picarosSombre histoire de vengeance avec prise d’otages sur fond de guérilla, Tintin et les Picaros (1976) marque le retour de Tintin au San Theodoros, le pays de l’Oreille Cassée. Hergé y risque un constat doux amer, tendant à faire croire que tout en ce monde n’est que mascarade.

Ce dernier album de Tintin traite de beaucoup de sujets à la fois. Il démarre sur le problème d’alcoolisme du capitaine Haddock et son ami Tournesol qui essaye de l’en sortir, puis rapidement l’histoire prend un aspect politique sérieux dans lequel Tintin se retrouve malgré lui dans un complot.
Au niveau du récit, Hergé renvoit son héros Tintin dans un pays déjà connu, avec des personnages connus aussi, mélangeant autant un personnage de ce pays que la Castafiore rencontrée plus récemment. Plus que jamais son récit est épique et surtout nous ressentons la grande amitié que lie les personnages les uns avec les autres. Les personnages s’entre-aident et parviennent au dénouement sans violence et grâce à leur forte amitié.
Le graphisme pour sa part est très recherchée malgré tout et nous présente encore une région du globe que Hergé devait affectionner.
Encore une fois, et certainement plus que dans les autres albums, Hergé critique ouvertement les états totalitaires avec le fossé intolérable que subissent les pauvres vis à vis des quelques riches.
Un très bon dernier album de cet auteur talentueux et que nous pouvons remercier de nous avoir fait découvrir d’aussi bons personnages et d’aussi belles histoires.

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