Astérix 31. Astérix et la Traviata – Uderzo

asterixtraviataPrès de Condate (Rennes), Pompée, ennemi juré de César, essaie de lever discrètement une armée contre l’empereur. Mais voilà qu’il se fait voler son casque et son glaive… et, comble du malheur, ces deux objets ont été offerts à Astérix et Obélix comme cadeaux d’anniversaire. Le préfet de Condate, ami de Pompée, dépêche donc en urgence Latraviata, une tragédienne de théâtre grimée pour l’occasion en Falbala. Car qui mieux que la belle saurait en effet séduire les irréductibles et reprendre possession de ces armes ? Celle ci, et cela n’a pu échapper à la sagacité de notre préfet, a le pouvoir de mettre Obélix dans un état second. Une stratégie, qui espère-t-il, saura en outre provoquer la discorde entre les deux inséparables amis. Mais le hic, et hic il y a, intervient sous un jour inédit puisque débarquent les parents d’Astérix et Obélix. Un petit bout de voile est levé, ces deux irréductibles galopins ont des parents et, quels parents ! Des mères protectrices qui décident arbitrairement qu’il est temps pour leurs rejetons de se marier au grand dame de nos deux amis et, des papas qui, à l’image de leur fils, refusent de plier sous le joug de l’autorité romaine et se retrouvent au fond d’un cachot.

Dans cet album écrit et dessiné par Uderzo, les mères d’Astérix et Obélix arrivent au village pour souhaiter l’anniversaire de leurs grands enfants. Et pour fêter cet anniversaire comme il se doit, Falbala est au rendez-vous.

Cet album est fidèle graphiquement aux albums de la série. Le graphisme est bien travaillé et Uderzo ne perd pas l’enthousiasme de ses débuts. A ce niveau là, il n’y a rien à redire.

En revanche, le scénario est mauvais. Tout d’abord, nous assistons à la venue des mères des deux héros se comportant comme des mamas infernales, ne souhaitant qu’une seule chose, que leurs petits se marient. L’histoire est bancales dès les premières pages et manque d’intérêt. Oui, l’album est même mauvais. Les parents d’Astérix et Obélix sont inutiles, Falbala et la Traviata sont d’un vide affligeant et les scènes d’amoureux transis sont d’une lourdeur ahurissante. Uderzo ne voulant pas s’associer à un nouveau scénariste depuis le décès de son ami Goscinny, on ressent depuis quelques albums une grosse perte de puissance. On pourrait même se demander si un ou deux albums de l’après Goscinny ne serait effectivement pas de lui, car lorsque le dessinateur Uderzo s’y met, c’est carrément nul.

Terre promise – R.A. Salvatore

terrepromiseLa route était longue qui menait à la surface… Aujourd’hui, l’enfant maudit que je fus est à tout jamais débarrassé de ses pires ennemis : les Elfes Noirs, prédateurs redoutables s’il en est à Ombre-Terre
Hélas, leur sang coule dans mes veines ! Trouver le bonheur, même à l’air libre, ne sera pas facile
Je sais que m’attendent des épreuves et nombre de déceptions. Mais c’est sous le soleil de Toril que je deviendrai celui que je suis au fond du cœur
Alors commencera vraiment mon histoire..

Troisième épisode de la trilogie de l’Elfe Noir, qui mène le personnage de Drizzt en dehors de son monde, à la surface. Nous retrouvons un être qui arrive dans un univers différent, et nous le suivons dans son adaptation, tel le Frankenstein de Mary Shelley. D’ailleurs, il y a quelques passages dont l’auteur s’est franchement inspiré pour écrire son roman.
Drizzt est un personnage toujours aussi compliqué, et cette trilogie complète permet de découvrir dans tous ses aspects permettant au lecteur de connaître un héros dont les débuts ont été chaotiques.
Le récit est assez bien construit mais très linéaire donc sans beaucoup de surprises, mais le but étant uniquement de faire découvrir ce personnage légendaire dans l’univers du jeu de rôle.
En somme, une bonne trilogie, intéressante, mais avec une écriture normale, fluide.

Les cauchemars de Lovecraft – Horacio Lalia

cauchemarlovecraftC’est avec L’Appel de Cthulhu que l’écrivain H. P. Lovecraft signe l’acte de naissance officiel d’une inquiétante mythologie… Ce que l’on sait moins, c’est qu’en plus de ce célèbre texte il a signé quantité d’autres nouvelles toutes aussi angoissantes et morbides, faisant de lui l’un des écrivains d’horreur les plus influents de son époque, au même titre qu’un Edgar Allan Poe. Retrouvez, compilées dans cet ouvrage, pas moins de 18 récits de Lovecraft – parmi lesquelles, outre L’Appel de Cthulhu, d’autres pépites de la littérature d’épouvante comme La Couleur tombée du ciel, L’Abomination de Dunwich ou Je suis d’ailleurs – illustrés par le noir et blanc redoutable du maître argentin de l’horreur : Horacio Lalia.

Ce recueil de plus de 200 pages est imposant et propose les récits adaptés en bande dessinée par un dessinateur qui nous fait revivre des vieux récits d’horreurs dans le style particulier des Contes de la Crypte. Le dessin est en noir et blanc et donne toute sa couleur à l’horreur indicible des nouvelles de Lovecraft qui, comme jamais aucun auteur n’a réussi, nous fait frémir de peur sans écrire une seule scène violente.
L’adaptation est assez fidèle aux nouvelles d’origine mais reste une appréciation du dessinateur. Le découpage des cases qu’il réalise en est aussi la preuve, parfois un peu déroutant, il nous fait vivre dans les expressions de peur intense toute l’horreur psychologique des personnages mutilés mentalement après avoir découvert la vérité, l’ultime vérité.
Le dessin est quant à lui excellent, magnifique, les décors sont glauques, pesants. Les personnages sont effrayants, transis dans des expressions fantastiques, réelles. C’est d’un réalisme saisissant.
Le recueil est un bel hommage rendu autant à Lovecraft qu’à Lalia. Les amateurs ne pourront qu’y trouver un beau moment de lecture passionnant.

Dark 1. La crypte écarlate – Mercier, Max et Seiter

dark1L’action débute quelque part en Syrie, alors qu’on exhume une étrange tombe templière scellée de plomb, et dont certains ossements paraissent n’être pas humains. Simultanément, à Paris se produisent des meurtres d’une sauvagerie choquante…

Ce premier tome d’une courte série dans un genre particulier et peu commun dans la bande dessinée. Dans le Paris d’aujourd’hui, une série de meurtres horribles sont perpétrés alors qu’une tombe est découverte au moyen-orient.

L’histoire démarre rapidement et ne laisse pas de répit jusqu’à la dernière page. Nous poursuivons les personnages dans les dédales sous la capitale, avec comme fonds une enquête policière. Le mélange est assez bon et est très prenant, mêlant thriller et horreur.

Le graphisme est bien travaillé, mais de temps en temps, certaines cases semblent être des retouches de photos plus que des illustrations dessinées. Le niveau est inégal tout au long de cette bande dessinée, ce qui est dommage, car les zones sombres, les moments de terreur sont les mieux dessinées, laissant le lecteur toujours dans le doute.

L’album est bien travaillé, donnant à la bande dessinée, une courte saga que les lecteurs n’auront pas l’habitude de lire. Mais le graphisme étant de niveau différent d’une page à l’autre, le ressenti final est bon au niveau scénaristique mais très mitigé pour le reste.

Le décalogue 5. Le vengeur – Giroud et Rocco

decalogue05Un livre aussi envoutant que mystérieux qui porte le nom de  »Nahik » contiendrait les dernières volontés du prophète Mahomet. Cet ouvrage serait susceptible de bouleverser entièrement les fondements de notre civilisation. C’est le destin de ce livre dangereux que vous invitent à suivre les auteurs du  »Décalogue ».

Dans ce cinquième tome, nous nous retrouvons lors du génocide des arméniens puis quelques années plus tard lorsque dans l’allemagne nazie d’avant guerre, un groupe d’arméniens oeuvre pour venger leur peuple. Un jeune rescapé pendant le génocide est recruté pour séduire la fille d’un criminel de guerre.

Ce cinquième tome est différent des précédents albums de la saga. Ici, les personnages sont au centre de l’histoire, Nahik n’apparaissant que légèrement pour appâter. A aucun moment, malheureusement, ses secrets ou une partie sont révélées. Ce qui dommage, puisque la série s’appuie principalement sur ces secrets révélés au compte goutte.

Le graphisme est pour sa part assez correct sans être exceptionnel. Il y a plusieurs ambiances qui se succèdent dans cet album et le graphisme arrive assez bien à les représenter.

Cet album est en somme assez moyen. Son style scénaristique présente une coupure assez nette dans la série. En espérant que le prochain album soit différent pour éviter au lecteur l’ennui.

Labyrinthes 3. Agwe Wedo – Le Tendre, Dieter et Pendanx

labyrinthes03Une grande aventure mystico-exotique menée par un trio d’auteurs touchés par la grâce divine…
Dans certains cercles élégants, on aime s’adonner au spiritisme. Une manière comme une autre pour de riches oisifs ou des scientifiques en quête d’irrationnel de mettre un peu de mystère dans leur vie ! Si ce n’est qu’un certain jour de 1913, une des séances de la comtesse Isadora tourne mal, ou plutôt trop bien, puisqu’un esprit terriblement puissant rend soudain visite aux apprentis médiums. Et pas n’importe quel esprit, puisqu’il s’agit de l’esprit d’un dieu. D’un dieu qui souffre. Et qui les enjoint de le rejoindre en Argentine. Effrayés mais fascinés par la perspective de l’aventure, le professeur Ariane et ses amis font aussitôt leurs bagages. Sans s’imaginer qu’ils vont mettre à jour un nouvel ordre divin parfaitement insoupçonné, au sein duquel toute vie humaine ne vaut pas plus que celle d’un enfant perdu dans un labyrinthe…

Dans ce troisième album, nous retrouvons le professeur Ariane accompagné d’autres scientifiques et savants en Afrique pour étudier un cas exceptionnel de possession par un animal. Le professeur Ariane semble être réceptif.

Le scénario est mieux réalisé, certainement parce que Le Tendre, absent du deuxième redonne un sacré coup de main. La quête est plus surprenante et les rebondissements suffisamment présents pour relancer constamment le lecteur dans l’histoire. Cet album est certainement le plus intéressant de ce début de saga et le terme Labyrinthe prend encore plus son sens grâce à l’esprit torturé du professeur Ariane.

Le graphisme est très réussi imprégnant les lecteurs dans une ambiance différente, celle de la savane africaine. Les détails sont toujours impressionnants et les personnages bien travaillés.

En somme, cet album donne un coup de fouet à la série en promettant une suite passionnante.

Pendragon – L’écran du meneur

ecranpendragonCet écran de Pendragon se présente en 4 volets. A l’intérieur, deux de ces volets sont consacrés au récapitulatif du système de bataille. Un autre est consacré aux prix standards des marchandises, et le dernier comporte différentes tables utiles (gain de gloire, vieillissement, armure, chevaux et distances de voyage).

Il est accompagné d’un livret qui contient un scénario intitulé « Le Roi Oublié ». Il permettra à des joueurs débutants de rencontrer Gauvain au cours d’un tournoi. Le destin veut qu’un accident le force au repos, et qu’une mission qu’il a acceptée doive être poursuivie par les chevaliers joueurs : accompagner une jeune fille à la recherche de la tombe de son père. Avant qu’ils aient pu s’en douter, voilà les joueurs sur la piste de la légendaire cité d’Ys.

L’écran pour le meneur est accompagné d’un livret dans lequel figure un scénario. L’écran propose une illustration digne de Pendragon. Héroïque et sombre à la fois. Il donne la possibilité au meneur avec les différentes tables à son verso de se passer du livre des règles assez facilement; Le jeu y gagne en fluidité.
Le scénario va permettre aux personnages d’accompagner une princesse à son père, un Roi légendaire. Ils croiseront le chemin de Gauvain. Mais ils auront aussi des difficultés qui pourront les mener à la mort. Le scénario débute assez facilement mais quelques passages sont compliqués. Il en résulte une histoire sympathique mais difficile.

Dans l’ensemble, c’est un écran utile et intéressant qui vous permettra de mieux vous immerger dans cet univers.

Les Vélo Maniacs tome 1 – Garréra et Julié

velomaniacs01A Pignon-sur-Rut -petit coin du Sud renommé pour son anisette -si vous ne faites de vélo, vous êtes le Maillot faible !… Son équipe cycliste, Le Guidon’s Club, porte haut et fier les couleurs locales. La lutte est rude avec les bourgades voisines, que ce soit les équipes de Coursan-la-Selle, Bâton-dans-les-Ruos, gros Braquet ou encore l’Amicale des Coureurs de Jupon. Tout est bon pour monter sur le podium et les coups volent bas ! Dans le peloton de l’humour, attendez-vous à une échappée victorieuse du Guidon’s Club et de ses Vélomaniacs !…

Ce premier tome de cette série de Bamboo présente une équipe de coureurs. Mélangeant entraînement et courses, la bande dessinée est une série de gags sur ce thème sportif.

Les gags ne sont pas destinés à de jeunes enfants contrairement aux autres séries de chez Bamboo mais s’adressent plus à des adolescents et des adultes. Les gags sont réussis, comiques, mais les enfants ne trouveront pas leur compte. Les coureurs sont aussi des coureurs de jupons et finissent trop souvent dans les bras des admiratrices pulpeuses.

Le graphisme est sympathique et bien adapté au genre sportif. Ce n’est pas une bande dessinée qui vous marquera les esprits mais ça se lit facilement avec plaisir.

Labyrinthes 4. Les maîtres de l’Argatha – Le Tendre et Pendanx

labyrinthescouv04Une grande aventure mystico-exotique menée par un trio d’auteurs touchés par la grâce divine…
Dans certains cercles élégants, on aime s’adonner au spiritisme. Une manière comme une autre pour de riches oisifs ou des scientifiques en quête d’irrationnel de mettre un peu de mystère dans leur vie ! Si ce n’est qu’un certain jour de 1913, une des séances de la comtesse Isadora tourne mal, ou plutôt trop bien, puisqu’un esprit terriblement puissant rend soudain visite aux apprentis médiums. Et pas n’importe quel esprit, puisqu’il s’agit de l’esprit d’un dieu. D’un dieu qui souffre. Et qui les enjoint de le rejoindre en Argentine. Effrayés mais fascinés par la perspective de l’aventure, le professeur Ariane et ses amis font aussitôt leurs bagages. Sans s’imaginer qu’ils vont mettre à jour un nouvel ordre divin parfaitement insoupçonné, au sein duquel toute vie humaine ne vaut pas plus que celle d’un enfant perdu dans un labyrinthe…

Ce quatrième et dernier album de la série présente une ambiance et une époque encore différente. Avançons dans le temps et retrouvons le professeur Ariane toujours en quête de la vérité. Mais les maîtres de l’Agartha se dévoilent enfin et l’initie pour succéder à un maître proche de la mort.

Ce dernier album est assez réussi et conclut cette histoire alliant histoire, psychologie et mystère, avec un engouement plus élevé que précédemment. Le scénario est réussi et présente un dénouement mystique, paranormal qui devrait répondre aux attentes du professeur mais ce dernier se met à douter. Deviendra t-il un des élus ?

L’histoire est prenante avec quelques rebondissements maîtrisés comme sait le faire Le Tendre. Mais dans l’ensemble cette saga est assez fluctuante, présentant des scénarios de niveaux différents. On pourra trouver du plaisir dans les ambiances voulues au gré des années et de la vie du professeur, des événements historiques.

Le graphisme est toujours bien réalisé, fort en détails, ce qui rend cette bande dessinée plaisante à lire.

Un album et un dénouement intéressant, mais qui laisse une impression d’irrégularités.

Astérix 27. Le fils d’Astérix – Uderzo

asterix27Les cigognes ont perdu la tête : un bébé vient d’être livré par erreur chez Astérix et Obélix ! Au village, les rumeurs vont bon train sur la soudaine paternité d’Astérix.

Etrangement, les Romains, à commencer par le vil Brutus, s’intéressent au plus haut point au sort de ce bébé amateur de potion magique… Albert Uderzo réinvente tous les codes de la BD et redonne une seconde jeunesse à Astérix.

Dans cet album, un bébé est déposé devant la maison d’Astérix. Les villageoises commencent à médire sur l’origine de ce bébé. Mais Astérix et Obélix partent à la recherche de ses vrais parents.

Cet album est très réussi. L’histoire est bien construite et montre de nouveaux personnages, va au-delà des habitudes de l’univers d’Astérix. Cet album est comme un tournant dans l’univers d’Astérix, des événements marquent au fer rouge cette bande dessinée.

Au niveau du graphisme, il y a une petite évolution au niveau des personnages. Cléopatre est différente et le thème est loin d’être anodin. Nos deux héros ne voyagent pas dans cet album mais défendent leurs idéaux.

Enfin, le banquet est différent, et les gaulois ne se retrouvent pas seuls autour de la table, ni sur le plancher des vaches.

En somme, un album mature, différent, qui peut ne pas plaire car les bornes qui jalonnent l’univers d’Astérix sont bousculés. Uderzo a voulu réaliser un album pour relancer son héros après le décès de son scénariste. Le pari est réussi même si la critique de l’époque aura été dure.