Le général Dun-Cadal fut le plus grand héros de l’Empire, mais il n’est plus aujourd’hui que l’ombre de lui-même, une lamentable épave au fin fond d’une taverne.
C’est là qu’une jeune historienne vient le trouver. Elle est à la recherche de l’Épée de l’Empereur, disparue dans le chaos des derniers jours de son règne, et que Dun-Cadal aurait cachée en un lieu secret.
Pour elle, le vieux guerrier va ressasser ses souvenirs de gloire et ses regrets amers, à commencer par sa rencontre avec ce garçon qui lui sauva la vie et fit sa fierté avant qu’ils ne basculent tous deux dans le drame et le tourbillon de l’Histoire.
C’est alors qu’un assassin sans visage se met à frapper au cœur de la République. Les fantômes du passé refont soudain surface, ravivant les anciennes rancœurs et la soif de vengeance d’un homme perdu sur la voie de la colère.
Ce roman de fantasy se déroule dans la cité républicaine de Masalia. Une historienne cherche à découvrir où se situe une épée frappée par les dieux en se renseignant auprès d’un vieux soldat de l’Empire. Il apparaît que ce soldat n’est autre qu’un général, héros de la guerre qui a permis aux révoltés de faire chuter l’Empire. Ce général raconte sa vie, ainsi que ce qui la rendu si célèbre, son élève Grenouille.
Ce roman est un pavé à lire. Assez long et fastidieux tant l’auteur prend son temps pour aller d’un point à un autre, en passant par des détours ennuyeux. Bien que l’écriture soit assez fluide, il est à noter que des répétitions parsèment le roman et en deviennent rapidement agaçantes, tel que le regard torve que tous les personnages se lancent les uns aux autres.
La trame, vous l’aurez compris, est finalement assez réduite si nous ôtons les écarts pris par l’auteur, qui parfois ne servent pas à la compréhension de l’histoire, mais retardent uniquement le moment redouté de tous les lecteurs qui se disent « Je le savais ». En effet, les points forts du roman sont prévisibles plusieurs dizaines de pages avant qu’ils se déroulent tellement l’auteur posent des jalons annonciateurs. L’effet de surprise est anéanti par cette facilité à découvrir avant l’heure le dénouement.
Les personnages, dont les deux principaux, le général et Grenouille, sont quant à eux, atypiques, un héros débile et un tueur menteur et amoureux. Nous aurions pu appeler ce roman non pas Le livre et l’épée mais plutôt Le benêt et le psychopathe. Les personnages sont tous caricaturés dans leur points forts ou leurs faiblesses alors que l’auteur s’évertue à leur donner un sens. Le général est bête, obtus, sans une once d’intelligence, alors que son élève Grenouille, est rancunier au point de vouer sa vie à prendre sa revanche, il est tellement obstiné qu’il vit avec des œillères. C’est assez pathétique. Le seul personnage qui mérite une attention, alors qu’il n’est qu’un personnage secondaire, est Aladzio, l’inventeur, qui ajoute un peu de naïveté et de fraîcheur quand il apparaît.
En somme, ce roman se classe en dessous de la moyenne et ne donne sérieusement pas envie de continuer la saga annoncée.
Je remercie Babelio et Bragelonne pour ce partenariat.