Ces jours qui disparaissent – Timothé Le Boucher

Roman graphique qui nous raconte comment deux personnalités totalement différentes, opposées, se croisent dans le même corps. Lubin est un jeune homme sportif, artiste, qui commence à avoir des pertes de mémoire jusqu’à ce qu’il se rende compte que les jours d’absence concerne une autre personnalité, un Lubin plus pragmatique, bosseur, extrêmement intelligent. Mais petit à petit ce nouveau Lubin prend le pas sur l’ancien, il cloisonne de mieux en mieux sa vie mais surtout qui reste de plus en plus longtemps. Le récit est construit de manière à tenir en haleine le lecteur, les presque deux cent pages sont lues, mangées, dévorées en une seule fois. C’est prenant, c’est plein de rebondissements. L’histoire prend un tournant différent que je m’étais imaginé et c’est ce dénouement qui m’a étonné, qui m’a plu aussi, qui fait réfléchir bien sûr. Chacune des personnalités s’est constituée une vie, des amis, une famille, un travail, et chaque fois le conflit qui s’installe entre le Lubin et la vie de l’autre Lubin.
L’auteur aura même parsemé son récit d’évolutions technologiques surprenantes.

Graphiquement, c’est bien travaillé, même si nous ne sommes pas dans le travail des dessinateurs du moment, mais ça tient bien la route, même si les couleurs sont simples et manquent de profondeur.

En somme, ce roman graphique est excellent, une bombe.

Quatrième de couverture Une course poursuite contre le temps perdu…

Que feriez-vous si d’un coup vous vous aperceviez que vous ne vivez plus qu’un jour sur deux ? C’est ce qui arrive à Lubin Maréchal, un jeune homme d’une vingtaine d’années qui, sans qu’il n’en ait le moindre souvenir, se réveille chaque matin alors qu’un jour entier vient de s’écouler. Il découvre alors que pendant ces absences, une autre personnalité prend possession de son corps. Un autre lui-même avec un caractère bien différent du sien, menant une vie qui n’a rien à voir. Pour organiser cette cohabitation corporelle et temporelle, Lubin se met en tête de communiquer avec son « autre », par caméra interposée. Mais petit à petit, l’alter ego prend le dessus et possède le corps de Lubin de plus en plus longtemps, ce dernier s’évaporant progressivement dans le temps… Qui sait combien de jours il lui reste à vivre avant de disparaître totalement ?

La librairie de la place aux Herbes – Eric de Kermel

Ce roman assez léger se déroule dans le sud de la France, à Uzès, dans le Gard. Une professeure quitte son métier pour reprendre une librairie dans la petite ville d’Uzès. Au gré des saisons, elle nous raconte des tranches de vie, celles des vies qu’elle va croiser, ces personnes qui vont venir chercher un livre, apporter une histoire, repartir le coeur plus léger. Certains des personnages sont touchants, comme ce Tarik, militaire, qui a perdu la vue pendant une mission. En revanche, le roman est une succession de clichés sur les réflexion de Nathalie, cette libraire venant de Paris. Parfois, même, elle s’enfonce dans sa propre bétise, s’autosatisfaisant de ces pseudos petits miracles qu’elle ose imagine avoir contribuer à leur réalisation. L’écriture est fluide, légère, sans accroche, mais le roman est un ramassis puritain de bonnes pensées pour finalement se rendre compte qu’elle vit séparée cinq jours sur sept de son mari qui continue à bosser à Paris, fumant cigarettes sur cigarettes et à deux doigts de crever. Heureusement que l’auteur nous parsème, nous étale sa culture littéraire plutôt, j’ai retenu quelques romans cités que je lirais bien.

Quatrième de couverture La libraire de la place aux herbes est un voyage initiatique au pays des livres. Passez la porte de la librairie de la place aux herbes et laissez-vous envoûter par les parcours de vie des clients de Nathalie. Tendres, drôles ou tragiques, la libraire d’Uzès vous raconte ces histoires en même temps que la sienne et vous conseille ses coups de coeur littéraires.

Dieu point zéro – Christophe Kaufmann

Je remercie Rivière Blanche pour cette découverte.
Roman visionnaire ou science-fiction. Dieu point zéro se déroule dans une société dans laquelle la fracture entre les riches et les pauvres est faite, pas de classe moyenne, tous les zonards peuvent crever dans leur cité. Au point que les jeunes et moins jeunes se font sauter sans aucune raison, parce que la vie ne leur apporte plus rien, parce qu’enfoncé dans leurs propre médiocrité, ils ont juste conscience qu’ils n’arriveront pas à faire mieux, des enfants d’anciens gilets jaunes certainement. Bref, dans une société ou l’IA prend le dessus et décide de ce qui est bien ou pas pour vous, la voici qui prend même les mesures pour éradiquer les nouveaux-nés susceptibles de professer et d’amener des paroles d’espoir et de réconfort, derrière lesquels la population marchera.

Le récit se découpe en différents entretiens, de personnes qui ont été les premiers et les derniers à suivre Jonas, un gamin sauvé d’une rafle, ça fait très français d’ailleurs, pour le meilleur et pour le pire. Jonas a des pouvoirs, mais surtout une présence, et c’est avec lui que renaît l’espoir.

Un roman qui pousse énormément à la réflexion et qui s’interroge sur le devenir de notre société dans quelques décennies face à cette fracture sociale cumulée à l’intelligence artificielle. Les premiers sont pavés sont posés aujourd’hui et forment le début du chemin pour y arriver.

D’une écriture travaillée pour se coller aux manières, accents et autres artifices de la langue, sans que cela soit pénible à lire. J’ai beaucoup aimé ce roman qui a un attrait très philosophique. Dommage qu’il soit trop court.

Quatrième de couverture Nous savons aujourd’hui qu’une intelligence artificielle peut gagner au poker, nous savons qu’un moteur de recherche devance nos désir, nous gardons dans nos portefeuilles les cartes de fidélités des grandes surfaces, nous savons que des puces sous-cutanées sont introduites, de leur plein gré, dans les paumes des employés. Nous le savons et nous l’avons accepté. Demain est déjà une histoire ancienne. Dieu est mort ? Voici Dieu point zéro.

Le Club des Cinq et le passage secret – Blyton, Béja et Nataël

Deuxième épisode de cette nouvelle collection en bande dessinée des aventures du Club des Cinq, que nous retrouvons pour de courtes vacances sur l’île de Kernach. Histoire courte et intense mêlant actions, enquêtes et dénouement heureux sur une trentaine de pages. Pour les débutants de la bande dessinée, même si je suis très fan des graphismes. J’aurais préféré lire un format original mais tant pis. Malgré tout, on retrouve bien l’esprit des petits romans.

Quatrième de couverture Claude et ses cousins sont bien décidés à profiter des vacances de Noël pour explorer le passage secret d’une ferme de Kemach. Or leurs projets sont compromis : les bulletins scolaires n’ont pas été bons. Les voilà bloqués à la maison sous la surveillance de Mr Rolland, un précepteur dont le comportement curieux pourrait bien cacher quelque chose. Les quatre enquêteurs et leur chien Dagobert sont en alerte…

Le Voyage Extraordinaire tome 4 – Filippi et Camboni

Ce quatrième tome fait aussi office du premier tome d’un nouveau cycle. Arès des aventures qui ont présenté les personnages et contre qui et quoi ils se battent, les voici repartis de plus belle. Les enfants Emilien et Noémie, vont aider à combattre le troisième axe. Rien de bien sensationnel au niveau du récit puisque le cycle qui se nomme Les îles mystérieuses va se dérouler vous vous en douter sur des îles… mystérieuses, et c’est là que finalement ils vont finir par atterrir. Ce n’est pas trop l’histoire qui m’a intéressé, mais l’univers décalé, steampunk comme ça s’appelle, c’est à dire un mélange de technologie futuriste dans une fin de XIXème siècle voir début du XXème siècle. C’est déroutant pour les novices du style mais néanmoins cela reste une bonne critique de la société par ce côté épuré de la technologie d’aujourd’hui et surtout une vision romanesque du siècle des lumières.
Le graphisme est particulièrement réussi avec beaucoup de détails et des personnages très charismatiques. Les couleurs sont belles et l’univers s’y prête particulièrement bien. En somme, c’est une très bonne bande dessinée qui se déroule dans un monde que nous connaissons mais en même temps différent aux graphismes chatoyants (oui, j’aime bien le mot).

Quatrième de couverture Grande-Bretagne, 1927. Après les péripéties du concours Jules Verne, Émilien et Noémie, les enfants les plus intrépides d’Angleterre, sont de retour au bercail. Mais pas pour longtemps, car Térence, l’ancien assistant de leur père, a besoin d’eux pour une mission très spéciale ! À San Francisco, les services secrets américains ont établi une base dans les anciens locaux de la prison d’Alcatraz, pour lutter contre le Troisième Axe. Une mission dirigée par un homme passionné par les technologies et collectionneur dans l’âme : Al Capone en personne ! Ensemble, arriveront-ils à percer les mystères de cet ennemi insaisissable ?

Le club des Cinq et le trésor de l’île – Blyton, Béja et Nataël

Qui n’a pas lu étant enfant un livre de la bibliothèque rose et découvert ce Club des Cinq. Hachette propose aujourd’hui une bande dessinée sur nos petits héros de notre enfance. L’album est assez fin et pour cause, il ne dépasse que de peu les trente pages. Clairement affiché pour les jeunes lecteurs, la bande dessinée est courte, intense, et on se l’imagine assez facilement mêlé action et enquête avec des dénouements joyeux.
En effet, cela ne déroge pas à l’habituel histoire du club des Cinq et à ce à quoi nous nous attendions. C’est vraiment court, mais le récit arrivera à tenir le lecteur dans l’attente des rebondissements qui se succèdent. Le graphisme reprend les codes des années 60-70 avec une colorisation très actuelle, ce qui rend une bande dessinée très agréable à lire.
Une histoire qui vous fera découvrir le club des Cinq et leur première enquête. C’est sympathique mais trop court.

Quatrième de couverture Pour la première fois, François, Mick et Annie vont passer les grandes vacances chez leur tante. Ils y font connaissance de leur cousine Claude, un vrai garçon manqué. Accompagnés du fidèle chien Dagobert, ils partent à la découverte du trésor qu’indique une vieille carte trouvée sur l’île de Kernach. Ils doivent faire vite, car ils ne sont pas les seuls à rechercher le trésor…

La longue utopie – Terry Pratchett et Stephen Baxter

Récit de science-fiction peut-être même visionnaire, non pas dans le côté fantastique du passage d’un monde à l’autre, mais sur le reste du récit. En effet, La Longue Utopie peut se lire autant seul, isolé, que dans la suite que Pratchett et Baxter ont écrit ensemble. Pour faire court, des personnes ont l’immense pouvoir qu’ils tiennent secret de se déplacer d’un monde à l’autre, parallèle. Ce pouvoir a été par la suite « commercialisé » et aujourd’hui, l’homme fait ce qu’il sait faire de mieux, coloniser. Mais une famille atterrit dans l’un des mondes qui présente des particularités.
Le récit est long à s’installer, avec parfois j’ai trouvé beaucoup de difficultés, mais certainement parce que je ne connais pas les romans précédents. Et malgré que le style est vraiment fluide et intéressant, ce n’est que sur le dernier tiers que l’histoire se décante pour aborder immédiatement un dénouement passionnant, avec les explications que nous attendions.
Je reste sur un avis mitigé. L’écriture est bien ciselé, le récit quant à lui, prend du volume un peu tardivement.

Quatrième de couverture Milieu du XXIe. Fuyant la Primeterre, l’humanité s’est réfugiée dans les mondes parallèles.
Josué s’est mis en quête du secret de ses origines, un secret qui a vu le jour dans l’Angleterre victorienne.
De son côté, Lobsang a renoncé à ses desseins grandioses. Accompagné d’Agnes et de leur fils adoptif, il s’est retiré sur la lointaine Terre-Ouest 1 217 756 pour y mener incognito une existence frugale.
C’est sur ce monde qu’apparaissent les signes d’un dérèglement qui menace la Longue Terre dans son ensemble. Lobsang, Josué, Sally Linsay, les Suivants eux-mêmes, ces nouveaux enfants de l’humanité à l’intelligence surhumaine, tous devront s’unir pour faire face à la catastrophe… et certains se résoudre au sacrifice ultime.

Crusades 3. La bataille de Mansourah – Izu, Nikolavitch et Zhang Xiaoyu

Ce dernier épisode du triptyque se termine dans un registre encore plus empreint de mystère. Entre batailles violentes et révélations, nous découvrons que quelques ont oeuvré dans le secret pour sauvegarder l’humanité, alors que d’autres n’ont fait que vouloir servir leur propre dessein, et c’est au sein même de l’église que les traîtres se trouvent. Cette bande dessinée est une manière différente de décrire l’engouement des hommes pour la religion au même titre que le film ou la série Stargate.
Au niveau du graphisme, c’est toujours aussi bien travaillé et la bande dessinée se lit avec beaucoup de plaisir. Finalement, ce dernier épisode, bien qu’il peut paraître décevant si le lecteur s’attend vraiment à autre chose, mais l’ensemble est très réussi. Une bonne saga, avec un dénouement très surprenant.

Quatrième de couverture De fausses pistes en vraies révélations, l’épopée du templier Guillaume de Sonnac et de ses compagnons se poursuit  dans ce troisième et dernier volet d’une aventure placée sous le triple signe de l’horreur, du fantastique et de la SF au temps des croisades !

Parti enquêter sur les vraies raisons de l’échec de la Cinquième Croisade aux portes de Damiette, le Templier Guillaume de Sonnac va faire une découverte stupéfiante, absolument contraire à l’histoire officielle, au dogme et aux intérêts de la papauté.

Flashbacks et revirements de situation dominent ce dernier tome, qui livre enfin la clé du mystère. Complot politique, énigme ésotérique ou science-fiction ? Le dénouement de Crusades explore toutes ces pistes pour choisir sa voie, résolument renversante.

Crusades 2. La Porte d’Hermès – Izu, Nikolavitch et Zhang Xiaoyu

Après le dénouement spectaculaire du premier épisode, voilà Guillaume de Sonnac qui va essayer de comprendre pourquoi, et surtout qui était au courant. Mais la vérité, parfois, doit rester cacher, pour des raisons qui dépassent tout un chacun, et qui répond à des considérations supérieures.
Le récit est une nouvel fois très bien ciselé, et comme le précédent album, mêle autant l’action que l’enquête. Les rebondissements et les révélations parsèment cet album et font de cette histoire, un vrai plaisir de lecture.
Graphiquement, c’est identique à l’album précédent. Cette suite est à la hauteur du premier album et promet une suite toute aussi passionnante.

Quatrième de couverture Une plongée stupéfiante au temps des croisades, avec cette aventure qui mêle science-fiction, horreur et histoire. Vingt-cinq ans ont passé depuis l’échec de la Cinquième Croisade, anéantie par la peste en 1221. Guillaume de Sonnac, Chevalier du Temple, enquête au sein d’une Commission créée par le Pape Grégoire IX, sur les raisons réelles de l’échec des Croisés. Tout le porte à croire en effet que cette histoire de peste n’a été qu’un écran de fumée, destiné à dissimuler les circonstances d’un drame auquel semblent mêlées d’étranges et dangereuses créatures tapies dans les catacombes de la cité, dont les membres de la mystérieuse secte des Assassins seraient les gardiens. C’est pour percer le secret de ces « spectres aux yeux d’argent » qu’il réunit, après avoir arraché le consentement du pape Innocent IV, quelques hommes de confiance, à la recherche d’une vérité qui dépassera de très loin leurs suppositions les plus folles et leurs craintes les plus irraisonnées.

Crusades 1. Le spectre aux yeux d’argent – Izu, Nikolavitch et Zhang Xiaoyu

Premier épisode d’un triptyque qui débute durant la cinquième croisades. La secret de la prise de Damiette pensent quelques soldats se fera par les catacombes. Mais une horreur rôde et les massacre. Plusieurs années plus tard, il est envoyé Guillaume de Sonnac, et une compagnie d’hommes et femmes aux talents particuliers pour enquêter sur ce mystère.
Le récit est généreux, plein de rebondissements, et tient en haleine le lecteur. Très cinématique, les scènes d’action sont très réussies, la bande dessinée alterne l’enquête, les moments de terreur et les combats.
Graphiquement, il n’y a rien à dire, c’est parfait, les personnages et les expressions, la gestuelle très dynamique, et les décors sont réussis.
Ce premier album est plus que convaincant.

Quatrième de couverture 1219 : la cinquième Croisade…
Les Croisés essayent de passer par  le port stratégique de Damiette afin de pénétrer en Egypte et de reprendre Jérusalem aux Sarrasins.
Alors que la victoire est proche, l’armée des chrétiens est terrassée par une mystérieuse peste…
… ou du moins, c’est ce que l’histoire retiendra.
1245 : une septième Croisade se prépare…
Le nouveau Maître de l’ordre du Temple, Guillaume de Sonnac, est envoyé en mission à Damiette, avec l’élite de son ordre, pour enquêter sur les origines de la « peste de Damiette ». Mais ce qu’ils vont y découvrir n’a rien à voir avec une maladie…