dday1Le débarquement de Normandie vu à hauteur d’homme. Un remarquable album d’Histoire et de fiction mené par Christian Godard.Pour ceux qui n’en ont vu que des images, le D-Day ne fut qu’une étrange marée humaine. Une vague de casques et d’acier d’où l’on ne distinguait ni les visages ni les plaques d’identité des soldats. Godard et Marshall, à travers le destin d’un de ces hommes, ont voulu rendre hommage à la multitude de ceux dont l’Histoire a oublié le nom. En suivant le quotidien d’Emmet Dixon, 26 ans, un jeune GI séparé de sa fiancée résistante, et prêt à tout pour sauver un pays dont il ne connaît finalement rien, ils livrent une surprenante leçon d’Histoire et de courage sans rien concéder à la qualité de la fiction. On savait qu’« Histoire » pouvait prendre un grand « H ». Dorénavant « Fiction » pourra lui aussi s’écrire avec une capitale.

Ce premier tome se déroule comme vous vous en doutez durant la seconde guerre mondiale. Un américain engagé dans l’armée se retrouve séparé de son amie qui travaille au gouvernement. De ce moment, toutes ses pensées vont vers l’avenir et l’espoir de la retrouver. Elle, de son côté, oeuvre dans le plus grand secret en aidant sur le territoire français la résistance.

Le scénario, très linéaire, sans beaucoup de rebondissements, retrace sous des faits véridiques et historiques le trajet de ce jeune américain attachant. A aucun moment, il doute et fait ce qu’il estime être le mieux pour retrouver sa fiancée. L’histoire est passionnante et se situe principalement pendant la période du débarquement, avec des informations sur cet événement que peu de monde connaît mais qui font de cette opération une opération héroïque.

Le graphisme est bien réalisé, avec beaucoup de détails et une rythmique bien maintenue. Les scènes d’action sont réalistes et la violence bien contenue pour ne pas qu’elle prenne le pas sur l’histoire de ce soldat. Un petit bémol pour la couleur que j’aime moins bien. Un peu fade et sans relief, mais c’est peut-être voulu pour donner cette sensation un peu désuète, à cause de la période éloignée, un peu comme les films noir et blanc qui sont ensuite colorisés.

Dans l’ensemble, ce premier tome est intéressant, et pendant une période violente et douloureuse, cet américain est peut-être l’espoir qui donne un côté plus humain à cet événement important de la seconde guerre mondiale. Face aux nombres importants de soldats, celui-ci arrive à se démarquer et à nous confronter à l’individu, loin du nombre.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.