L’Assassin Royal 2. L’Art – Hobb, Gaudin et Sieurac

Dans ce deuxième épisode, Fitz, reconnu comme étant de sang noble, peut suivre des cours d’Art. L’Art étant la faculté de pouvoir projeter son esprit pour communiquer avec la pensée. Les cours sont difficiles et Fitz n’est pas épargné. Les personnages secondaires comme le Fou prennent plus d’importance dans ce deuxième opus. Fitz en est toujours à se questionner à qui doit-il faire confiance.
Tiré des romans de Hobb, ce deuxième album propose un récit bien construit avec beaucoup de détails et l’immersion dans cet univers se fait d’autant plus facilement que l’adaptation est réussie. L’histoire est intéressante, nous ne sommes qu’au deuxième épisode et déjà l’histoire est prenante. Le graphisme est bien réalisée et la bande dessinée se lit avec plaisir. Les quelques scènes d’actions sont dynamiques et ajoutent un peu de rythme au débit pour l’instant assez tranquille du récit. Un très bon début de saga.

Quatrième de couverture  » Où que tu ailles, tu resteras le bâtard de la chevalerie. Tu es l’otage de ta propre lignée. « 

L’Assassin Royal 1. Le Bâtard – Hobb, Gaudin et Sieurac

Voici l’adaptation en bande dessinée de L’Assassin Royal de Robin Hobb. Ce premier tome présente l’univers et les personnages, et particulièrement le personnage de Fitz, une jeune garçon, fils bâtard du Roi Chevalerie. Ce premier opus nous raconte ses premières années à la cour alors qu’il vient d’avoir six ans. Son apprentissage va durer quelques années, avec des enseignements assez variés. Le récit est complet, intéressant. Nous apprenons beaucoup d’éléments sur l’univers, les us et coutumes, ce premier tome permet la mise en place d’un monde plus vaste. Graphiquement, c’est bien réalisé, et les personnages sont particulièrement bien travaillé, malgré leur multitude. Les décors sont beaux mais l’oeuvre met l’accent sur les personnages, qui sont très expressifs.
Un très bon premier album qui met en image l’oeuvre de son auteur, Hobb.

La fin de la solitude – Benedict Wells

Jules est petit dernier d’une fratrie de trois enfants, il est jeune quand ses parents décèdent brutalement et se retrouve à l’internat. Commence alors une vie de séparation, de retrouvailles, de disputes et de réconciliations. Le récit s’étale de ses huit ans jusqu’au sept-huit ans de ses propres enfants. C’est un drame familial et chacun des trois enfants va réagir à sa manière pour arriver jusqu’au dénouement avec beaucoup de difficultés parfois. Les personnages sont extrêmement attachants. On se retrouve aux côtés de Jules, de ses peurs, de ses envies, de son refus de voir le tragique et d’imaginer toujours un futur plus flamboyant. Les personnages secondaires sont aussi importants car ils construisent Jules, Liz et Marty et les font paraître encore plus humains, ils sont complexes, réels, avec leurs incohérences parfois, leur maturité et donc leur point de vue qui évolue au fur et à mesure que les années passent.
Wells écrit un roman magnifique, alors qu’il n’a qu’une vingtaine d’années, il semble avoir vécu plusieurs vies pour avoir autant de justesse dans son récit d’une vie bouleversée. Le style est d’une grande fluidité, le roman se lit presque d’une seule traite et je retrouve un style assez proche d’une roman que j’avais déjà lu il y a quelques années, un roman d’un auteur allemand, un style typique et différent, un style vivant, actuel, très contemporain et plein de sagesse. Ce livre c’est une pépite.
Je remercie Lecteurs.com pour cette découverte fantastique.

Quatrième de couverture « Je suis entré dans le jardin et j’ai fait un signe de tête à mon frère. J’ai pensé : une enfance difficile est comme un ennemi invisible. On ne sait jamais quand il se retournera contre vous. »

Liz, Marty et Jules sont inséparables. Jusqu’au jour où ils perdent leurs parents dans un tragique accident de voiture dans le sud de la France. Placés dans le même pensionnat, ils deviennent vite des étrangers les uns pour les autres, s’enfermant chacun dans une forme de solitude. Jules est le plus solitaire des trois lorsqu’il rencontre Alva, qui devient sa seule amie. Son obsession. Vingt ans plus tard, Jules se réveille d’un coma de quelques jours. À la lisière de l’inconscient, il se souvient.

Klaw 1. Eveil – Jurion et Ozanam

Dans ce premier opus, Ange, un jeune adolescent se découvre un pouvoir rare et puissant. Confronté à un secret familial important, il va devoir faire des choix importants. L’histoire est intéressante et débute sur une bonne base. Mais rapidement, le public visé devient flagrant et cette bande dessinée s’adresse à de jeunes lecteurs. Le récit est assez simple et les personnages sont malgré tout attachants. Mais ils sont des archétypes bien prononcés et manquent de profondeur. Le récit est bien construit mais très linéaire, sans surprise. Graphiquement, c’est bien réalisé, mais trop adoucit par une couleur pastel. C’est malgré tout un bon album qui a trouvé son public mais qui ne peut pas plaire à tout le monde.

Quatrième de couverture Depuis ses 10 ans, Ange Tomassini traîne un lourd secret : quand il est menacé, il lui arrive de se transformer en homme-tigre, pour un résultat sanglant… Mais rien n’est avéré, et le jeune homme ignore qu’en réalité, si tous le craignent, c’est parce que son père est l’un des plus gros mafieux de la ville. Il lui reste beaucoup à apprendre sur sa « Famiglia », et sur Dan, son mystérieux garde du corps…

A 90 degrés – Frédérique Keddari-Devisme

Je découvre grâce à Riveneuve une collection originale par ce livre regroupant une nouvelle traitant de l’alcoolisme et d’une pièce de théâtre sur le cancer. Les thèmes sont des sujets difficiles, durs. Dans le premier récit, une nouvelle, Marthe est dépressive et a une addiction, l’alcool. On ressent au fil du temps, de sa rencontre avec Christophe jusqu’à quelques années plus tard, les ravages que provoque cette maladie, l’addiction. L’amour qui se délite, s’effrite face à la maladie qu’elle n’arrive pas à combattre.
La deuxième partie est une pièce de théâtre avec quatre personnages, deux couples. Dans le premier couple, la femme fait face au cancer, se voit mourir, dans le deuxième couple, c’est la femme, médecin, qui soigne la première. Une nouvelle fois, le thème est dur, et la vie malgré tout montre des facettes parfois inavouables, mais trop naturelles.
Les récits sont écrits avec une grande légèreté, se lisent avec beaucoup de plaisir, et les sujets abordés n’en sont que plus douloureux, tellement le style est touchant, mettant avec beaucoup de justesse les mots qu’il faut sur la douleur. Loin des romans habituels ces deux histoires vous retrancheront dans la réalité pure et dure de la vie, la maladie, la mort, mais la vie après tout. Très belle découverte et je remercie Riveneuve.

19Quatrième de couverture On a tous autour de nous une personne qui a basculé, parfois dans l’alcool comme Marthe dans À 90 degrés. La dépression de l’âme est infinie. Marthe est un de ces êtres emportés, trop fragiles, que la vie brise. Sa maladie est un arbre aux mille racines et aux mille cimes. Un arbre fleuri de mystère.
Deux couples se croisent dans À l’infini du baiser : Marie et Marco qui s’aiment mais dont le quotidien a noyé leur désir ; Janet et Malek qui apprennent que Janet est atteinte d’un cancer. C’est dans cette rencontre, la lutte contre la maladie, les rechutes, les espoirs que naît un désir vital entre Malek et Marie, lui pour survivre au déclin de sa femme, elle pour se sentir vivante. Et dans cette histoire surgit la pulsion, celle qui permet l’espoir, celle qui garde en vie.

Chroniques de la Lune Noire 9. Les Chants de la Négation – Pontet et Froideval

Neuvième épisode, Wismerhill s’allie, corps et âme à la Lune Noire, le rendant puissant, presque invincible. Un scénario encore simplifié, à sa plus simple expression, des pages et des pages qui n’amènent rien. La guerre se prépare encore. Et l’humour décalé devient pénible, agaçant. Soit c’est sérieux, soit ça ne l’est pas, et là, le mélange ne prend pas, en tout cas pour ma part, c’est définitif, j’arrête. Le graphisme en revanche grimpe encore d’un niveau avec des illustrations toujours mieux travaillées. Mais ça ne suffira pas. Je n’ai pas accroché, trop long à s’installer, trop brouillon.

Quatrième de couverture Après le ralliement des Chevaliers de la lumière à l’ordre de Justice, l’Empire semble avoir retrouvé un semblant d’ordre. Mais Fratus le félon court toujours. Avec Wismerhill, ils ruminent leur vengeance contre l’Empereur, Parsifal et le Prince Dragon.

Dantès 1. La chute d’un trader – Boisserie, Guillaume et Juszezak

Ce premier tome qui s’inspire du Comte de Monte-Cristo se déroule à Paris de nos jours. Un trader d’une banque est promu à la tête d’un service et opère sur un marché spécifique en réalisant des opérations à la limite de la légalité. Mais ces opérations malheureuses vont vite se révéler à terme dangereuses. Une bande dessinée qui se déroule dans le monde des affaires, nous en connaissons une ou deux, mais celle-ci est plutôt bien réalisée. Le récit tient bien la route et explique bien l’univers boursier, même si pour cette bande dessinée, c’est simplifié. Le scénario est bien construit et avance petit à petit mettant en place les pierres du désastres que nous sentons arriver.
Le graphisme est intéressant, à la hauteur de ce que l’on attend dans ce genre de bande dessinée, des personnages bien réalisés dans des décors travaillés sans une quantité de couleurs perturbantes.
Un premier album qui ne déçoit pas, un premier album qui annonce une série qui devrait être passionnante. A suivre…

Quatrième de couverture Paris, de nos jours. Une soirée de gala est organisée, réunissant tout le gratin de la finance. Parmi les invités, un certain Christopher Dantès qui a fait fortune mais dont personne ne connaît vraiment le passé. Et pour cause. On découvre alors comment, des années auparavant, un jeune trader brillant, Alexandre, s’est retrouvé impliqué dans un immense scandale, provoquant un mini krach boursier. Employé par la BGCI, Alexandre est en effet amené à couvrir les opérations hasardeuses d’un collègue et ami, Thierry Minez, perturbé par une vie agitée. Mais les pertes sont de plus en plus lourdes et compliquées à dissimuler à leur employeur et leurs clients, d’autant qu’un audit est demandé et qu’une journaliste met son nez dans leurs affaires. Pour ne rien gâter un crime est commis, entraînant la chute définitive d’Alexandre qui finira en prison.

Avec tes yeux – Sire Cédric

Thomas commence à avoir des insomnies, puis pour se soigner, alors qu’il a tout tenté, il se rend chez un hypnotiseur. Mais la séance tourne mal. Les visions commencent et elles sont horribles. Il découvre rapidement que ces visions, si réalistes, se déroulent ou se sont déroulés, car leur réalisme est frappant. Il se rend sur les lieux du drame au moment où la gendarmerie arrive.
Le roman mêle une enquête dans laquelle Thomas va tout essayer pour prouver son innocence en retrouvant le vrai meurtrier, mais aussi du paranormal par les visions que Thomas semble avoir du vrai tueur. Le récit est asse bien construit et tient le lecteur du début jusqu’au dénouement, qui se laisse deviner malheureusement bien avant les dernières pages. Même la dernière phrase est plus que prévisible au point que c’en est risible. Le style est fluide, et l’écriture aide à faire passer les quelques centaines de pages avec une déconcertante facilité. Il écrit bien, et même très bien, ou du moins, c’est très abordable sans tomber dans un style abrutissant.
Mais, parce que je ne m’arrêterais pas à ça, je reconnais dans son récit des romans américains des années 80 d’auteurs connus dans ce style du polar/thriller fantastique. Et la similitude est même flagrante, alors forcément c’est pas en France, dans la campagne à quelques encablures de la capitale, mais l’inspiration est là. C’est un mauvais point qui font de ce roman finalement un roman moyen.

Quatrième de couverture Depuis quelque temps, Thomas n’arrive plus à dormir. D’épouvantables rêves le réveillent en sursaut et l’empêchent de se rendormir. Et si ce n’était que ça ! Après une séance d’hypnose destinée à régler ses problèmes d’insomnie, il devient la proie d’étranges visions. Par les yeux d’un autre, il se voit torturant une jeune femme… Persuadé qu’un meurtre est effectivement en train de se produire, il part à la recherche de la victime. Le cauchemar de Thomas ne fait que commencer.

Chroniques de la Lune Noire 8. Le Glaive de justice – Pontet et Froideval

La baron Wismerhill et ses copains se retrouvent aux prises avec les morts-vivants de Der Hem Shelbem – une armée de soldats putréfiés et autres créatures hideuses dirigés par un Prince du même acabit. Commentaire de nos héros : « Boudiou, y craint, le bestiau. » Le combat est terrible, et Wis semble mal parti, quand Haazheel Thorn arrive à la rescousse et désintègre les putréfiés. Commentaire : « Ça fait tout de suite plus propre. » Suite à cette petite virée, Wis est investi des pouvoirs magiques du Prince et hérite de son fabuleux trésor. Pendant ce temps, l’Ordre de la Lumière se dresse contre l’empire et Fratus magouille pour devenir empereur à la place de l’empereur. Attitude arrogante qui déplaît à ce dernier, et également à Parsifal, commandeur de l’Ordre de la Justice. Voilà donc l’armée impériale et celle de Parsifal sur le pied de guerre.

Et on recommence dans cet album. Nous nous retrouvons dans une bataille avec l’armée de Wismerhill contre les morts-vivants, puis Parsifal part en guerre pour rétablir la vérité, celle de Dieu. Et là, très clairement, nous assistons à la création d’armées immenses dont l’objectif sera indéniablement une guerre violente.
Le scénario semble plus clair, mais plus simple surtout, très linéaire. Mais cela ne fait pas beaucoup avancer le récit général, et la compréhension de ce monde fantastique. Je commence à ne plus trop apprécier cet humour décalé et ce style qui manque de sérieux. Malgré tout, le graphisme s’améliore nettement dans cet album dans lequel les scènes de guerre commencent à devenir intéressantes.
Un album qui je pensais allait faire monter d’un cran la série mais il n’en est rien, le scénario moins brouillon est devenu basique.

Walking Dead 29. La ligne blanche – Kirkman, Adlard, Gaudiano, Rathburn

Carl ne parvient pas à admettre la mort d’Andrea. Tandis que Rick fait au mieux, Maggie n’accepte pas sa décision de laisser Negan en liberté et le fait étroitement surveillé. Eugene contacte Stephanie par radio et ils conviennent de se rencontrer. À la suite de ces tragiques événements, Rick envisage d’établir une communauté dans l’Ohio. Une nouvelle ère débute pour les survivants de l’apocalypse…

Cet album termine un cycle. Nous pouvons dire que nous étions dans un deuxième cycle, après la bataille contre Negan, et les chuchoteurs dans celui-ci sont exterminés. Le moment de la reconstruction est à nouveau au programme, Rick confirme son statut de dirigeant. Malheureusement, des événements tragiques ont lieu, et surtout des réactions assez bizarres de quelques personnages importants. La saga est au terme de cet album une très bonne saga, qui inspire énormément. C’est sans aucun doute l’une des meilleures séries, sachant que nous en sommes au 29ème épisode. A cela, il faut ajouter que le graphisme s’est nettement amélioré depuis les derniers albums. Tout est bon, rien à redire.