Robert Beck est un professeur de musique, célibataire, qui a le sentiment de passer à côté de quelque chose dans sa vie lorsque parmi ses élèves, il y découvre une pépite, Rauli, un jeune homme doué d’un don pour la composition. S’ensuit alors une quête qui va le mener de Munich jusqu’en Turquie pour finir en Italie. Une aventure, un été, qui va lui permettre de se sentir vivant.
Ce roman est écrit par un jeune auteur allemand, il a 19 ans, mais très vite on comprend que sa jeunesse n’altère en rien sa vision de la vie. Cette facilité à se projeter dans l’autre, plus grand, plus vieux, plus sage, est grisante. L’auteur nous présente une tranche de vie intense, passionnante, dans laquelle nous suivons des personnages attachants, avec de vraies qualités humaines, mais bourrés de défauts qui en font finalement des gens normaux. Les héros de ce romans sont des gens comme vous et moi, normaux. Mais ceux-là sentaient l’étincelle disparaître et ce dernier été, c’est le baroud d’honneur.
Le style n’est pas encore parfait, mais bien travaillé. Et j’ai senti un changement subtil mais brutal à un moment, le style change, comme si la main était différente. Malgré tout, ce roman est passionnant, vrai, bien écrit, fluide, rafraîchissant, presque épique, ou comment transcender la vie pathétique d’un prof de musique sans talent.
Je remercie Lecteurs.com et les éditions Slatkine & Cie pour ce partenariat.
Quatrième de couverture » J’ai besoin de souvenirs, tout ce qui compte ce sont les souvenirs. » Un prof guetté par la quarantaine, une fille qui n’est pas son genre, un guitariste prodige et l’illusion de pouvoir rattraper le temps perdu.