Ce roman est un classique italien, écrit dans les années 30, propose l’histoire d’une jeune femme, presque emprisonnée dans sa malle, d’une intelligence hors du commun, mais qui va s’ouvrir à la vie, aux contingences de la femme au foyer, aux obligations sociales, au risque de perdre sa brillance intellectuelle.
La critique de l’époque est pointue, la femme étant destinée à ne vivre que pour sa famille, sa maison, mais rappelons que l’homme, lui était destiné à mourir sur le champs d’honneur pour défendre sa patrie. C’est écrit avec une grande justesse, fluide, même si un quart du roman ne m’a pas plu. La première partie ainsi que le dénouement vous prennent au tripes, entre les incohérences qu’elle met au jour, et l’obstination qu’elle s’inflige comme une bête de somme.
Un beau roman, faisant découvrir ce que la critique littéraire de l’Italie d’avant-guerre pouvait écrire.
Je remercie les Editions de la Martinière pour cette découverte.
Quatrième de couverture Voici une petite fille qui a décidé de ne rien faire comme tout le monde. Elle a choisi de vivre… dans une malle. Oubliée de sa famille et de la société, entièrement absorbée par ses questionnements sur le sens de l’existence, elle ignore les devoirs qui incombent à toute femme. Car, sous l’Italie fasciste – où l’on devine que se situe le roman –, les femmes sont assignées au mariage et à leur foyer : » Des enfants, des enfants ! » assénait Mussolini.
Sale, repoussante, cette étrange créature fait le désespoir de sa mère. Jusqu’au jour où elle cède à ses suppliques : adolescente, elle sort de la malle.
Dans une riche propriété, la jeune fille mariée, entourée de domestiques, semble renoncer à ses idéaux, et tente à tout prix de devenir une parfaite maîtresse de maison : une Massaia.