent aux pensées fleur-bleue de Nilla, la jeune femme zombie. C’est assez ennuyeux dans l’ensemble.

Heureusement que l’écriture est efficace, se lisant rapidement, ne laissant pas au lecteur le temps d’apprécier à leur juste valeur les longueurs inutiles et rébarbatives.

En somme, un deuxième tome dont le seul intérêt est de nous faire découvrir la source de l’épidémie. Bof, bof, bof…

Zombie Story 1. Zombie Island – David Wellington

zombieislandA la suite d’une catastrophe mondiale les p les plus développés sont envahis par des hordes de zombies cannibales. Seules quelques enclaves subsistent, en Somalie notamment. A la recherche d’un remède au virus, un groupe d’adolescentes surarmées, menées par un vétéran, se rend à New York. Tous se croient préparés au pire. Mais dans l’île de Manhattan en ruine, ils vont bientôt découvrir que la non-mort est loin d’être le destin le plus terrifiant…

Une épidémie s’est répandue à l’échelle planétaire. Les morts se relèvent et sont affamés. Delkab, un agent des Nations Unies, se trouve en Somalie avec sa fille. Un groupe armé composé de jeunes femmes les enlèvent et en échange de la libération de sa fille, Delkab doit trouver des antiviraux pour la chef du groupe. Il se retrouve alors en bateau accompagné d’un groupe de guerrières à peine plus âgées que sa fille, en route pour New-York.

Ce roman est un récit alliant fantastique et horreur. Les gens meurent et suite à un virus contracté, ils deviennent des morts-vivants, des zombies. Dans ce roman, l’auteur traite des limites que l’homme peut atteindre pour se sauver ou sauver un être cher. Les adolescentes qui se battent au côté de Delkab sont là pour lui faire prendre conscience qu’au-delà de notre propre personne, nous pouvons nous battre pour des idées, des concepts qui nous dépassent, ou pour l’amour d’une autre personne.

Il est décevant de ne pas avoir de vraies scènes de violence dans un roman traitant de zombies, mais le principal atout réside surtout dans l’écriture qui est très fluide. L’histoire est assez pauvre. Des chapitres entiers sont utilisés pour une courte scène, parfois insignifiante. Mais il y a une question qui reste en suspend. Comment cette épidémie est-elle née ?

En somme, un roman loin des clichés choquants et violents, qui se lit facilement, mais sans grand intérêt au niveau de la trame.

La nuit du forain – Dean R. Koontz

nuitforainIl était l’instrument de la vengeance.
Il avait grandi dans les ténèbres pendant vingt-cinq ans. Et maintenant il ne pouvait s’empêcher de tuer, sauvagement, chaque fois que l’occasion s’en présentait. Papa le lui reprochait toujours, mais il sentait bien qu’au fond il était fier de lui. Cette nuit, dans le train-fantôme , il allait enfin rencontrer ceux qu’il était né pour tuer : Amy et son petit frère Joey. Papa allait vraiment être content.
Peut-être même qu’il le laisserait aussi s’amuser avec les autres…

Ce récit de Koontz se déroule aux Etats-Unis dans les années 50, lorsque les fêtes foraines sont la principale attraction de l’année dans les petites villes. Une jeune fille, dont la mère, éprise de bondieuserie, s’enfuit du foyer pour retrouver son jeune amour, un forain. Ils se marient et elle met au monde son premier enfant. Mais cet enfant est mal formé, et incarne le mal pour sa mère qui finit par le tuer. A nouveau, elle arrive à s’enfuir. Et le père, rongé par le chagrin, se jure de la retrouver, elle et ses enfants, pour se venger. Quelques années plus tard, elle est à nouveau marié et a deux beaux enfants qui ne rêvent que d’une seule chose, c’est aller à la fête foraine qui arrive prochainement en ville.
Bien que nous nous trouvons dans la collection Terreur, le roman, hormis un côté mystérieux et improbable, paranormal, se situe plutôt dans la gamme des thrillers fantastiques. En effet, le côté fantastique n’est pas très présent et les scènes d’action sont dignes d’une série américaine. Alors, oui, en remettant ce roman dans son contexte, sorti au début des années 80, c’est assez violent, mais de nos jours, cela reste assez… habituel.
L’écriture de Koontz est fluide et rapide, ces personnages sont assez bien travaillés, mais le roman assez court et manquant d’originalité ne donne finalement pas autant de plaisir que le quatrième de couverture vous fait miroiter.

Démences – Graham Masterton

demencesTous les pensionnaires de l’asile, de dangereux criminels, avaient brusquement disparu sans laisser de trace. La police ne les avait jamais retrouvés. Comment aurait-on pu imaginer, ne serait-ce qu’une seconde, qu’ils s’étaient réfugiés à l’intérieur des murs de l’asile ?
Il n’y a que les fous pour croire sérieusement à l’efficacité de la magie noire. Et les fous furieux pour s’en servir.

Ce roman de Graham Masterton date de 1989. Jack, chef d’entreprise qui dirige plusieurs garages, percute lors d’une fin d’après-midi pluvieuse sur une route calme au milieu de la forêt, ce qu’il pense être un enfant. Mais en sortant de son véhicule, il n’y aucune trace de cet enfant. Après quelques recherches sur les bas-côtés et à la lisière de la forêt, il s’enfonce un peu plus entre les arbres et tombe sur une vieille bâtisse. Pour un homme d’une quarantaine d’années un peu blasé par une activité professionnelle ennuyeuse et une vie de famille monotone, il s’imagine devenir le gérant d’un complexe de loisirs pour gens fortunés en réhabilitant cette vieille maison, un ancien asile psychiatrique. Obnubilé par ce projet, il mène son fils de neuf ans dans cette maison, mais ce dernier tombe sur un certain Lester, un homme emprisonné dans les murs, qui le met en garde contre les autres… les autres qui sont, eux aussi, enfermés dans les murs.
Après un début un peu difficile d’une cinquantaine de pages, l’histoire s’installe lentement et prend du volume petit à petit pour finir à un rythme haletant. L’histoire mêle action, recherche, abattement et espoir, dans un écheveau bien tissé. Le personnage principal, Jack, est une homme comme tous les autres, sans particularité, qui fait des erreurs, même si certaines me paraissent complètement absurde, mais il est tout de même attachant, justement parce qu’il n’est pas parfait. Les autres personnages qui gravitent autour, comme Karen, sont aussi bien travaillés par l’auteur pour être suffisamment crédible malgré une histoire très surréelle.
Masterton nous concocte un roman d’horreur et de frisson digne d’un bon film de terreur. Fidèle à lui-même, il propose, en partant d’une légende ou d’un mythe religieux, une histoire à vous faire avoir la chair de poule. Sa manière d’écrire, très cinématique, vous lancera dans des images très marquantes, choquantes, allant crescendo jusqu’au chapitre final.
Un bon roman de terreur qui ravira les amateurs du genre, qui ne décevra pas les lecteurs habituels de Masterton, et qui mettra du piment dans les lectures des autres.

Midnight Movie – Tobe Hooper

midnightmovieUn réalisateur de films d’horreur, nommé Tobe Hooper, assiste à la projection de son premier film lors d’un festival de seconde zone. Ce film « perdu », écrit et réalisé par Tobe lorsqu’il n’avait que quinze ans, n’a jamais été projeté en public, et lui-même n’en a aucun souvenir.
Mais très vite les spectateurs sont victimes de phénomènes étranges, effrayants, à la limite du surnaturel… Leurs amis sont eux aussi touchés. Et les amis de leurs amis… Le phénomène se propage à toute vitesse, et les cadavres s’accumulent dans l’Amérique entière. Tobe comprend alors que pour arrêter cette épidémie, il devra remonter aux origines de ce film maudit, un film qu’on n’aurait jamais dû projeter à minuit.

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier Bibliofolie et Michel Lafon pour ce partenariat.

Midnight Movie raconte à la manière d’un entretien individuel avec les protagonistes et des éléments recueillis sur Internet – messagerie, blog… – les événements tragiques que l’on appelle le « Game ».

Tobe Hooper, génial réalisateur de Massacre à la Tronçonneuse, est invité à un festival à Austin au Texas pour visionner sa première réalisation, faite pendant son adolescence, et récupéré on ne sait comment par un individu un peu bizarre, Dude McGee.

Pendant la représentation, que tout le monde s’accorde à dire que c’est une sacré « merde », les spectateurs sont pris d’une envie irrépressible de violence physique ou de pulsions sexuelles démesurées.

Dans la ville, puis dans le pays, et enfin au niveau mondial, des événements étranges surviennent alors, incendies, attentats, accidents… Nous lisons en quelque sorte le compte rendu de l’origine et de la nature de ces événements.

Comme l’explique Tobe Hooper, un bon film d’horreur, c’est de l’horreur, parce que les gens payent pour avoir peur, et du sexe. Et Midnight Movie ne déroge pas à la règle. Il y a du sexe, du gore et un peu d’humour pour faire passer le tout. C’est savamment mélangé pour nous faire passer un très bon moment de lecture. Tout d’abord, il est vrai que la couverture est attirante, donne envie d’aller plus loin, et dès les premières pages on est immédiatement pris et c’est difficile de le lâcher. Ensuite, c’est très bien écrit, alliant dialogue et description facilement, il est aisé de lire des dizaines de pages sans s’en rendre compte.

Le suspense – oui, il y en a un petit peu dans les films d’horreur – est dosé correctement pour ne pas tomber dans le zombie-cri-sang habituel, et ne pas nous faire perdre le fil de l’histoire. La première partie concerne le festival et les premiers cas, la deuxième partie traite des multiples cas rencontrés dans le pays, et la troisième partie relate les investigations du réalisateur et des autres survivants pour élucider le mystère du « jus bleu ».

Les dernières pages, comme la dernière scène d’un bon film d’horreur, laisse présager d’une suite même s’il n’y en aura pas. Tous les ingrédients du bon film d’horreur sont présents dans ce roman. Comme pour Massacre à la tronçonneuse, que vous aimiez ou pas, il faut au moins le voir une fois. Midnight Movie est un roman à lire pour son genre différent, au moins une fois, pour connaître, que vous aimiez ou pas. Pour ma part, adepte du classique de Tobe Hooper, j’ai adoré Midnight Movie.

Je remercie Bibliofolie et Michel Lafon pour ce partenariat un peu gore.

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Les sœurs de la nuit – John Pritchard

soeursdelanuitDonneriez-vous votre corps à la médecine ? Les Cliniciens ont déjà décidé pour vous !

Rachel Young, l’une des infirmières les plus compétentes et dévouées de l’hôpital d’une petite ville anglaise, voit arriver dans son service des patients présentant d’étranges mutilations, des mutilations effectuées avec des précisions dignes des plus grands chirurgiens.

La police soupçonne un psychopathe.

Mais pour Rachel et ses collègues de l’hôpital se dessine un schéma plus sinistre encore : comme si un chirurgien, opérant dans l’ombre, enrichissait sa collection d’organes prélevés sur des victimes toujours vivantes, choisies parmi les plus déshéritées.

Les cliniciens ont pris possession de la ville et leur folie n’a plus de limite…

Il faut bien avouer que pour sa première oeuvre littéraire, John Pritchard nous délivre un roman alliant intrigue, suspense, et terreur. L’histoire se déroule dans une bourgarde britannique dans laquelle des tueurs machiavéliques poursuivent une quête commencée il y a bien longtemps. Rachel, infirmière dans l’hôpital du coin, d’où le titre du livre, va être confrontée à une justicière qui combat ces cliniciens. Convoitée pour sa force de caractère pas ces ennemis de l’humanité et manipulée par cette chasseuse de sorcière, Rachel devra utiliser toute sa volonté pour tenir jusqu’à l’épilogue.

Il est indéniable que l’auteur nous propose un roman admirablement bien écrit, avec suffisamment de suspense et d’horreur pour nous tenir jusqu’à la fin. Malheureusement, je trouve que l’intrigue reste assez légère malgré les quelques moments de frayeur auxquels on peut s’attendre derrière chaque porte que Rachel poussera. Si vous êtes féru de ce genre de roman et que vous avez l’occasion de pouvoir vous le procurer (ce roman n’est plus édité), n’hésitez pas, vous trouverez votre plaisir.