Trente neuf ans, c’est le temps qui aura fallu à deux frères pour se retrouver. Un sms, un malheureux sms, qui va faire venir le grand frère au chevet du petit frère, à l’hôpital. De cette rencontre qui dure la nuit va en sortir une sorte de procès contre le passé, ce que l’un attendait de l’autre, de la vie.

Le récit est celui de la nostalgie mal dégrossie, de la rancœur, et peut-être même du dégoût de soi, de son comportement, de son inactivité, son absence de motivation. Les deux frères se confrontent l’un dans son lit d’hôpital, ou de gisant, l’autre somnolant à ses côtés. L’un et l’autre s’accusant tour à tour. Mais que faire de ces retrouvailles presque quarante ans après. En réalité, pourquoi se retrouver. Sauf à reprendre sa vie à l’instant de la séparation.

Le roman est agaçant dans son esprit. C’est irritant et sans intérêt. C’est mielleux et bouffi de sentiments à l’eau de rose. La nostalgie est pompeuse. Nous lisons deux frères accrochés comme une moule sur le rocher de leur vingt ans, sans avoir l’impression d’avoir décollé à un moment ou à un autre, sur fonds de reproche. Le comportement est finalement synonyme d’une tristesse infinie, une pathologie de la nostalgie pauvre et une bassesse intellectuelle.

En revanche, l’écriture vous fait avaler ce roman aussi vite que vous l’oublierez. Le style est vraiment magnifique, dommage qu’il soit utilisé à mauvais escient pour le coup.

Je remercie Lecteurs.com et Calmann Levy pour ce partenariat.

Quatrième de couverture C’est par ce texto que le petit frère attire le grand à l’hôpital, chambre 49, un soir de neige.
Des retrouvailles? un piège? il ne se voient plus depuis des années. Le petit a une bonne raison d’en vouloir au grand – mais aucune allusion. Ils parlent de tout et de rien, du passé familial, des non-dits, du deuil de leur mère quand ils étaient enfants. L’opération? Tout va bien, fausse alerte. Une étrange infirmière va et vient.
Pour le grand frère, il est temps d’y aller – un dîner l’attend – Car le petit frère commence à poser des questions précises, à muscler leur dialogue, exigeant la vérité sur la dernière fois où ils se sont vus.
C’est alors que la nuit fait son entrée, que la neige prend son sens, et que la visite de courtoisie ne sait plus où elle va.

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