Le Roy des Ribauds tome 1 – Brugeas et Toulhoat

Premier épisode d’une bande dessinée, presque un roman graphique, mettant en scène un personnage différent. L’homme qui a en main la sécurité du Roi. Pour mener à bien son affaire, il a droit de vie et de mort sur toutes les personnes qui traversent son périmètre. Le récit est intéressant. Il y a beaucoup de rebondissements qui relancent systématiquement l’histoire. Les personnages sont intéressants, complexes. Le graphisme est sombre, avec des personnages coupés à la serpe, les quelques scènes violentes sont bien réalisés, presque cinématographiques.

Un premier album intéressant, avec un récit percutant.

Quatrième de couverture Bien qu’étant de basse extraction, celui que l’on appelle Le Triste Sir est un des personnages les plus craints et respectés du royaume. Officiellement, il ne sert que la cause de son souverain, le roi Philippe Auguste, dont il assure la garde rapprochée. Mais dans l’ombre, appuyé par ses redoutables espions et hommes de main, les Ribauds, il surveille, manipule et parfois élimine ceux qui se mettent en travers de son chemin, dans les bas-fonds autant qu’à la cour. Mais au coeur de l’hiver 1194, en assassinant sauvagement un commerçant bordelais, il va commettre une erreur pouvant le conduire à sa perte. En effet, le lendemain de son acte, il apprend de la bouche du roi que ce commerçant était l’un de ses espions, chargé de déjouer une tentative d’assassinat. Il est alors chargé par le souverain de trouver les « assassins » du commerçant aquitain.

La guerre des boutons – Louis Pergaud

Livre audio lu par Pierre-François Garel. Vous n’imaginez pas comme la voix, l’intonation, le coeur que le lecteur y met sont d’une importance dans l’écoute d’un roman. Les éditions Thélème ont choisi le bon lecteur pour vous faire prendre part à une aventure menée par des gamins de deux villages voisins qui se confrontent sans savoir pourquoi, uniquement parce qu’ils ne sont pas d’une même village.

Ce roman, un grand classique, raconte la guerre que vont se mener deux groupes d’enfants, jusqu’à s’en arracher les boutons de leurs habits comme trophée. Le récit est bien écrit, un style très fluide avec des expressions typiques du terroir français, qui nous fait sembler revenir aux temps de nos anciens. Et c’est tout l’attrait de ce roman. Les fautes de parlé des jeunes comme des moins jeunes, les expressions désuètes, ce roman trouve son charme dans ce plongeon dans les temps perdus.

La lecteur se donne la peine de s’exprimer comme on aimerait s’entendre ces enfants s’exprimer dans la réalité. C’est une belle immersion dans cet univers.

Je remercie Babelio et les éditions Thélème pour ce partenariat.

Quatrième de couverture La Guerre des Boutons est un grand classique de la littérature de jeunesse. Lebrac, Camus, La Crique sont les héros d’une guerre annuelle entre les bandes d’enfants de deux villages voisins, Longeverne et Velrans. L’amitié, l’amour, la trahison, le courage, tous les sentiments héroïques sont partagés par ces combattants dont la bravoure n’attend pas le nombre d’années !

Frimeurs des îles tome 1 – Niko et Solo

Bon, je ne m’étendrai pas beaucoup sur cette bande dessinée qui est une succession de gags. L’humour ne vole pas haut. Les auteurs s’amusent des clichés sur les calédoniens, mais faut croire le trait est forcé pour arrivé à sortir quelque chose.

Graphiquement, c’est assez simple, et manque aussi de couleurs. Le travail réalisé est amateur.

Bref, pas très bon tout ça…

Mais merci à Ju quand même pour me l’avoir envoyé de là-bas, à l’autre bout du monde…

L’Homme de l’année 13. 1888 Le véritable Jack l’Eventreur – Céka, Blasco-Martinez

En 2007, l’enquête sur le tueur de Whitechapel est relancé. Un policier de l’époque ayant récupéré un châle sur l’une des victimes le range dans un coffre, réouvert par une descendante près de 130 ans plus tard. Les analyses sont formelles. Le tueur est démasqué.

Le récit reprend donc l’enquête en nous immergeant cette année qui aura connu de sombres heures dans les ruelles de Londres. Bien construit, le lecteur vit aux côtés du tueur jusque dans ses actes horribles. Pour revenir finalement de nos jours lorsque les analyses nous font découvrir formellement qui fût le tueur de Whitechapel, dit Jack l’éventreur.

Graphiquement, c’est bien réalisé. C’est cinématique. On ressent les mouvements, l’action avec une vision plus porté sur les personnages, leurs gestes.

Un très bon album, intéressant.

Quatrième de couverture Comment un rescapé des pogroms russes, arrivé en Angleterre avec sa famille, est devenu le plus célèbre psychopathe de l’ère victorienne ? Rencontrez l’homme qui se cache derrière Jack l’Éventreur…
1888. Londres. Un mystérieux assassin s’attaque aux prostituées de Whitechapel. Les corps sont atrocement mutilés. Qui est capable de telles horreurs ? Scotland Yard échoue à arrêter celui qui devient le plus célèbre tueur en série de l’histoire. Un châle maculé de traces ADN nous permet de révéler, plus d’un siècle après l’affaire, l’identité du fameux Jack l’Éventreur et ce qui le poussait à tuer…

Vie TM – Jean Baret

La société a évolué, l’homme est à l’apogée de son évolution technologique. Il n’a plus à s’inquiéter, les algorithmes s’occupent de tout. Plus de faim, plus de soif, la mort n’existe plus, la propriété non plus, donc plus de criminalité. Sylvester est comme tous les autres citoyens, dans son espace de quelques mètres carrés. Connecté, il a un travail imaginaire, possède un temps de loisir, d’amitié et d’amour. Mais Sylvester se pose de plus en plus de question sur l’utilité de ce qui l’entoure.

L’auteur propose une vision qui pourrait sembler très réaliste. Les pulsions primaires, manger, dormir, faire l’amour, la violence… ne sont plus un problème, c’est devenu virtuel, mais cela suffit à contenter des milliards d’habitants. Est ce que la vie peut elle alors se limiter à ça, sans but, sans effort.

L’attrait de ce roman est l’impact psychologique sur chaque citoyen. La plupart vont se limiter à suivre le troupeau, mais quelques uns vont essayer de se poser de vrais questions. Est ce cela va les déranger, les algorithmes, ceux qui sont au service de l’homme, qu’un individu se rebelle ?

Chaque chapitre commence de la même manière pour nous faire comprendre comment la répétition sans obstacle de chacune des journées peut provoquer le sentiment d’étouffement que connaît Sylvester.

Le récit est bien construit, et permet au lecteur de se sentir aux côtés de Sylvester, de le comprendre, d’être dans l’impossibilité de l’aider, de nous aider nous-même, de devenir fou.

Au delà de la vision de science-fiction de la vie humaine dans quelques siècles, l’attrait est philosophique, une vraie réflexion s’impose, voulons nous devenir les objets des machines.

Un très bon roman qu’il faut découvrir.

Merci à Lecteurs.com et Le Bélial pour ce partenariat.

Quatrième de couverture Sylvester Staline, citoyen X23T800S13E616, tourne des cubes colorés. Un boulot qui en vaut bien un autre, au fond, et qui a ses avantages. Son compte en banque affiche un solde créditeur de 4632 unités. Et si son temps de loisirs mensuel est débiteur de huit heures, son temps d’amitié restant à acheter est dans le vert. Sans même parler de son temps d’amour : plus de quarante-trois heures ! Une petite anomalie, c’est sûr ; il va falloir qu’il envisage de dépenser quelques heures de sexe… Mais de là à ce qu’un algorithme du bonheur intervienne ? Merde ! À moins que cela ait à voir avec cette curieuse habitude qu’il a de se suicider tous les soirs ? Il n’y a jamais trop songé, à vrai dire… Sylvester ne le sait pas encore, mais il pourrait bien être le grain de sable, le V de la vendetta dans l’horlogerie sociale du monde et ses dizaines de milliards d’entités. D’ailleurs, les algorithmes Bouddha et Jésus veillent déjà sur lui…

Trou de mémoire 1. Gila Monster – Regnaud et Seiter

Rares sont les bandes dessinées de série noire, des polars sombres, glauques, un peu à l’ancienne. Et ce diptyque nous propose un polar bien pensé. Un gars se réveille sur les quais de San Francisco en Californie, un flingue à la main. A ses côtés, une jeune femme est allongée, morte. Mais lui, aucun souvenir, pourquoi il est là, pourquoi un 38 dans les mains, pourquoi… Il va devoir mener sa propre enquête sur son identité. Mais dans le même temps, la police puis le FBI vont enquêter sur les meurtres de la nuit, dont la jeune femme sur le quai.

Le récit est bien ficelé nous parsemant ici et là les indices. Mais l’atout majeur est le graphisme. Au coup de crayon incisif, les couleurs en noir et blanc ou sépia, nous sommes dans l’ambiance. Avec des personnages typiques, aux faciès et aux physiques vraiment marqués, aux couleurs d’ambiance, ce premier album nous propose ici une histoire intéressante et un plaisir pour les yeux.

A suivre…

Complot 1. Le krach de 1929 – Gihef, Alcante et Brahy

Voici une bande dessinée intéressante. Elle propose une vision particulière, avec peut-être une part de réalité, sur l’effondrement de l’économie allemande, du krach de 1929 et surtout de l’enrichissement du parti nazi.

Au centre de ce complot, un jeune homme, fraichement diplômé, allemand, est envoyé aux Etats-Unis pour provoquer les investisseurs en leur offrant des informations qui ont les mener au fond du gouffre.

On appréciera le clin d’oeil, sa petite amie qui le quitte dès le début pour une personne plus importante.

Le dessin est bien réalisé, les expressions des personnages sont réalistes. Seules les couleurs semblent trop parfaites.

Quatrième de couverture Tout était prévu, médité, calculé… Découvrez les plus grands complots de l’Histoire, à commencer par l’effrayante vérité derrière le krach boursier de 1929. Une série concept jubilatoire…

1929, New York. Ulrich, un jeune économiste allemand, est envoyé aux États-Unis pour infiltrer le célèbre Cercle de Wall Street. Lorsque celui-ci propose un placement lucratif dans une entreprise européenne, l’appât du gain prévaut sur la prudence. A la veille du krach, personne ne se doute alors de ce qui se trame…