Manuel du Dad (presque) parfait – Nob

Si vous connaissez Dad, cette bande dessinée ne sera pas une surprise. Le père seul qui vit avec ses quatre filles, c’est une mine d’or pour trouver et mettre en scène des situations du quotidien agrémentées de pointe d’humour. On en rigole, mais on ne se moque pas.

Mais si vous ne connaissez pas, alors faites vous plaisir. Vous retrouverez forcément des moments déjà vécus dans ses pages et vous en rigolerez.

Ce genre de bande dessinée c’est sympa, vous riez sur chaque page, mais faut reconnaître que c’est pas non plus transcendant. Bien réalisé avec un graphisme très accessible, une bande dessinée à mettre dans les mains de tous les papas presque parfaits.

Quatrième de couverture Pour Dad, ce comédien au chômage père de quatre filles aux caractères bien trempés, chaque jour renferme son lot d’aventures. Entre Pandora l’intello, Ondine la volcanique, Roxane l’espiègle et Bébérenice la petite dernière, Dad a trouvé le rôle de sa vie : s’occuper de sa famille sans rien perdre de sa propre jeunesse. De ses expériences quotidiennes, cet éternel ado a tiré de nombreux enseignements dont il nous fait désormais profiter: comment trouver le cadeau de Noël parfait, les remèdes ultra-efficaces contre les bobos de tout poil et les recettes miracles pour mettre tout le monde d’accord à table. Glissés entre deux gags ou strips pleins d’émotions, comme Nob sait si bien les dessiner, ce petit mode d’emploi à l’usage des parents en herbe s’adresse aussi aux enfants. Avec « Manuel du Dad (presque) parfait », la vie de papa se fait pas à pas, et dans la bonne humeur !

Sang complications – Patrick Delouvée

Tout d’abord, merci à l’auteur pour m’avoir envoyé un exemplaire de son nouveau roman.

Le roman est un thriller qui se déroule à Paris. Un quadragénaire, avocat, en mal de sensations, qui s’ennuie auprès de sa femme, cherche l’excitation auprès de femmes mariées. Mais lors d’une rencontre il se retrouve dans un traquenard. Il est accusé d’un meurtre, tout semble l’accuser, mais lui seul sait qu’il est innocent.

Le récit est construit sur la même base qu’un roman Harlequin, Harlequin le champion de l’amour. Les clichés se succèdent les uns après les autres et parfois sont affligeants. Croisez la secrétaire de l’avocat et vous comprendrez. Blonde, pulpeuse, efficace, intelligente mais pas trop, presque un peu cruche, et au cœur d’artichaut.

L’histoire est assez linéaire, le personnage est agaçant, toujours à se justifier de ses actes. Il va faire cocu sa femme, il faut assumer, et pas se trouver des excuses.

Je suis resté sur une impression d’un roman très misogyne, abrutissant de niaiseries. Je n’ai pas aimé, mais pas du tout.

Quatrième de couverture Une relation sans complications ? Rien de plus simple ! Il suffit de s’inscrire sur un site de rencontres, réservé aux femmes mariées désireuses de s’évader du quotidien ! C’est ce que croyait Antoine, avocat de 42 ans, dont le couple bat de l’aile, après 15 ans de mariage, mais qui n’envisage pas de divorcer, histoire de préserver les enfants. Mais quand le premier rendez-vous tourne mal, Antoine réalise qu’il s’est fait piéger, et sa vie confortable et bien réglée bascule… Tout est remis en question, sa profession, sa vie familiale, sa vie tout court et celle de ses proches ! Comment sortir d’un traquenard aussi bien monté ?

Mortimer – Terry Pratchett

Dans ce nouvel épisode des annales du Disque-Monde, oui pour les retardataires, le Disque-Monde est une monde plat porté à dos d’éléphant eux-mêmes sur une tortue géante qui navigue dans l’espace. Et au bout du monde, où se jettent les océans, eh bien, c’est le vide.

C’est Mortimer, ou Morty pour les intimes, qui est le héros de ce roman. Morty est un jeune villageois qui a toutes les difficultés du monde à marcher droit, à se faire remarquer, à être dans ce monde tout simplement. Et au forum de l’emploi, ce rien de moins que la Mort en personne qui vient le prendre comme apprenti. Et voilà Morty qui apprend à faire la Mort, avec tout ce qu’il faut, le cheval, la faux et le patatra général.

Le roman est une perle en lui-même, bourré d’humour, chaque page vous fera esclaffer devant la justesse des situations comiques, un peu lorsque vous regardez un bon film et que vous vous fendez la poire du début à la fin. Et là, c’est Morty qui sera le centre de votre attention de lecteur, attendant avec impatience quelle bourde va t-il faire ou comment va t-il se sortir de la dernière.

Pratchett est un maître dans cet art et ce roman en est la preuve. Le rôle de la Mort est particulièrement bien travaillé, on pourrait même penser à la théâtraliser tellement c’est juste parfait.

Le récit commence et se finit presque d’un seul trait. Si vous avez commencé par le premier tome, vous aurez même la chance de croiser des personnages et de découvrir ce qu’ils sont devenus quelques tomes plus tard.

J’ai aimé, j’ai adoré, vivement le prochain.

Quatrième de couverture Mortimer court à travers champs, agitant les bras et criant comme une truie qu’on égorge. Et non. Même les oiseaux n’y croient pas.
 » Il a du cœur, fait son père adossé contre un muret.
– Dame, c’est le reste qui lui manque « , répond l’oncle Hamesh.
Mais à la foire à l’embauche, la Mort le remarque et l’emporte sur son cheval Bigadin. Il faut la comprendre : elle a décidé de faire la vie ; avec un bon commis, elle pourrait partager le travail quotidien, ce qui lui laisserait des loisirs.
Un grand destin attend donc Mortimer. Mais… est-ce bien raisonnable ?

Je te donne – Collectif

Ce livre est un recueil de quatre nouvelles dédiées au don du sang. Ecrites par des ténors des best-sellers, ces nouvelles se veulent pour les trois premières convaincantes, afin de pousser les récalcitrants au don à aller donner. Et en toute honnêteté, des nouvelles mielleuses, au petit goût acidulé de bonbon, des nouvelles pleine de chantilly, saupoudrées de sucre rose. Vous l’aurez compris, c’est gnan-gnan. Et pas convaincant pour un sou. Dommage, l’intention est vraiment bonne. Mais la dernière nouvelle est différente, joue sur le registre de l’humour et même si l’auteur n’a eu que quelques pages pour s’exprimer, c’est intéressant. Il manque un peu de travail, ça sent l’écriture sur le coin d’une table de brasserie avec le stylo dans un main, et le rouge dans l’autre, mais l’idée est là.
Un ensemble d’un niveau exécrable, décevant.
Quatrième de couverture «Ils auraient donné leur propre vie pour sauver celle de leur fils, mais personne n’en voulait parce que ce n’est pas comme ça que ça marche.»

« Le don de sang ne va pas de soi. Parler souvent de ce sujet, avec enthousiasme et bienveillance : voilà l’objectif de ce recueil. Des histoires courtes, des histoires de partage, de lumière, d’espoir. Puissent-elles susciter l’envie de parler à votre tour du don de sang. Puissent-elles être le déclic pour devenir vous-même donneur régulier. »
Comment le décès d’une jeune Américaine, Rebecca, entraîne un incroyable mouvement de solidarité. Comment la rencontre entre Gaëlle et Julien, autour d’un café, ne se déroule pas de la façon attendue. Comment Rachel, soixante-dix ans, transmet un peu de son histoire à sa petite-nièce. Comment les « liens du sang » dont parle Dimitri dans sa verve adolescente ne sont pas ceux qu’on imagine…

Le fléau 1. Captain Trips – King, Aguirre-Sacasa, Perkins et Martin

Cette adaptation du roman de Stephen King est un sacré challenge. Le Fléau est une histoire compliquée et longue. Le défi pour cette bande dessinée est de proposer la même intensité que le roman. Le récit de ce premier album doit donc installer le récit et les personnages.

Les auteurs ont essayé de coller le plus au récit originel pour nous faire découvrir d’une manière différente, graphique, ce classique de la catastrophe, qui décime l’humanité toute entière.

Et pour ma part, je trouve que c’est assez réussi. Le récit est bien travaillé pour vraiment suivre cette ligne directrice qui stresse les lecteurs. En revanche, c’est au niveau du graphisme que j’ai moins aimé, les coups de crayon sont trop précis, les couleurs trop aseptisés, c’est trop parfait. J’aurais voulu lire une bande dessinée plus sombre, aux graphismes tranchées, incisifs, avec des personnages aux traits plus réalistes.

Je vais continuer cette saga, mais pour l’histoire, avec l’espoir que le virus s’éteigne et le graphisme explose les yeux.

Quatrième de couverture Contraints de s’enfuir d’une base militaire ultra-secrète en plein coeur du désert californien, Charlie Campion et sa famille ignorent qu’ils ont emmené avec eux un hôte indésirable : un virus hyper-contagieux, source d’une pandémie qui signera la fin de l’espèce humaine !

Le fauteuil du Diable – Conte, Rossi et Denti

Cette  bande dessinée traite d’un personnage atypique, un des plus grands escrocs de son époque dans l’une dans plus grandes capitales européennes. Militelli use des malheurs, du désespoir, de la bêtise des gens pour s’installer dans un lieu, se faire loger, voler les biens tout en restant dans la légalité. Un beau parleur qui prétend parler aux êtres chers disparus, pourvoyeurs de médicaments miracles.

Les auteurs traite de ce personnage en y ajoutant une dimensions surnaturelle, fantastique, mais malgré tout, le récit n’arrive vraiment jamais à décoller. L’histoire est comme un soufflé qui monte à chaque fois mais qui systématiquement retombe à chaque fois. C’est assez décevant.

Le graphisme n’est pas particulièrement intéressant. Et je le trouve sans beaucoup de détails, c’est dommage car le dessin aurait pu faire de cette bande dessinée une bonne histoire, mais le dessin ni les couleurs n’auront arranger le récit.

Un ensemble très décevant.

Quatrième de couverture Alberto Militelli est un homme aux mille talents, sans grand scrupule moral, illusionniste, sorcier, hypnotiseur et escroc. Un homme ambitieux dont le principal talent est de manipuler les gens comme des marionnettes, pour atteindre son but : le pouvoir. Voici l’histoire de son ascension brûlante et de sa ruine dans la Rome de la fin du XIXe siècle.

Les Vestiges de l’Aube 1. Morts en série – Le Tendre, Peynet et Khara

Voici l’adaptation du premier roman de David Khara, les Vestiges de l’Aube, qui met en scène un vampire en mal de sociabilisation et qui se rapproche d’un flic new-yorkais pour l’aider dans ses enquêtes. Le roman est intéressant et original. Mais je n’ai pas retrouvé dans ce premier opus l’attachement que l’on peut avoir avec les personnages qui sont survolés dans cette bande dessinée. Les auteurs ne sont pas arrivés à retrouver l’âme de ce premier roman.

Même le récit n’est pas à la hauteur du roman. Enfin, pour ne pas être dans un avis mitigé, le graphisme n’est pas non plus à la hauteur. Les personnages manquent aussi de profondeur, d’expression.

Vous l’aurez compris, cet album est une grosse déception à tous les niveau, alors que le casting était au départ plutôt bon avec Le Tendre et Khara mais la sauce n’aura pas pris.

Quatrième de couverture Ce premier épisode des Vestiges de l’aube s’ouvre à New York, de nos jours. Barry Donnovan est un flic dévoré par le désespoir depuis les attentats du 11 Septembre, lors desquels sa femme a péri dans l’effondrement d’une des tours… Hanté par cette mort, il trouve cependant du réconfort sur Internet grâce à des discussions qu’il a, chaque soir, avec un certain Werner Von Lowinsky, aristocrate cultivé et attentif. Peu à peu, sans qu’ils se soient jamais rencontrés, une complicité entre les deux hommes se tisse, Werner semblant étrangement réceptif au drame qu’a vécu Barry. Werner a en fait lui-même connu une histoire dramatique et violente impliquant sa famille, il y a cela longtemps, très longtemps, avant qu’il ne devienne… un vampire !

L’Etoile du Désert – Desberg et Marini

Etats-Unis, la conquête de l’ouest, le chemin de fer. Quel lien avec le double meurtre de la femme et la fille de Montgomery. Un homme presque sans histoire, se trouve mêlé dans un double homicide. Mais un indice est laissé sur le corps meurtri de sa fille, une étoile, un dessin indien. Il part alors dans l’Arizona pour enquêter loin de la civilisation, où travaillent des ouvriers violents, dans une ville où des filles indiennes sont réduites en esclavage et dans laquelle un certain Cauldray mène tout ce petit monde au bout de son revolver.

Le récit étalé sur plusieurs albums permet de réaliser un histoire fournie, complexe, avec des rebondissements et des révélations importantes, intéressantes. L’histoire est passionnante, avec des personnages attachants, et surtout complexes. Cet homme qui recherche les causes du massacre de sa famille, lié malgré lui à la cause indienne.

L’album, un intégral de la saga, permet de s’immiscer dans cet univers violent, un far-west comme rarement on peut en lire, où un citadin se confronte à la bêtise crasse des ouvriers du chemin de fer.

Le graphisme est important dans cet album qui installe une ambiance poussiéreuse, avec des moments sombres, qui appuie le récit avec justesse. Les personnages sont magnifiquement bien travaillés ainsi que les postures.

Cette saga est très réussie et se lit avec un réel plaisir, particulièrement pour l’ambiance.

Quatrième de couverture Washington, début des années 1870. Matthew Montgomery occupe un poste important au ministère de la Défense. C’est un homme inflexible, respectueux des règles, pétri de certitudes. Il avait bien dit à Helen, sa fille, de ne pas partir avec cet imbécile de Glover. Maintenant, elle veut revenir et il est censé pardonner. Sa femme lui gâche le week-end avec ça. Mais au retour du week-end, c’est sa vie tout entière qui bascule : en rentrant chez lui – à reculons, car il craint les effusions avec sa fille prodigue -, il trouve sa femme et sa fille violées et massacrées. Helen a sur la poitrine une étrange étoile gravée au couteau. Traumatisé, il part sur la piste des tueurs, avec pour seul indice un nom laissé dans un hôtel : Jason Cauldray, de Topeka. Voulant savoir pourquoi un inconnu est venu de si loin tracer cette saloperie d’étoile sur le corps de sa fille, il traverse les Appalaches et le Middle West, et apprend que Cauldray suit la construction de la voie ferrée vers l’Arizona – c’est le genre de type qui se rend indispensable en offrant aux travailleurs des jeux et des filles. Matthew arrivera enfin au bout du monde, dans la ville-chantier où règne Cauldray. Mais le voyage commence à peine et le mystère reste entier : quel lien a-t-il, un jour, rattaché sa femme et sa fille à une pareille ordure? Vu de l’intérieur, à travers le regard d’un homme froid et cynique qui ne connaissait de la vie que l’ordre et la « civilisation », l’Etoile du désert est une balade infernale au coeur de la brutalité sans foi ni loi. Un scénario et un suspens en béton, des personnages forts et un dessin magnifique, aussi efficace dans le cadrage, les lumières et les décors que dans l’expression de la violence ou de la solitude.

La Terre vue du ciel – Yann Arthus-Bertrand

Ce livre, énorme, est un peu le synonyme de l’oeuvre de l’auteur. Dédié à la nature, nous découvrons pas de magnifiques prises de vue les ravages que provoque l’activité de l’homme. Plusieurs thèmes sont abordés avec à l’appui des statistiques, de chiffres qui font peur.

Un magnifique ouvrage fourni de quantités de photographies. La Terre est magnifique et l’homme la détruit. Alors voilà, nous nous imaginons peut-être prendre conscience en ayant ce livre de faire quelque chose le temps que nous le lisons. Mais il n’en est rien, nos habitudes même les plus anodines sont à changer, comme celui d’utiliser des téléphones portables et de l’utiliser pour aller sur internet, les réseaux sociaux, ça pollue et pas qu’un peu.

Mais hormis les espèces vivantes qui nous sont contemporaines sont menées à disparaître avec nous, n’oublions pas que la Terre n’est qu’à la moitié de sa vie et que nous ne sommes qu’une goutte d’eau sur l’échelle de temps de notre chère Terre. L’homme n’est là depuis, quoi, un million d’années, alors que les dinosaures sont restés des centaines de millions d’années. Et la Terre, à chaque catastrophe, s’en est remise, à recréer la vie. Donc, dans un ou deux millions d’années, nos traces auront quasiment disparu, la Terre aura recommencer son travail et de nouvelles vies seront là pour prendre notre relève et s’épanouir.

Il n’en reste pas moins que le livre est magnifique.

Quatrième de couverture Cette nouvelle édition du livre culte de Yann-Arthus Bertrand propose de nombreux textes inédits, des informations actualisées et une centaine de nouvelles images pour découvrir, comprendre, réfléchir et agir ensemble pour assurer l’avenir des générations futures.