Les personnages de Lucky Luke et la véritable histoire de la conquête de l’Ouest – Collectif

personnagesluckyL’homme qui tire plus vite que son ombre est depuis plus de soixante-cinq ans notre cow-boy le plus populaire. Entré dans le panthéon de l’imaginaire à la vitesse d’une balle de colt .44 ou de Winchester, Lucky Luke est passé de la fiction à la légende grâce à une époque devenue mythique : celle de la conquête de l’Ouest, des justiciers autant que des hors-la-loi. Il nous revenait d’établir les ponts entre l’humour exceptionnel de Morris et de Goscinny et la réalité des faits historiques, leur première source d’inspiration.
1. Des rails sur la prairie et l’épopée du chemin de fer
2. Joss Jamon et la guerre de Sécession
3. Les Cousins Dalton et la vie de ces chevaliers du mal
4. Ruée sur l’Oklahoma et l’annexion des terres indiennes
5. Billy the Kid et l’histoire d un hors-la-loi
6. Des barbelés sur la prairie et l’aventure des cow-boys
7. Calamity Jane et les femmes du Far West
8. La Diligence et les voyages à haut risque
9. Jesse James et la dérive du Robin des bois sudiste
10. Ma Dalton et la dure vie d’une mère
11. Le Fil qui chante et les débuts du télégraphe
 
Ce livre retrace l’histoire du far-west et comment les auteurs, Morris et Goscinny, s’en sont inspirés pour créer les histoires de Lucky Luke. Cet ouvrage est intelligemment réalisé et permet aux lecteurs de Lucky Luke de comprendre les dessous du héros qui tire plus vite que son ombre.
On apprend que les scénaristes n’étaient pas reconnu par la profession et que le neuvième art est une expression née avec l’effervescence de la bande dessinée franco-belge des années 60 et 70.
Dans ces pages, vous y découvrirez quelles ont les inspirations pour tel ou tel album et comment d’un fait historique, le scénariste a dévié, pour réaliser une histoire humoristique.
L’atout de ce livre réside dans les chapitres dédiés aux personnages de l’époque tel que Billy the Kid ou encore aux événements comme l’explosion du réseau ferré aux Etats-Unis ou encore la ruée vers la propriété foncière dans l’Oklahoma.
Cet ouvrage est réellement instructif et nous permet de nous intéresser à un sujet comme l’histoire des Etats-Unis, si peu connu des européens, même si les films, les bandes dessinées et les romans l’ont relaté maintes et maintes fois mais à leur manière.
Apprendre tout en s’amusant des anecdotes de Lucky Luke est un réel plaisir de lecture. Un bouquin que tout lecteur de Lucky Luke, jeune ou plus vieux, devrait posséder, mais aussi destiné à tous les passionnés du far-west et des cow-boys.

Fissions – Romain Verger

fissions« Tu m’avais dit marions-nous le 21 juin, au solstice d’été. C’est le jour le plus long. À Rochecreuse, à la montagne, où le soleil consume longtemps les cimes. »
Dans un face à face avec l’écriture, un homme se remémore sa nuit de noces, en suit le cours jusqu’à son apothéose tragique.
Avec ce quatrième roman qui mêle de nombreux motifs filmiques et littéraires et qui emprunte tour à tour aux registres du fantastique, du grotesque et du thriller, Romain Verger signe le récit exalté et obsédant d’une inexorable désintégration.

Ce roman est le témoignage d’un jeune homme. Il avoue un meurtre et veut un jugement impartial, mais la folie a eu raison de lui. Jugé irresponsable, il clame sa culpabilité. Il raconte sa rencontre avec Noëline, son mariage et sa nuit de noce. Ses mémoires sont-elles imprégnées d’une démence sournoise.
Ce court roman, à la première personne, nous immerge dans l’univers de cet homme, solitaire, introverti, et apparemment sujet à des souffrances inexplicables et des délires, l’un et l’autre étant certainement liés. Le récit se déroule comme une réminiscence clinique, chirurgicale. Il nous raconte la rencontre, cet amour éperdu pour sa future femme, et la nuit de noces, avec tous ses invités bizarres, et les réactions irrationnelles des acteurs de ce drame. Nous pourrions imaginer que le marié souhaite se justifier mais le sentiment ne perdure pas longtemps, il nous explique la nuit avec un vision claire, sans fioriture, expliquant ses actes le plus simplement possible.
Le seul moment qui pourrait nous éclairer sur la folie de cet homme est le dénouement tragique qui paraît nous jeter plus dans le flou que nous donner une explication. Un mélange de fantastique et de folie, une folie sévère, mauvaise, créant chez l’autre une fission de l’esprit, le brisant, revêtant l’esprit d’un linceul de peur effroyable.
Ce roman pourrait être qualifié de thriller macabre. L’auteur nous prouvant une grande facilité à mettre en place une ambiance malsaine, il devrait proposé la prochaine fois un roman plus étoffé, celui-ci se terminant un peu trop rapidement.
Je remercie Libfly et Le Vampire Actif pour ce partenariat.
voiedesindes2013

Kaddish pour un orphelin célèbre et un matelot inconnu – Emmanuel Ruben

kaddishDeux hommes, une nuit de l’été 1957, en pleine guerre d’Algérie. Ils ont le même âge, sont nés dans la même région. Le premier, orphelin de père, vit loin de la géhenne coloniale. Il sait manier les mots : ses phrases sont comme des coups de poing. Le second, ancien matelot, est un homme plongé dans la misère et la violence du temps. Le premier s’appelle Albert Camus. Le second est le grand-père du narrateur. Ils sont « frères de bled et de tourment ».

Ce livre est un hommage, un magnifique hommage à l’homme qui fut son grand-père, mort pendant la guerre d’Algérie. Ce récit se refuse de devenir un roman, l’auteur recherchant l’authenticité. Il parle de cet homme qu’il n’a pas connu, dont sa mère n’a plus de souvenir. Ce kaddish est un retour aux sources, en Algérie, l’Algérie, colonie française, qui cherche à s’émanciper d’un état qui la fait ployer, qui l’humilie, qui ne la respecte pas. Ce kaddish est pour l’auteur une manière de remercier cet inconnu qu’est son grand-père. Ils ont le même sang, peut-être même se ressemblent-ils, et des questions qui le taraudent, il cherche une réponse, une explication.

Ce kaddish est écrit avec finesse, l’auteur manie les mots avec justesse, la lecture en devient délicieuse. Il en ressort un amour puissant, profond, hérité. Un amour pour ce pays d’Afrique, de l’autre côté de la Mediterranée, l’Algérie. Un amour pour la famille, le grand-père mort il y a très longtemps maintenant, la grand-mère qui vécut dans le deuil, et surtout pour sa propre mère, un hommage pour l’homme qu’elle n’a pas connu, tant adoré, mais qui ne revint jamais de cette guerre.

Emmanuel Ruben écrit tel un Tahar Ben Jelloun.

Je remercie Libfly et Les éditions du sonneur pour ce partenariat.

voiedesindes2013

Fahrenheit 451 – Ray Bradbury

fahrenheit451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s’enflamme et se consume.Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres, dont la détention est interdite pour le bien collectif.Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d’un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l’imaginaire au profit d’un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement poursuivi par une société qui désavoue son passé.
 
Ce roman de Ray Bradbury, l’un des auteurs de science-fiction les plus visionnaires du XXième siècle, trace ici l’histoire d’un homme qui, dans une société où le citoyen se doit d’être heureux, commence à réfléchir et à sortir du lot, celui de la masse abrutie par les médias.
Le roman utilise une trame travaillée au millimètre près. Le lecteur se plonge dans la vie du personnage de Montag, un pompier dont la fonction n’est plus de sauver les gens mais d’embraser les livres, objets d’une culture impie, dans un futur qui se veut proche.
La quête de la vérité par ce Montag, mis en valeur par son opposé, sa femme Mildred, nous fait penser indéniablement à 1984 de Georges Orwell. Le personnage principal vit dans une société dont l’objectif est de rendre heureux ses citoyens en occultant tous les objets qui pourrait le faire douter. Mais si l’un de ses citoyens remet en question le fondement de cette société, il se doit d’être éliminer.
L’un des passages les plus frappants du roman est le monologue du supérieur hiérarchique de Montag, le capitaine des pompiers. Il y décrit l’évolution de la société par la popularisation des livres et des émissions, en diminuant progressivement le niveau intellectuel, jusqu’à l’abrutissement le plus total des citoyens. Il faut avouer qu’en allumant sont petit écran, les informations sont réduites au minimum, les jeux télévisés pullulent et les séries se multiplient. Et dans votre librairie préférée, les petits livres de cuisine remplacent les pavés de recettes, les mauvaises sagas littéraires remplacent les très bons romans. Il faut s’abreuver de quantités astronomiques pour retrouver le plaisir si goûteux d’un seul récit.
Cette société dans laquelle vit Montag à trouver la solution pour éviter aux minorités de se sentir minorité. En éliminant tous les écrits qui pourraient les différencier jusqu’à finalement éliminer tous les écrits. Les minorités deviennent normales, et la différence n’existe plus. Tout le monde est heureux dans le meilleur des mondes.
Ce roman pousse à la réflexion, au constat de notre société actuelle, et à son avenir, qui semble malheureusement tout tracé.
Un auteur indémodable, un roman magnifique écrit il y a près de soixante ans, dont la vision, tellement proche de la réalité, fait froid dans le dos.

La Geste des Chevaliers Dragons 16. La déesse – Ange et Cossu

lageste16Alors quelles vont être massacrées par un Dragon, deux Chevaliers sont sauvées par l’intervention de villageois, qui, en les aidant, obéissent à d’anciennes prophéties. Une immense statue est alors découverte : celle de « La Déesse », une divinité féminine matriarcale et puissante. Dans un monde où les prêtres d’Hâman font loi, la tentation est grande, pour l’Ordre des Chevaliers Dragon, de soutenir la Déesse et d’imposer une nouveau pouvoir…

Seizième tome de la saga qui mène le lecteur dans la politique, à un moment de l’histoire quand les Chevaliers Dragons ont usé de leurs atouts, leur intelligence, leur soif de pouvoir finalement, pour imposer leur ordre.
Le récit est, après quelques pages de combats épiques face à un Dragon fantastique, dirigé sur la politique d’une cité puissante. Conformément aux derniers épisodes, l’auteur nous assène à chaque album une vision en huis clos des pouvoirs qui oeuvrent en silence pour s’approprier une puissance indéniable et inaliénable. Et encore une fois, ces Chevaliers Dragons gagnent leur pouvoir dans les salons cossus bien loin des champs de batailles.
A quand des albums plus violents, plus sanglants, plus médiéval, plus fantastique…Le graphisme est bien réalisé avec des visages et des expressions réalistes. Les décors sont complets et minutieux. Heureusement que le dessinateur est à la hauteur car les scénarios commencent à devenir ennuyeux.

Blueberry 2. Tonnerre à l’ouest – Charlier et Giraud

blueberry2Les Apaches ont réuni toutes leurs tribus pour décider si oui ou non ils entraient en guerre avec les visages-pâles. Pendant ce temps Fort Navajo, cerné par plusieurs de ces indiens est coupé du monde. L’angoisse règne à l’intérieur du Fort dans lequel plusieurs grands chefs apaches sont retenus prisonniers. Après une trahison du Lieutenant Crowe qui semble condamner le Fort, Blueberry décide de partir pour Tucson chercher des renforts et des médicaments pour soigner le Colonel Dickson agonisant. Va-t-il survivre à cette traversée du désert et si oui reviendra-t-il à temps? Les Apaches qui se sont associés à des profiteurs de guerre Mexicains semblent avoir fait fuir toute la region…

Ce deuxième épisode de la série de Blueberry s’intègre dans le premier cycle, Les premières guerres indiennes. Il fait donc suite au premier opus. Bascom est devenu enragé et est prêt à mettre à mort les indiens capturés pour répondre à la tuerie de la ferme des Stanton. Mais pour éviter qu’une guerre éclate entre les indiens et les tuniques bleues, Blueberry est prêt à rejoindre Tucson en traversant les lignes ennemis pour aller chercher des renforts et l’antidote qui sauvera le colonel Dickson.

Le scénario est beaucoup plus travaillé que le premier épisode, non pas au niveau de sa complexité, mais plutôt grâce aux différents rebondissements que rencontre Blueberry durant son parcours à travers le désert. L’histoire et les péripéties de Blueberry tiennent le lecteur en haleine jusqu’au dénouement surprenant, mais qui nous laisse encore une fois dans l’attente du prochain épisode. C’est réalisé de manière intelligente et le découpage des cases ainsi que l’aspect très cinématographique des planches et du dessin permet d’obtenir un résultat particulièrement convaincant.

Le dessin est assez bien travaillé même si ça date des années 60 et pour l’anecdote, cet épisode aura été dessiné par deux dessinateurs.

Une très bonne suite qui confirme le succès de la série Blueberry.

Long John Silver 4. Guyanacapac – Xavier Dorison et Mathieu Lauffray

longjohn4Dans Guyanacapac, 4e tome des aventures de Long John Silver, Xavier Dorison et Mathieu Lauffray conduisent leurs héros aux portes de la cité perdue… Dans ce 4e épisode de Long John Silver, les membres rescapés du Neptune découvrent enfin la mystérieuse cité de Guyanacapac. C’est ici qu’un trésor serait enfoui ; c’est ici aussi qu’un piège infernal va se refermer sur eux. Chacun va découvrir l’horrible secret de cette cité et la véritable personnalité de l’Indien Moxtechica. Quant à Vivian, enceinte, elle ne peut plus reculer ; elle va devoir surmonter cette ultime épreuve…
 
Voici le quatrième épisode de la série Long John Silver, qui est un adaptation libre de L’île au trésor de Stevenson. Nous nous retrouvons au coeur de la forêt humide, au pied des ruines de Guyanapac. L’ équipage a été séparé, et Long John Silver accompagné du docteur et de deux matelots sont partis à la recherche de Vivian. Moc, l’indien, n’est pas étranger à leurs déboires, mais le trésor est au-dessus de leurs rêves les plus fous. Arriveront-ils à mettre la main sur ce trésor et à s’enfuir de ce dédale meurtrier ?
Il faut avouer que ce dernier épisode est assez perturbant tant au niveau de l’histoire mêlant sorcellerie et complot qu’au niveau du dessin, loin des océans et des navires voguant au gré des vents. En effet, sans vouloir afficher le dénouement au prochain lecteur que vous êtes, Moc l’indien, est un puissant sorcier envoutant l’équipage et usant d’hallucinogènes puissants. Moc l’indien, descendant d’une lignée longue et vivant depuis des temps immémoriaux dans les temples de Guyanapac, conserve par tous les moyens les traditions séculaires d’offrandes aux dieux de la mort. Nous sommes loin des batailles navales, mais les auteurs ont souhaité nous proposer une histoire différente, pari réussi.
Le dessin est fidèle aux premiers épisodes, extrêmement bien travaillé. Certaines planches sont sublimes et les dernières, symboliques, sont particulièrement réussies.
La saga prend fin sur un Long John Silver héroïque, devenu une légende. Quatre épisodes, ni trop peu, ni trop longue, pour édifier un mythe à partir d’un pirate sans foi ni loi.

La voie de la colère 1. Le livre et l’épée – Antoine Rouaud

lavoiedelacolereLe général Dun-Cadal fut le plus grand héros de l’Empire, mais il n’est plus aujourd’hui que l’ombre de lui-même, une lamentable épave au fin fond d’une taverne.
C’est là qu’une jeune historienne vient le trouver. Elle est à la recherche de l’Épée de l’Empereur, disparue dans le chaos des derniers jours de son règne, et que Dun-Cadal aurait cachée en un lieu secret.
Pour elle, le vieux guerrier va ressasser ses souvenirs de gloire et ses regrets amers, à commencer par sa rencontre avec ce garçon qui lui sauva la vie et fit sa fierté avant qu’ils ne basculent tous deux dans le drame et le tourbillon de l’Histoire.
C’est alors qu’un assassin sans visage se met à frapper au cœur de la République. Les fantômes du passé refont soudain surface, ravivant les anciennes rancœurs et la soif de vengeance d’un homme perdu sur la voie de la colère.

Ce roman de fantasy se déroule dans la cité républicaine de Masalia. Une historienne cherche à découvrir où se situe une épée frappée par les dieux en se renseignant auprès d’un vieux soldat de l’Empire. Il apparaît que ce soldat n’est autre qu’un général, héros de la guerre qui a permis aux révoltés de faire chuter l’Empire. Ce général raconte sa vie, ainsi que ce qui la rendu si célèbre, son élève Grenouille.

Ce roman est un pavé à lire. Assez long et fastidieux tant l’auteur prend son temps pour aller d’un point à un autre, en passant par des détours ennuyeux. Bien que l’écriture soit assez fluide, il est à noter que des répétitions parsèment le roman et en deviennent rapidement agaçantes, tel que le regard torve que tous les personnages se lancent les uns aux autres.

La trame, vous l’aurez compris, est finalement assez réduite si nous ôtons les écarts pris par l’auteur, qui parfois ne servent pas à la compréhension de l’histoire, mais retardent uniquement le moment redouté de tous les lecteurs qui se disent « Je le savais ». En effet, les points forts du roman sont prévisibles plusieurs dizaines de pages avant qu’ils se déroulent tellement l’auteur posent des jalons annonciateurs. L’effet de surprise est anéanti par cette facilité à découvrir avant l’heure le dénouement.

Les personnages, dont les deux principaux, le général et Grenouille, sont quant à eux, atypiques, un héros débile et un tueur menteur et amoureux. Nous aurions pu appeler ce roman non pas Le livre et l’épée mais plutôt Le benêt et le psychopathe. Les personnages sont tous caricaturés dans leur points forts ou leurs faiblesses alors que l’auteur s’évertue à leur donner un sens. Le général est bête, obtus, sans une once d’intelligence, alors que son élève Grenouille, est rancunier au point de vouer sa vie à prendre sa revanche, il est tellement obstiné qu’il vit avec des œillères. C’est assez pathétique. Le seul personnage qui mérite une attention, alors qu’il n’est qu’un personnage secondaire, est Aladzio, l’inventeur, qui ajoute un peu de naïveté et de fraîcheur quand il apparaît.

En somme, ce roman se classe en dessous de la moyenne et ne donne sérieusement pas envie de continuer la saga annoncée.

Je remercie Babelio et Bragelonne pour ce partenariat.

babelio

France Grandeur Nature – Stanislas Fautré

francegrandeurUn hommage sans pareil à l’extraordinaire diversité de la nature en France, par un photographe de talent fou de grands espaces, Stanislas Fautré. Sillonnant pendant plusieurs mois les chemins de nos régions, il a déniché des sites grandioses parfois méconnus et guetté les plus belles lumières naturelles pour révéler une France sauvage telle que vous ne l’avez jamais vue. 200 photographies inédites font découvrir 60 sites sauvages exceptionnels de différents milieux : montagnes, rivières, lacs et marais, forêts, paysages de roches, rivages. Et pour comprendre ces paysages, au-delà de la magie de l’image, une équipe de scientifiques nous raconte leur histoire au fil du temps.

Ce livre de photographie consacrée à la France est légèrement différent des livres habituels. Bien que les photos prises par un photographe professionnel soient des photos de paysages naturels, l’atout réside dans l’explication donnée sur le façonnage de tels ou tels paysages avec le vent, la tectonique des plaques, le temps…
Des lieux magnifiques et insolites parfois, plus commun d’autres fois, nous fascinent et le paragraphe de l’expert qui s’y accole permet aux novices que nous sommes, une prise de vue différente d’un coin de France et de découvrir comment les années l’ont façonné.
Les photographies sont superbes, d’une qualité excellente et d’une originalité, non pas par leur sujet saisi mais plutôt par l’angle de la prise de vue. Des endroits déjà visités ou connus pour y habiter à proximité sont redécouverts sous un nouveau jour. L’avis des experts dont les noms figurent sur le « troisième de couverture » nous apprennent de manière intelligente et surprenante comment les paysages ont évolué pour arriver tels qu’ils sont aujourd’hui.
Un beau livre magnifique à posséder, à lire et à relire…

Lou ! 1. Journal intime – Julien Neel

louLou est une petite fille qui ne connaît pas son papa, qui vit seule avec sa maman et le petit chat qu’elles ont adopté. Toutes les deux ont une grande complicité, elles jouent à la console, dînent dans des pizzerias… Lou est amoureuse de son voisin d’en face mais, bien sûr, n’ose pas lui avouer… C’est une petite fille très à la mode avec des dons de styliste. Sa meilleure copine s’appelle Mina, et ensemble elles partagent beaucoup de choses. Lou se dit aussi que Richard, qui vient d’emménager sur son palier, pourrait très bien plaire à sa mère. D’ailleurs, elle va se débrouiller pour les faire se rencontrer…Nouvelle série de Tchô ! la collec , Lou nous conte la vie d’une petite fille d’aujourd’hui, croquée avec énormément de tendresse, d’intelligence et de poésie… Une bande dessinée pleine de charme qui séduira autant les enfants et les adolescents que les adultes.

Cette bande dessinée est destinée, comme la couverture le pr étend immédiatement, à un jeune public féminin. Les filles et les adolescentes sont les cibles premières des auteurs de Lou.

Au dos des couvertures, on commence par une présentation du personnage ainsi que de son entourage. Nous entrons rapidement dans le bain. Lou est une petite fille intelligente qui manie l’humour avec facilité et n’hésite à utiliser l’auto dérision pour décontracter le lecteur.
L’album est une série de gags qui nous permettent de découvrir la vie de cette petite fille au regard d’adulte sur les événements qui se produisent.
Le dessin est réussi et se prête bien au personnage et à l’histoire, soigné et coloré, il nous transporte dans l’univers décal é de Lou.
Ce premier tome est un régal, même pour un adulte masculin. L’esprit bon enfant et le dessin sont des atouts indéniables de cette bande dessinée, et l’auteur aura réussi le pari de plaire aux filles, mais pas que…